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Titre : Agrégation (L')

Sous-titre : Bulletin officiel mensuel de la Société des agrégés de l'enseignement secondaire puis Bulletin officiel de la Société des agrégés de l'Université

Date(s) :

1914 - 1914

1918 - 1940

1945 -     ⇒

Organe :

Commentaire organe : En 1948, la Société des agrégées fusionne avec la Société des agrégés et la revue L'Agrégation devient leur organe commun.

Filiation(s) :

Commentaire filiation : Remplace en 1948 la revue Les Agrégées (voir à ce titre) destinée aux professeurs agrégées femmes, et devient l'organe commun de tous les professeurs agrégés

Responsable(s) : Présidents successifs de la Société : Parodi, A. Sainte-Laguë, Fouquet, Berthod, Rey, Dorolle, de nouveau A. Sainte-Laguë, G. Rodrigues, Pierre Couissin, Gaston-Martin Mériaux, André Fouilhé, Albert Sandoz, Pierre Bennezon, Pierre Sénécat, Jean Marchais, Guy Bayet, Geneviève Zehringer.
Secrétaires de la rédaction puis rédacteurs en chef successifs (après la guerre) : Mlle J. Lac, Jean Marchais, Mlle Bouvry, Mme Vaudey (aucune indication les dernières années).
Rédigé par des professeurs agrégés.

Description matérielle : Parution successivement trimestrielle, mensuelle bimensuelle et, après la guerre, mensuelle (pendant l'année scolaire) puis bimestrielle. 24 cm, 200/580 p., d'abord gratuit puis cotisation et abonnement : 100/1000 AF puis 10/200 NF ; tiré à 2 300 exemplaires en 1914, à 2 750 en 1946.

Lieu(x) d'édition :

Editeur(s) :

Commentaire édition : Édité essentiellement à Paris. La rédaction de la revue est domiciliée à l'adresse de son responsable les adresses changent donc très fréquemment (Lyon, Beauvais, Bourges, Reims… avant la guerre), puis seulement à Paris.

Objectif : Objectif de la Société.

« Nous mettons à la base de notre société l'agrégation. Nous faisons appel à tous les agrégés, professeurs ou anciens professeurs de nos lycées, qui pensent que le moment est venu de créer une organisation dont l'objet propre soit la défense de l'agrégation et des intérêts des agrégés […]. Ce qui fait que nous occupons cette place éminente dans l'opinion du public français, de l'étranger, des partisans même de l'enseignement libre ce qui justifie l'existence de nos lycées, ce qui fait la valeur de notre enseignement secondaire, c'est qu'il y a un concours d'agrégation […]. La société que nous fondons réunit les agrégés du cadre de Paris et ceux du cadre des départements […]. L'ardeur égale de tous à défendre l'agrégation, l'égale conviction que notre cause est celle même de l'enseignement et de la culture secondaires nous permettent d'affirmer l'espoir que l'harmonie des efforts en assurera la fécondité » (n° 1, mai 1914).

« Jamais l'agrégation n'a connu de menaces plus graves. Une réforme profonde de l'enseignement est à l'étude, et le moins qu'on puisse dire des sentiments de la Commission Langevin, c'est qu'ils ne témoignent pas à notre endroit d'une chaleur excessive. Certains, en effet, voudraient instituer, pour les maîtres du second degré, un concours de recrutement d'un caractère plus pédagogique et moins spécialisé que l'agrégation ; ils rejettent les agrégés dans les classes de propédeutique, et peut-être dans les facultés. D'autres, qui ne vont pas jusque là, retranchent les agrégés au moins du premier cycle [...]. Nous pensons que ce n'est pas être réactionnaire que de faire, avec une entière bonne foi, des objections que nous croyons judicieuses à des projets conçus par autrui, et nous avons conscience de défendre beaucoup moins la situation matérielle des agrégés que la culture secondaire, tout ce qu'elle a fait dans le passé, tout ce qu'elle peut faire dans l'avenir pour la grandeur de la patrie [...].
La Société des agrégés affirme la complète vanité de toute réforme de l'enseignement qui ne s'accompagnerait pas d'une totale renonciation à la politique de mesquines économies dont l'Université française a constamment souffert. Elle affirme que nulle amélioration n'est possible sans le dédoublement des classes nombreuses, la création d'un équipement scolaire, le reclassement de la fonction universitaire. Seul, un redressement total de notre politique en ce domaine peut permettre à la France de maintenir le rayonnement de sa pensée et de son esprit » (avril/mai 1945).

« L'assemblée générale a constaté son désaccord total avec les orientations actuelles du ministère de l'Éducation nationale :
1) Abaissement inévitable du niveau de recrutement par concours, car il sera bien sûr impossible d'augmenter en un an de 50 % le nombre de reçus à l'agrégation externe, et de 100 % au CAPES externe, alors que le nombre de candidats a légèrement baissé.
2) Embauche, sans aucun contrôle de compétences, de milliers de maîtres auxiliaires.
3) Recrutements massifs en qualité de professeurs agrégés ou certifiés de personnes n'ayant jamais réussi à ces concours ou n'ayant même jamais enseigné [...].
4) Destruction du caractère national de l'enseignement par l'adoption de projets individuels d'élèves, de projets d'établissement et par le choix de l'orientation laissé de plus en plus à la discrétion des élèves et de leurs familles.
5) Bien loin d'aller dans le sens d'une démocratisation de l'enseignement, et d'une élévation du niveau, cette politique conduit à la délivrance de diplômes dévalués, notamment le baccalauréat, et à une inflation universitaire que ne connaît aucun autre pays au monde » (juin/juillet 1990).

Contenu.

– Vie corporative.
– Informations sur la vie professionnelle et les problèmes scolaires.
– Textes officiels, programmes de l'agrégation, résultats de l'agrégation et du concours général, congrès internationaux de l'enseignement ; une importance croissante est donnée à la vie scolaire et péri-scolaire.
– Informations sur les activités de la Confédération des travailleurs intellectuels et sur les publications des agrégés.
– Tribunes libres, revue de presse, correspondance.
– Publicité.
Annuaire à partir de 1918.

Après la guerre :
– Comptes rendus des assemblées générales de la société, des réunions et activités du bureau national, rapports financiers, liste des membres.
– Revendications corporatives : place des agrégés, revalorisation des traitements, indemnités, heures supplémentaires, promotions, retraites ; importante campagne pour imposer le cadre unique ; les agrégés hors de la métropole ; protestations énergiques contre le déclassement des agrégés, non reconnus selon leur juste valeur ; articles sur la place de l'agrégé dans l'enseignement du second degré, le recrutement, la défense de l'agrégation. Cette partie corporative tient une place très importante qui devient prépondérante dans les années 1980, avec le compte rendu des activités de la Société.
– Articles sur la formation des enseignants et les concours d'agrégation, une attention particulière étant accordée à celui de lettres modernes : résultats des concours, textes officiels sur l'agrégation, les maîtres-assistants à l'université et leur statut, les maîtres auxiliaires.
– Informations générales sur l'Éducation nationale : statistiques, budget, effectifs, débats à l'Assemblée nationale, les IPES, le CAPES, le baccalauréat, le certificat d'études littéraires, la rentrée scolaire ; comptes rendus d'audiences auprès du ministère de l'Éducation nationale, correspondance avec le MEN et les syndicats.
– Prises de position et rapports sur les réformes de l'enseignement.
– Quelques articles sur les aspects éducatifs du système : classes nouvelles, classes propédeutiques puis préparatoires, rôle du conseiller pédagogique, les conseils de classe, la réforme Haby, les 10 %.
– Quelques articles de pédagogie et d'expériences pédagogiques sur l'organisation de l'année scolaire, le travail scolaire à la maison, les vacances.
– Courrier, carnet, publications des agrégés, notes de lecture ; publicité.

À partir de 1946/47, un numéro hors série est consacré à un annuaire de la Société.

Mot cle(s) :

Cote : Cote BnF : Jo. 80765.