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Titre : Famille et lycée

Sous-titre : Bulletin officiel [puis mensuel] de la Fédération des Associations de parents d’élèves des lycées et collèges puis Organe de la Fédération nationale des Associations de parents d’élèves des lycées et collèges

Devient :

- Voix (La) des parents en (1946)

Date(s) :

1908 - 1940

1943 -     ⇒

Organe :

Commentaire organe : Organe de la Fédération des Associations de parents d’élèves des lycées et collèges puis de la Fédération nationale des associations de parents d’élèves des lycées et collèges de l’Union française et des lycées français à l’étranger puis de la Fédération nationale des associations de parents d’élèves des lycées et collèges français (PEEP).
La première association de parents d’élèves est née en 1905 à Paris au lycée Carnot ; la fédération a été créée en 1910.

Filiation(s) :

Responsable(s) : Directeur-fondateur : Marius Calmels, secrétaire général de la Fédération ; présidents successifs de la Fédération : Dr Paul Gallois, Paul Hunziker, Dr Monsaingeon, Louis Boissier, M. Lestrange, André Léotard, P. Voisin, Michel Samsoen, Schürr, P.-A. Chalon, André Dubreuil, René Chouteau, Louis Armand, Antoine Lagarde, Jean-Marie Schléret et Jacques Hui ; responsables successifs de la publication: Jean Allardi, Georges Garreau, A. Deninger, A. De Bray, L. Armand, A. Lagarde, J.-M. Schléret et J. Hui.

Description matérielle : Parution tantôt trimestrielle, tantôt bimestrielle, tantôt mensuelle. 17/45 cm, 50/380 p., cotisation avant 1940 : 1/3,50 F ; abonnement à partir des années 1970 : 2/30 F ; tiré de 61 000 à 505 000 exemplaires,

Elle cesse de paraître en mai 1940. En 1943 elle publie un fascicule de 4 pages, tiré à 61 470 exemplaires, intitulé Fédération nationale des associations de parents d’élèves des lycées et collèges, dans lequel elle signale qu’en juin et octobre 1941 elle avait fait paraître, en zone occupée, un texte dans le journal Pour la famille. Un nouveau numéro de 8 pages, tiré à 63 000 exemplaires paraît en janvier 1944 et la revue s’interrompt à nouveau jusqu’en juillet 1946.

Lieu(x) d'édition :

Editeur(s) :

Commentaire édition : Édité à Paris et à Marseille puis seulement à Paris. Siège social : 52 rue Paradis, puis 106 cours Lieutaud (Marseille), et successivement 17 rue de la Bienfaisance, 5 rue de Bellechasse, 29 rue Jean-Jacques Rousseau, 91 bd Berthier (Paris).

Objectif : Objectif de la Fédération.

« Entre les groupements remplissant les conditions ci-dessous exposées […] est établie une union qui prend le titre de Fédération des Associations de parents d’élèves des lycées et collèges […].
La fédération a pour but de permettre aux groupements adhérents, sans aliéner leur liberté, de se renseigner pour leurs travaux réciproques et de se concerter pour des démarches collectives […].
Ses intentions sont d’étudier, en dehors de toute préoccupation politique ou religieuse, les améliorations désirables dans l’intérêt des élèves et de travailler, d’accord avec l’université, à leur réalisation.
Peut entrer dans la fédération tout groupement, quel que soit son titre, remplissant les conditions suivantes :
Le groupement doit être une association locale, c’est à dire s’occupant d’un ou plusieurs établissements d’enseignement secondaire d’une ville ou d’une région restreinte (un département tout au plus), les dits établissements devant dépendre de l’université […].
Les discussions politiques et religieuses doivent être interdites par les statuts » (statuts, 1910).

« Comme vous le savez, notre fédération comptait en juin 1939, 78 642 membres, groupés en 294 associations et 17 unions régionales. Désormais, du fait des difficultés de réunion et de recrutement, du fait de la dispersion d’un certain nombre d’associations - expulsions, évacuations - de la séparation d’un certain nombre d’autres - (Afrique du Nord et colonies) - notre effectif se trouve réduit à environ 55 000 membres, mais il représente toujours les mêmes intérêts matériels et moraux [...].
Quelles que soient les vicissitudes du présent et de l’avenir, la France devra suivre une politique familiale, ou elle cessera d’exister. Or, nous sommes au premier chef un mouvement familial : il est urgent que nous prenions tous pleine conscience de notre importance et de nos responsabilités. Notre place est toute désignée au sein des associations familiales que vient de créer la loi Gounod. Un large champ d’activité leur est concédé : voix consultative pour le présent, initiative législative pour l’avenir ; apportons-leur sans retard notre pleine collaboration.
Notre place doit aussi être aux côtés des maîtres de nos enfants pour étudier avec eux et mener à bien, de concert, la tâche très délicate de leur éducation. Ces maîtres ne feront rien sans nous, pas plus que notre action ne peut avoir sans eux sa pleine efficacité. Resserrons donc les liens souvent trop lâches qui unissent la famille et l’école ; nos associations nous en offrent le moyen. Orientons-les résolument dans le sens de cette coopération : multiplions les contacts avec les professeurs de nos enfants, appelons-les à participer à nos réunions, demandons-leur leurs suggestions et présentons les nôtres » (1943).

« Nous pensons que l’école publique doit être ouverte à tous et, pour cette raison, ne doit blesser personne dans ses convictions et ses croyances. Chaque famille doit s’y sentir à l’aise quelle que soit son allégeance spirituelle et aussi chaque enfant. Cela implique pour chacun l’obligation de renoncer à propager son credo personnel. C’est une position de tact et de respect à l’égard des opinions d’autrui [...]. Nous pensons que les associations de parents d’élèves doivent ne grouper que des parents et que si elles sont souvent appelées à soutenir la cause des maîtres, il leur faut cependant veiller à demeurer indépendantes de tous les syndicats et de tous les groupements professionnels d’enseignants » (A. Léotard, juin/juillet 1961).

La fédération « groupe actuellement 403 756 familles réparties dans 590 associations. Ces associations sont regroupées dans 17 unions régionales académiques qui nomment des délégués au comité fédéral […].
Ses buts :
– Étudier, s’il y a lieu, en liaison avec l’université ainsi qu’avec tous les organismes publics et privés, toutes questions d’ordre matériel, moral et intellectuel que réclame l’intérêt des élèves et poursuivre l’application des conclusions de ces études ;
– Recueillir les desiderata exprimés par les associations affiliées, sans aliéner leur liberté, se renseigner sur leurs besoins et actes respectifs et se concerter pour une action commune chaque fois qu’elle sera jugée nécessaire ;
– Étudier et promouvoir toutes les organisations extra-scolaires intéressant les élèves et leurs familles à quelque titre que ce soit » (août/septembre 1961).

Et de la revue.

« Nous tenons à rappeler que Famille et lycée […] est l’organe de toutes les associations de parents. Chacune peut donc s’y considérer comme chez elle, et y disposer librement de la rubrique ouverte à son nom [...]. Nous insérerons avec plaisir les articles qui nous seraient adressés par les membres à la condition [...] qu’ils soient conformes à l’esprit qui n’a cessé de nous inspirer et de dicter notre ligne de conduite : collaborer avec l’université pour tendre à un perfectionnement toujours plus grand de l’enseignement secondaire et concilier, dans la mesure du possible, les intérêts des parents avec les nécessités de cet enseignement » (juillet 1909).

Contenu.

– Origines, évolution, organisation, vie et activités de la fédération. Énonciation des principes qui orientent son action, précisions et redéfinitions de ceux-ci au cours de la longue histoire de la fédération et de la revue. Celle-ci change de nom après l’épisode qualifié de « léthargique » du deuxième conflit mondial.
– Articles sur le rôle social du groupement, sa déontologie (respect de la laïcité, de la liberté d’opinion), ses positions vis-à-vis de la politique de l’éducation du gouvernement, du corps enseignant et des organisations concurrentes comme la Fédération des conseils de parents d’élèves (FCPE).
– Publication des motions, des travaux et des comptes rendus des congrès du mouvement, informations sur les activités des unions régionales et des nombreuses associations qui composent la fédération. Publications chiffrées indiquant l’importance de la représentation de la fédération.
– Articles et réflexions démontrant la nécessité de la participation effective, institutionnalisée et approfondie des parents d’élèves dans les décisions et le fonctionnement de l’institution scolaire.
– Informations sur les « cercles de pédagogie familiale » et les « laboratoires de la PEEP », exposés sur les fonctions de « parents d’élèves », les droits des parents et les relations maîtres et parents.
– Renseignements sur les moyens d’action de la fédération : la revue, les interventions et questions aux ministres, la mobilisation des parents, les propositions et projets ainsi que la représentation dans les commissions gouvernementales et dans les différents conseils des écoles, collèges et lycées qui voient le jour au fil des années.
– Réflexions, travaux de recherches et enquêtes concernant tous les domaines de la vie scolaire, familiale et sociale et mettant en évidence leurs interactions. Les problèmes de l’enseignement et de ses réformes sont envisagés en rapport avec le développement de l’enfant, son éducation, son instruction et son avenir professionnel lié à l’évolution technique et économique. Les commentaires, critiques, propositions et travaux d’information et d’évaluation, portent sur des sujets qui peuvent être classés dans les rubriques suivantes :
a) Le domaine de compétence de l’État, du ministère et des collectivités locales : l’orientation de la politique de l’enseignement, les budgets, la construction scolaire, la réorganisation et le fonctionnement du système, son adaptation au monde actuel, c’est-à-dire les structures, les filières, les programmes, (la fédération plaide pour l’instauration de l’enseignement d’une langue vivante dès le primaire et s’intéresse à l’enseignement et au contenu de toutes les disciplines) ; les examens (nombreux articles sur le baccalauréat, son organisation, ses réformes et ses résultats) ; les rythmes scolaires et le calendrier (la fédération souhaite une organisation de la journée et de l’année scolaires calquée sur les rythmes biologiques de l’enfant) ; la formation et la gestion des personnels enseignants, ...
b) la pédagogie : les nouvelles méthodes, les pédagogies différenciées, adaptées aux différents publics, la notation, le tiers-temps pédagogique, les 10 %, les PAE, le système sport-études, ...
c) la vie scolaire : bibliothèque, foyer, aumônerie, bizutage, …
d) les cursus, les professions et les débouchés, …
e) la connaissance des enfants et de leurs besoins : psychologie, santé et hygiène de vie, sécurité et loisirs,
f) l’information et la formation des familles et des parents : textes administratifs qui règlent la vie des écoliers, des parents et des étudiants ; conseils et renseignements pratiques sur le rôle des parents, les bourses, l’assurance scolaire, l’OVSE, organisme de vacances et séjours à l’étranger de la fédération, les sursis d’incorporation, l’EPS aux examens, la carte scolaire, les bourses des livres, ...
La période de la présidence du docteur Antoine Lagarde (1974-1980) est marquée par une importante prise en considération des problèmes de construction et de développement de la personnalité de l’enfant, de sa psychologie, santé, hygiène de vie. À partir de 1980, sous la présidence de Jean-Marie Schléret, puis de Jacques Hui, la revue s’oriente vers des problèmes plus directement scolaires.
– Renseignements sur les dysfonctionnements du système scolaire : le manque d’enseignants lié au « baby boom », le recrutement, la revalorisation de la fonction enseignante, le manque de locaux, les problèmes de rentrée et les grèves.
– Réflexions sur des thèmes sociaux et moraux d’ordre général comme l’humanisme, la culture, l’autorité, l’argent et les jeunes, la législation sur les publications destinées aux jeunes, la violence, l’éducation sexuelle, l’alcoolisme.
– Chronique du BUS (statistiques) puis de l’ONISEP qui diffuse de nombreux renseignements sur l’orientation, les branches d’activités, les débouchés, les métiers ainsi qu’une rubrique consacrée aux classes préparatoires aux grandes écoles.
– Informations sur la vie des établissements scolaires de l’Union française et sur les systèmes scolaires en place dans les autres pays du monde.
– Pages culturelles renseignant sur la littérature, le théâtre, la musique, la télévision, le cinéma. Échos de certaines rencontres internationales ou festivals, conseils de lecture, présentation de livres, de films et de metteurs en scène.
– Brochures sur les rythmes scolaires (par le Dr A. Lagarde) et sur l’orientation.
– Bibliographie, courrier des lecteurs, petites annonces, iconographie, publicité.

Mot cle(s) :

Cote : Cote BnF : Jo. 70273 (inc. ; 1908 - 1944 : Famille et lycée ; 1946 -> : La Voix des parents).