Objectif : « La Gerbe sera pour nous :
Un outil de perfectionnement pédagogique […]. Elle sera de lecture agréable, instructive et intéressante.
Un stimulant pour le perfectionnement technique de notre travail à l’imprimerie […].
Un trait d’union entre les écoles […].
Un moyen précieux de propagande pour L’Imprimerie à l’école » (L’Imprimerie à l’école, avril 1927).
« La Gerbe vieille déjà de cinq ans, fait aujourd’hui seulement son apparition sous une forme définitive et permanente qui apportera aux 7 ou 8 000 écoliers travaillant à l’imprimerie des possibilités nouvelles d’expression, de communication et d’échange.
Car La Gerbe restera ce qu’elle a toujours été : une co-revue d’enfants entièrement rédigée et illustrée par des enfants et à leur service exclusif.
L’importance croissante de notre groupe, la nécessité où nous sommes d’élargir notre horizon, ne nous permettent plus d’imprimer la revue dans nos classes comme nous l’avons fait pendant plusieurs années. Mais l’imprimerie respectera entièrement votre pensée, et la revue publiera avec plaisir les bois gravés, linoléums gravés et dessins que vous voudrez bien lui adresser » (juin 1931).
« À nos jeunes lecteurs
Le succès remporté par notre premier numéro nous encourage à mettre encore davantage La Gerbe au service de nos jeunes lecteurs.
Mais notre désir n’est pas de faire de cette revue un recueil de textes plus ou moins originaux. La Gerbe doit être surtout et avant tout un organe de liaison entre tous les élèves auxquels elle s’adresse.
À vous de nous adresser toutes demandes, questions nouvelles, devinettes, jeux, contes, chants que vous croyez devoir intéresser vos camarades français et étrangers […].
Nous ouvrons deux rubriques qui sont un appel constant à votre collaboration :
- des jeux, des fêtes et des rondes
- recréations
[…]
Notez les faits principaux de votre vie […] et communiquez-nous vos impressions » (juillet 1931).
« Pourquoi ces changements ? La situation difficile de La Gerbe ancienne nous y a poussé. La Gerbe a connu des années de succès, avant-guerre, au temps où les journaux d’enfants qui inondent aujourd’hui les kiosques étaient rares [...]. La Gerbe apparaissait alors comme une réussite avec ses textes d’enfants, ses poèmes, ses enquêtes, ses contes, ses dessins et ses gravures. Mais, après la guerre, ces journaux d’enfants ont pris un développement considérable. Ils ont donné tant de dessins et de couleurs que les enfants qui les achètent sont deshabitués de lire et trouvent maintenant La Gerbe moins attirante.
Et pourtant nous voulions que continue une édition d’enfants pour les enfants qui reste le lien entre les milliers d’écoles travaillant selon les techniques Freinet de l’École moderne. Nous avons d’autre part, nos Enfantines [...] qui méritent une meilleure diffusion. Nous avons donc couplé ces deux publications en une seule, que nous appellerons La Gerbe enfantine et qui se présentera comme un magazine de lecture et de documentation pour les enfants. Les instituteurs nous ont dit bien souvent combien ils manquaient de lectures pour leurs enfants, depuis les petits de la classe enfantine qui apprennent à lire, jusqu’aux cours élémentaire et moyen qui recherchent déjà une documentation plus nourrie » (C. Freinet, juillet 1954).
Contenu.
– Récits, témoignages, contes, poèmes, issus de l’expression libre des enfants, écrits collectivement ou individuellement et sélectionnés parmi les textes publiés par les journaux scolaires, en particulier les Gerbes départementales. Ils sont accompagnés d’illustrations.
– Reportages, enquêtes, documentaires, actualités simples, dont les thèmes varient en fonction des centres d’intérêt des élèves, les années, le milieu de vie.
– Variétés : histoires brèves, chansons, jeux, concours, devinettes, recettes, petites annonces pour faire de la correspondance.
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