Responsable(s) : Directrice et principale rédactrice : Madeleine Vernet, directrice au début de l’Orphelinat de l’Epône ; gérante : Valentine Martini ; ont notamment collaboré : Gabrielle Bouët, Pierre Larivière, Dr A. Mignon, Estelle de Wilde, Nelly Roussel, Dr L. Pascault, Hélène Brion, Dr Victor Pauchet, Fanny Clar, Raymonde Brown, Mme Claude Noël, René Morley, Jacques Ganuchaud, Hélène Vernet puis, après 1946, Claude-Henri Sellier, Marie Ravaudet, Lucien Roth.
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Objectif : « La Mère est la première éducatrice de l'homme, elle ne doit ignorer aucune des questions qui intéressent la vie de l'humanité » (exergue).
« Notre petite revue, née en octobre 1917, a fait son apparition en pleine tourmente de la guerre. Elle n'était riche que d'espérances. Elle débuta avec dix abonnées au maximum [...]. En créant La Mère éducatrice, nous avons voulu surtout apporter notre contribution à l'œuvre de relèvement moral dont la nécessité se faisait si impérieusement sentir [...]. La Mère éducatrice n'est pas un journal ; c'est un cercle d'affinités, une communauté de pensées ; c'est un lien moral entre ceux et celles qui l'aiment » (septembre 1921).
Pendant la guerre la revue connaît de grandes difficultés de parution. Un « numéro réduit portant sur janvier- février 1940 fut autorisé à paraître » après deux autres qui furent refusés. Après la guerre, Madeleine Vernet tente, en contactant les anciens abonnés et sympathisants, de reprendre sa publication. Mais la revue se débat dans de grandes difficultés ; le manque d’abonnés et la cherté du papier laissent supposer qu’elle a cessé de paraître en 1949. Il y a un numéro hors série en octobre 1945.
« En ces derniers mois, j’ai reçu de nombreuses lettres d’anciens abonnés. Elles se résument toutes en cette question : “pensez-vous reprendre bientôt la publication de La Mère éducatrice ?”
Je répondrai ici à ces demandes, qui, je puis l’avouer, me sont allées au cœur par le témoignage de fidélité qu’elles apportaient à notre ancienne communauté spirituelle.
Depuis cinq ans La Mère éducatrice a dû se taire. Mais l’esprit qui l’animait n’a pas cessé d’être vivant. Et notre désir le plus cher est de reprendre notre travail d’éducation dès que les conditions matérielles nous le permettront [...].
En somme, si La Mère éducatrice reparaît, ce sera notre travail d’autrefois que nous reprendrons, pour servir les causes de la paix et du bonheur humain. La tâche d’éducation reste la première et la plus difficile des tâches. Sans doute les questions sociales, économiques et politiques, ont plus que jamais d’importance dans les grands problèmes qu’il faut aborder pour sauver le monde et rebâtir la cité des hommes. Mais au-dessus de tout, la question morale domine l’ensemble de ces questions, parce que c’est de la valeur morale des individus que dépendra l’avenir de l’humanité » (M. Vernet, n° hors-série, octobre 1945).
Contenu.
– Nombreux articles consacrés aux mères et à la condition maternelle ; campagne pour la protection des filles-mères, des mères et des enfants abandonnés.
– Articles sur les femmes et le féminisme : éducation, mariage, maternité, travail, droits, libertés.
– Articles sur l'éducation et les besoins de l'enfance : instruction, sexualité, jeux et loisirs, lectures.
– « Carnet d'une maman » : conseils d'éducation adressés aux mères.
– Conseils médicaux et diététiques ; articles sur l'art d'aménager son foyer sans être esclave de la mode.
– Commentaires de l'actualité ; articles sur la crise économique dans différents pays.
– Poèmes, conseils de lecture, comptes rendus de livres ; iconographie.
Durant toutes les années 1930, M. Vernet mène, à travers sa revue, une grande campagne contre la guerre :
– Très nombreux articles sur l'internationalisme et le pacifisme, invitant les jeunes à refuser la guerre.
– Série de reportages sur l'Allemagne, voulant rendre ce pays plus proche des Français et démontrer son désir de paix.
– Propagande pour la Ligue des femmes contre la guerre, lancée par La Mère éducatrice et adhésion au Groupement pacifiste international.
Après 1946 le contenu de la revue est entièrement consacré à la cause de la paix et à la nécessité de réconciliation entre les peuples. On trouve également des articles sur les lectures pour la jeunesse et des appels, de la part des admirateurs de Madeleine Vernet, à la constitution d’une association des « Amis de Madeleine Vernet » pour faire reparaître ses œuvres.
La revue possède également un supplément, à partir de 1923 (jusqu'en 1928 ?), contenant des contes et des poésies, des chansons, de la musique et des pages choisies, « visant à introduire la beauté, la joie, le bien-être, dans les foyers, particulièrement les plus modestes ».
Table des matières.
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