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Titre : Familles rurales

Sous-titre : Organe intérieur de la CNFR

Date(s) :

1947 -     ⇒

Organe :

Commentaire organe : La CNFR est constituée de la Fédération nationale des associations familiales rurales, de l’Union nationale des maisons familiales rurales, de l’Union nationale des associations de l’aide à domicile en milieu rural.

Filiation(s) :

Commentaire filiation : En 1971, la revue absorbe Le Lien des ruches familiales [et centres éducatifs] de vacances (voir aussi à ce titre), édité également par la CNFR.

Responsable(s) : Présidents successifs de la confédération : Robert Lerebours, Albert Vecten, puis de la fédération : Michel Bordereau.
Directeurs successifs de publication : Pierre Pasquet, secrétaire général de la C.N.F.R., François Brun, François Romatif, Jean-Marie Berger, M. Bordereau ; présence vers la fin d’un rédacteur en chef : Jean Burtin puis Michel Dautresme.

Description matérielle : Parution mensuelle puis trimestrielle puis à nouveau mensuelle. 46/21 cm, 100/400 p., 100/250 AF puis 2,50/125 NF.

Lieu(x) d'édition :

Editeur(s) :

Commentaire édition : Siège social : 22 bd de Latour-Maubourg puis 81 av. Raymond-Poincaré.

Objectif : Objectif de la CNFR.

« L’association de base, la seule qui permette vraiment à tous ses membres d’y participer, c’est l’association communale. C’est jusqu’à la commune qu’il faut descendre si l’on veut toucher toutes les familles ; c’est là aussi que se posent les principaux problèmes de vie que l’association a mission de connaître et de résoudre. Ce principe, fondamental pour les associations familiales rurales, est posé en avril 1944 par Robert Lerebours, agriculteur à Socquainville, en Seine-Inférieure. Il est alors président du Centre national de la famille rurale (CNFR). La loi Gounot est toute récente. Les associations de famille commencent à se créer. La paysannerie, dans son ensemble, est restée à l’écart des associations anciennes de familles. Cette fois, le CNFR qui, depuis 1942, a pris place dans le cadre général de la corporation paysanne, connaît une expansion rapide. Les 27 et 29 janvier 1944, à Paris, lors de l’assemblée plénière des délégués régionaux de la “famille rurale”, plus de 60 départements sont représentés […]. Le CNFR devient vite la CNFR Confédération nationale de la famille rurale, déclarée au Journal officiel du 22 décembre 1944 […]. En mars 1946, on recense 765 associations familiales rurales […].
Quelles sont les principales activités de la CNFR à l’époque ? Comme maintenant, une large part est donnée à l’information et à la formation […]. Sessions de formation ou conférences se multiplient. On crée des secrétariats locaux qui tiennent des permanences de renseignements pour les familles […]. On organise l’enseignement ménager rural, on délivre un diplôme, qui durera jusqu’en 1969, lorsque le ministère de l’Agriculture créera un diplôme officiel […]. Ce sont aussi les associations familiales rurales qui sont à l’origine des Foyers ruraux de la famille et des jeunes, pour regrouper les activités de loisirs des jeunes et des adultes […]. On peut retenir que le mouvement a toujours affirmé sa spécialisation rurale : il s’agit de tout mettre en œuvre pour prendre en charge les besoins des familles rurales et pour vitaliser le milieu rural […]. La structure décentralisée a été voulue tout de suite, pour donner à l’association locale la place fondamentale : les associations familiales rurales sont véritablement le “fondement” du mouvement » (Yves Ruellan, octobre 1985).

« La Confédération se compose de :
– La Fédération nationale des associations familiales rurales.
130 000 familles adhérentes – 3 100 associations locales réparties sur 8 000 communes rurales – 72 fédérations départementales.
Les associations familiales rurales sont chargées des problèmes de la vie familiale, de l’école et de l’enseignement, du niveau de vie des familles, des transferts sociaux, de la consommation, de la vitalisation et des équipements du milieu rural […].
– L’Union nationale des maisons rurales d’éducation et d’orientation.
Celle-ci regroupe 409 maisons familiales, 66 instituts ruraux ayant 32 984 élèves, 29 centres de formation, préformation, centres de techniciens et techniciens supérieurs pour 1 895 stagiaires. 2 195 cadres sont au service de 900 associations gestionnaires des maisons familiales et centres de formation.
– L’Union nationale des associations d’aides à domicile en milieu rural.
Les associations d’aides à domicile regroupent 1 400 associations locales d’aides à domicile employant à temps complet ou à temps partiel 1 750 aides familiales, 12 000 aides ménagères, 40 infirmières et 12 centres de soins.
La Confédération assure une coordination des trois organismes en ce qui concerne leurs recherches et éventuellement leurs actions communes : politique familiale rurale, intérêts matériels et moraux des familles rurales, tous problèmes susceptibles de vitaliser le milieu rural » (mars 1980).

« La maison rurale de la famille et des jeunes, ce qu’elle est :
Une institution locale, due à l’initiative de la Confédération de la famille rurale et ayant pour objet de procurer aux familles et aux jeunes de nos campagnes un cadre de réunion, des services d’entraide et de formation, des moyens de se cultiver et de se distraire.
Elle a pour objet de départ la constitution d’une ou plusieurs associations locales de la famille rurale, soucieuses de mettre à leur actif une réalisation concrète et vivante.
Elle comporte d’une part, la “Maison” proprement dite, c’est-à-dire un local abritant des services et des activités, d’autre part la “personne morale” qui en assure la gestion. La maison rurale s’adresse à tous les familiaux et à tous les jeunes de 14 ans au moins résidant dans un périmètre qui peut varier selon les régions mais qui est généralement celui du canton […].
Ce qu’elle fait.
Pour les familles :
Un secrétariat familial renseigne sur toutes les questions d’allocations, indemnités, assurances sociales, dégrèvements fiscaux. Il assure la liaison avec les municipalités.
Un service social et d’hygiène assure […] des consultations prénatales, des consultations de nourrissons, éventuellement l’examen médical scolaire.
Un service d’entraide est animé par des “aides familiales” qui vont soulager les mères de famille surchargées de travail, ou qui doivent se reposer pour cause de maladie ou de naissance.
Pour les jeunes :
Des activités de formation (enseignement ménager, vergers et jardins d’expériences, bricolage, sports, journées rurales, sessions) s’adressant séparément aux garçons et aux filles.
Des activités de loisirs (théâtre, chant, danse, musique, excursions éducatives, etc…) […].
Pour tous :
Le cinéma […], la bibliothèque fixe ou circulante, des séances récréatives, des voyages, des kermesses, fêtes, expositions, etc. » (n° 1, janvier 1947).

Et de la revue.

« C’est le lien indispensable entre vos responsables nationaux et vous mêmes, militants directement aux prises avec les réalités locales […]. Vous trouverez ici des consignes, des informations, des exemples » (n° 1, janvier 1947).

Contenu.

– Articles sur les maisons familiales rurales dont la fondation est encouragée par la confédération. Informations détaillées, sur la réorganisation des exploitations, les coopératives rurales, l’apprentissage agricole, l’artisanat rural, l’habitat rural, la sécurité sociale pour les ruraux, les prestations familiales, le fonctionnement des équipes.
– Activités de la confédération et des associations qui lui sont associées, vie des fédérations départementales. Présentation des services qu’offre la CNFR à ses adhérents : bibliothèques, cinéma, stages, sessions sur les problèmes ruraux, l’enseignement ménager, l’enseignement professionnel post-scolaire, les services juridiques d’installation des jeunes ou d’habitat rural.
– Comptes rendus de stages et voyages éducatifs à l’étranger, Pays-Bas et Suisse en particulier.
– Articles plus spécifiques sur l’enseignement et l’éducation en milieu rural : enseignement ménager rural, enseignement agricole, examens, culture populaire rurale, le cinéma à la campagne, l’école, les écoles géminées, l’enseignement libre et l’enseignement public, le ramassage scolaire, les bourses d’études, la rentrée scolaire, la scolarité obligatoire, l’éducation sexuelle.
– Articles sur l’apprentissage agricole, les auxiliaires familiales, la formation professionnelle, le recrutement des moniteurs pour les centres ruraux, l’avenir professionnel des jeunes.
– Chronique des maisons familiales rurales, leur recherche pédagogique, présentation de centres ruraux qui s’occupent de la famille et des jeunes.
– Enquêtes de la CNFR sur la vie quotidienne de la famille ou l’éducation des enfants.
– Articles sur la mission éducative de la famille, l’harmonie conjugale, la mère au foyer, les aides dont elle a besoin, la condition de la femme, le rôle de la télévision, les jouets éducatifs.
– Articles sur l’éducation préscolaire, l’enfance inadaptée, l’enseignement des jeunes handicapés.
– Actualité sociale ; textes officiels ; bibliographie.

À partir des années 1980, les articles sur l’école perdent de leur importance au profit d’un contenu élargi pour une société plus consumériste : vacances, loisirs, consommation, santé, vie sociale.

Table des matières.

Mot cle(s) :

Cote : Cote BnF : Fol. Jo. 4822 (1947 - novembre 1964), 8° Jo. 15166 (décembre 1964 ->).