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Presse de l'éducation

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Titre : Magasin des écoles du dimanche

Sous-titre : Journal d’éducation chrétienne

Date(s) :

1851 - 1863

Organe :

Commentaire organe : Organe des Écoles du dimanche puis, à partir de 1857, de la Société des écoles du dimanche fondée en 1852.

Filiation(s) :

Commentaire filiation : La Bibliothèque des écoles du dimanche et Le Musée de enfants prennent sa suite morale (voir aussi à ces titres).

Responsable(s) : Fondateur et principal rédacteur : pasteur J.P. Cook ; président du comité de la Société, à partir de 1857 : pasteur A.L. Montandon ; secrétaire : Henri Paumier.

Description matérielle : Parution mensuelle. 18 cm, 380 p., 3,50 F ; 556 abonnés fin 1851.

Lieu(x) d'édition :

Editeur(s) :

Commentaire édition : Sièges sociaux successifs : 2 rue Tronchet, 174 rue de Rivoli, 4 rue Neuve- Roquépine.

Objectif : Objectif des Écoles du Dimanche.

Historique.
C’est à un Anglais, Robert Raikes, imprimeur, né en 1736, que l’on doit la fondation des écoles du dimanche en 1780 à Gloucester. R. Raikes s’occupa d’abord de détenus qu’il s’efforçait de réintégrer dans la société en les instruisant.
Un jour, visitant un faubourg particulièrement pauvre, il vit des enfants s’ébattre dans la rue « avec toute la méchanceté et la violence que l’on peut attendre à cet âge ». Une femme se désolait, disant que le dimanche, « la rue est remplie d’une multitude de ces vauriens qui, n’ayant pas de travail comme la semaine, passent le dimanche, sans rien faire, étant entièrement abandonnés par leurs parents qui ne songent pas à leur inculquer les principes d’ordre et de piété, auxquels ils sont eux-mêmes étrangers ».
Il paya quelques femmes qui tenaient déjà de petites écoles pour recevoir « autant d’enfants qu’[il] pourrait leur envoyer et reçut l’aide d’un bon pasteur ». « Et c’est ainsi que nos écoles du dimanche commencèrent. Les enfants y viennent le matin à dix heures, ils y restent jusqu’à midi ; ils y reviennent à une heure, et après avoir fait leurs leçons, ils sont conduits à l’église où leurs pères, depuis de générations, n’avaient jamais mis les pieds dans le but de glorifier Dieu. Après l’église, ils sont encore occupés à apprendre le catéchisme ; puis à cinq heures et demie, ils sont congédiés avec injonction de ne pas s’arrêter dans les rues et de se retirer paisiblement chez eux ».
Comme il était imprimeur, il a fait un petit livre qu’il leur a distribué et des amis lui ont remis une provision de Bibles et de Nouveaux Testaments pour leur donner comme récompense. Le succès obtenu a engagé quelques personnes à établir de telles écoles du dimanche dans d’autres quartiers de la ville.
« Les écoles du dimanche se propagèrent bientôt avec rapidité dans toute l’Angleterre, en Irlande et dans beaucoup d’autres pays où, par un effet de l’ignorance, de la pauvreté ou bien simplement par le développement extrême de l’industrie et des manufactures, l’enfance était privée du bienfait des écoles journalières. Mais, à mesure que ce bienfait se répandit parmi les classes pauvres, les écoles du dimanche perdirent l’élément séculier qui formait d’abord une partie si importante de leur enseignement, et, tout en conservant leur caractère d’écoles, elles devinrent ce qu’elles sont aujourd’hui, un culte pour les enfants, un enseignement purement religieux » (n° 1, 1851)

La première école du dimanche établie en France le fut par M. Fleury Petzi, pasteur, à La Garde près de Montauban vers la fin de son ministère (mort en septembre 1817). Puis vinrent Bordeaux en 1815, Vans (Ardèche) en 1817 ou 1818 et Saverdun (Ariège) début 1818.
À Paris, « ce fut le 21 avril 1820 que, dans la séance du consistoire où fut lue la confirmation, par ordonnance royale, de la nomination de M. Frédéric Monod comme pasteur-adjoint, une motion fut faite tout aussitôt d’utiliser les services du nouveau pasteur pour l’établissement et la direction d’une école du dimanche. Mais ce ne fut qu’en septembre 1822 que l’école fut ouverte dans la salle supérieure du temple de l’Oratoire » (1851).

« En 1851, quatre écoles du dimanche existent à Paris : deux à l’Oratoire (300 à 400 enfants); 100 à 150 enfants au temple Sainte-Marie (rue Saint-Antoine), école ouverte en 1823 ; environ 80 enfants au temple des Champs-Élysées (rue de la Réforme n° 3), soit un total d’environ 500 à 600 élèves ; une autre école doit s’ouvrir au temple de Pentémont (rue de Grenelle-Saint-Germain). D’autre part les diaconesses de la rue de Reuilly accueillent fin 1851 deux écoles soit 126 filles et 14 garçons ».

Et de la revue.

« En publiant un petit journal, nous nous proposons de réveiller plus généralement l’esprit d’amour pour la jeunesse et l’enfance ; de rappeler aux chrétiens qu’il y a, dans ce pays, une grande multitude d’enfants qui vivent sans Dieu et sans espérance dans le monde ; et que c’est un devoir pour tous ceux qui aiment le Seigneur de chercher à changer cet état de choses. Nous nous efforcerons de leur indiquer les moyens de le faire, de leur donner des secours, des directions, des motifs d’action, des méthodes d’enseignement, et de leur faire part de l’expérience de leurs frères.
Nous nous occuperons tout particulièrement des écoles du dimanche parce que nous croyons que, bien dirigées, elles contribuent puissamment, entre les mains de Dieu, à la conversion des enfants qui la fréquentent, et à l’affermissement dans la grâce de ceux qui s’en occupent. De là le titre que nous avons choisi.
Nous désirons encourager la formation de ces utiles institutions [...] en fournissant aux chefs de groupes des explications bibliques propres à faciliter leur enseignement ; nous désirons, enfin, établir des rapports d’union et de fraternité entre tous ceux qui s’occupent d’éducation chrétienne, rapports qui tendront à rendre leurs instructions plus efficaces » (prospectus 1851).

Contenu.

– Renseignements sur les écoles du dimanche en France et à l’étranger : origine, organisation, buts, législation, règlements des écoles, programmes des études bibliques pour l’année, localisation des écoles, nombre d’enfants inscrits.
– Très nombreuses études bibliques.
– Conseils pédagogiques aux instituteurs et moniteurs des écoles du dimanche ; qualités nécessaires pour être moniteur. Moyens pour rendre l’école du dimanche plus attrayante.
– Nombreuses anecdotes en rapport avec l’enseignement biblique, souvent rapportées de livres anglais.
– Chronique des réunions de la Société des écoles du dimanche.
– Articles sur les missions protestantes.
– Bibliographie.

Les dernières années, la revue contient de nombreuses anecdotes en rapport avec l’enseignement biblique, souvent rapportées de livres anglais.

Mot cle(s) :

Cote : Cote BnF : D2 9125.