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Titre : Revue de la jeunesse catholique

Sous-titre : Organe de l’Association catholique de la jeunesse française

Devient :

- Annales de la jeunesse catholique en (1905)

Date(s) :

1891 - 1914

1921 - 1939

Organe :

Commentaire organe : En 1921, l’ACJF compte 59 unions régionales et diocésaines, réunissant 2300 groupes.

Filiation(s) :

Commentaire filiation : Fait suite à Association catholique de la jeunesse française. Pendant la Première Guerre mondiale, la revue cesse de paraître et est remplacée par Frères d’armes et en 1939 elle est à nouveau remplacée par A.C.J.F. Association catholique de la jeunesse française (voir aussi à ces titres).

Responsable(s) : Fondateur de l'ACJF : comte Albert de Mun.
Présidents successifs de l’ACJF : comte Robert de Roquefeuil, Henry Reverdy, Henri Bazire, Jean Lerolle, Pierre Gerlier, Alexandre Souriac, Alexis Chantrel, Charles Flory, François de Menthon, Jacques Courel, André Debray, André Colin, Alain Barrère.

Description matérielle : Parution successivement bimestrielle, mensuelle, bimensuelle et à nouveau mensuelle. 18/33 cm, 330/1280 p., 5/25 F.

Lieu(x) d'édition :

Editeur(s) :

Commentaire édition : Sièges sociaux successifs : 262 bd Saint-Germain, 76 rue des Saints-Pères, 14 rue d’Assas.

Objectif : Objectif de l’ACJF.

« L’ACJF sert de lien entre les groupes depuis longtemps fondés et dans lesquels les jeunes gens se préparent au combat pour la cause catholique par l’habitude de la prière, du travail et de l’action en commun ; elle provoque la formation de groupes semblables partout où il n’existe pas ; elle assure leur recrutement en pénétrant dans les maisons d’éducation ; elle emploie enfin ses relations suivies avec les catholiques les plus influents et ses anciens membres à faciliter à ses associés l’entrée des différentes carrières » (n° 1, janvier 1891).

Historique de l’ACJF.

« L’idée première d’une Association catholique de la jeunesse française est due au comte Albert de Mun. Depuis longtemps déjà il désirait voir naître cette œuvre, lorsqu’en 1885, le récit des merveilleux résultats obtenus par la Société des étudiants suisses vient lever chez lui toute hésitation et préciser le plan à suivre. Il s’en ouvrit à quelques jeunes gens et en mai 1886, leur première réunion eut lieu dans la chapelle privée de Mgr de Ségur, pour y entendre la sainte messe célébrée par M. l’abbé L. Maignen, des frères de Saint-Vincent-de-Paul, y recevoir ses exhortations et partager le pain des forts.
Ils se rendirent ensuite au secrétariat de l’Œuvre des cercles catholiques d’ouvriers, et là, M. de Mun, leur prodiguant les conseils de son expérience, leur exposa brièvement :
1) le but à poursuivre : garder et coordonner les forces vives de la jeunesse catholique en vue de restaurer l’ordre social chrétien ;
2) l’organisation de l’œuvre à fonder : grouper les jeunes gens dans les associations locales, et unir toutes ces associations par un comité central. Séance tenante, le comité fut constitué et le travail partagé entre tous. L’Association catholique de la jeunesse française était fondée […].
Son but, c’est de grouper toute la jeunesse catholique de France, afin de la préserver contre les entraînements du mal, de multiplier l’efficacité de son action et de préparer pour l’avenir une génération de catholiques militants étroitement unis […] en un mot organiser la jeunesse catholique, l’entraîner une fois organisée vers la piété, vers l’étude, vers les œuvres, l’habituer au gouvernement d’elle-même ; voilà le but véritable de l’Association catholique de la jeunesse française […].
En décembre 1894 Sa Sainteté le pape Léon XIII […] a daigné en accordant aux membres l’insigne et rare faveur de deux indulgences plénières […] l’encourager dans son entreprise.
Aujourd’hui l’association compte plus de 100 groupes répartis dans toute la France, elle a donné naissance à plusieurs unions diocésaines ou même provinciales ; elle se gouverne elle même, envoyant tous les ans à un Conseil fédéral des délégués des groupes, nommant le comité qui la représente, déterminant la ligne de conduite qui sera suivie dans l’année » (H. Reverdy, janvier 1897).

Et de la revue.

« À vous tous, jeunes gens catholiques, amis d’hier et de demain, nous présentons cette revue.
C’est votre revue, elle s’ouvre à tous ceux d’entre vous qui savent tenir une plume, elle sera ce que vous la ferez.
La devise : "Bien faire et laisser dire" est du bon vieux temps, et la jeunesse croyante ne s’en peut plus contenter. Bien faire, nous unir, agir et prier mieux que jamais, oui certes ! Mais laisser dire est dédain trop superbe… ou trop facile.
Ne point laisser dire, au contraire, relever mensonges et erreurs, soutenir de haute lutte les droits de la vérité religieuse et sociale, et prouver que sur toutes les questions actuelles nous sommes capables de penser et d’écrire aussi bien et mieux que nos adversaires : voilà notre programme. À vous de nous à le mettre à exécution, car sans votre concours nos efforts demeureraient stériles.
Au surplus, la voie est déjà tracée ; notre revue succède au "bulletin" qui, depuis tantôt cinq ans, enregistre les progrès de notre association. À l’inverse des révolutionnaires, nous désirons améliorer, transformer, non détruire ; et si l’entreprise semble difficile, nous nous redisons pour nous y encourager le mot de Joseph de Maistre : "Rien de grand n’a de grands commencements".
Une œuvre jeune doit être modeste, mais les longs espoirs ne lui sont pas interdits ; et l’avenir, - un avenir prochain, nous le demandons à Dieu avec confiance, - montrera quel appoint sait apporter à la défense de l’Église et au rétablissement de l’ordre social chrétien dans notre France bien-aimée la jeunesse catholique, plus forte parce qu’elle est désormais plus étroitement unie » (n° 1, janvier 1891).

« La Revue de la jeunesse catholique, bien que rédigée par des jeunes gens, s’adresse non seulement à la jeunesse des facultés et des écoles, mais encore aux directeurs de maisons d’éducation, et, en général, à tous ceux qu’intéresse le mouvement des idées et des œuvres dans cette génération de croyants, à qui appartiendra, s’il plaît à Dieu, la France de demain » (publicité, 1897).

« À la vieille revue, rigide en sa solennelle ouverture, les Annales succèdent plus simples et plus vives, bulletin de batailles et demain de victoires […]. En face des jeunesses laïques, anarchistes et athées, il existe une jeunesse catholique. Elle vit, elle pense, elle agit. Vraiment jeune, elle entend prendre sa place dans la vie sociale et ne se désintéresser de rien de ce qui passionne le monde moderne. Vraiment catholique, de cœur et d’esprit, convaincue que l’Église détient seule le dépôt de la vérité révélée, c’est du point de vue catholique qu’elle entend juger les événements, les idées, les doctrines. Les Annales seront l’expression de sa pensée. Mais la jeunesse catholique ne se contente pas de penser, d’étudier, de juger. L’intellectualisme n’a rien qui la séduise ; c’est vers l’action qu’elle tourne toutes ses énergies. Grandie au milieu des luttes, arrivant à la vie publique à une heure où contre le catholicisme se liguent la haine des sectes, et la stupide inconscience des politiciens, la jeunesse catholique veut défendre avec le catholicisme le patrimoine moral de la nation […]. À toutes les âmes en quête de vérité et d’idéal, à toutes celles que tourmente l’infini, aux cœurs assoiffés de justice et de paix, la jeunesse catholique veut porter la manne divine de l’Évangile.
Au jour le jour, les Annales diront ses efforts pour la conquête des âmes […]. Et catholique, poussant jusqu’à ses dernières conséquences la doctrine catholique, elle veut par ses études, par sa propagande, par les institutions sociales que dès maintenant elle crée, en restaurant l’idée chrétienne de la famille, en organisant les professions, en rappelant à l’État ses devoirs de protection vis à vis des plus faibles, préparer l’avènement d’un ordre social chrétien. Les Annales seront le bulletin de ses luttes, de ses travaux de ses succès. Elles seront en même temps un instrument d’étude précieux. Mais avant tout elles seront entre les membres de l’association le lien vivant qui les rapprochera davantage sans cesse les uns des autres, la voix qui parlera à tous de chacun » (J. Lerolle, n° 1, janvier 1905).

« Avec la réapparition des Annales, c’est encore toute une partie de nos traditions qui se renoue. L’organe de toujours de l’Association où tous nos chefs firent leurs premières armes, où tant d’entre nous puisèrent la force de leurs jeunes années d’apostolat, renaît à la vie après la longue léthargie de la guerre […].
Sous des couvertures diverses […] sous des formats variés et des titres successifs […] il fut toujours un dans sa conception : instrument de formation pour les groupes, les collectivités qui composent l’association et particulièrement pour les chefs ; exposé sincère de nos idées et de nos actes pour le public extérieur.
C’est dans cette voie qu’il va reprendre et continuer sa mission. Nous voulons que de plus en plus les groupes et leurs cadres y trouvent une direction et des aliments pour leur activité intellectuelle et sociale […]. Nous voulons qu’en dehors de l’association, ceux qui s’intéressent aux courants d’idées et aux tendances sociales de la jeunesse y rencontrent, l’expression des nôtres, qu’ils n’ont pas le droit, nous nous permettront de le leur dire, de négliger ou d’ignorer. À l’heure présente l’ACJF est la seule force nationale organisée qui se réclame exclusivement du catholicisme dans le domaine social et civique […]. Les relations qu’elle noue avec les pays étrangers montrent qu’un peu partout c’est en elle qu’on cherche un modèle et un appui […]. Gravement atteinte par la guerre, elle a besoin, pour continuer à remplir son rôle, de refaire ses forces, de donner aux jeunes générations la doctrine, l’unité de vues, la discipline et l’amour de l’apostolat qui furent les grandes ressources de leurs devancières » (A. Souriac, janvier 1921).

Contenu.

– Commentaires et analyses de la vie politique, économique et sociale ; étude des doctrines socialistes, du syndicalisme à la lumière de la doctrine sociale de l’Église.
– Plans d’études, de conférences, fiches bibliographiques proposées par la Commission des études sur des questions scolaires, le monde agricole, la vie civique et sociale.
– Articles sur les Semaines sociales, l’Apostolat de la prière, la CFTC.
– La jeunesse ouvrière, les mouvements de jeunesse catholique, l’éducation chrétienne de la jeunesse et celle de la famille.
– Informations sur la vie de l’Église.
– Comptes rendus des activités : bibliothèque circulante, œuvres de conférences et de projections, patronages.
– Chronique de l’association : liste et activités des groupes de Paris et de province ; comptes rendus de congrès ; liste des groupes affiliés avec le nom de leur responsable.
– Bibliographie ; biographies du monde catholique ; iconographie.
– Nécrologie ; publicité.

Table des matières épisodique.

Mot cle(s) :

Cote : Cote BnF : 8° Z. 13018 (1891 - 1904 : Revue de la jeunesse…), Fol. Z. 983 (inc. ; 1905 - 1911 : Annales de la jeunesse…), Microfilm 8° Z. 13018 ( inc. ; 1912 - 1914 / 1921 - 1939 : Annales de la jeunesse…).