Objectif :
« Inter-collèges a pris la suite du Trait d’union, petite revue pédagogique des jésuites français entre 1907 et 1940. Le Trait d’union, est né à Marneffe, en Belgique, dans un collège “en exil”. Le plus ancien numéro que nous possédions est de janvier 1907. La revue est animée avec beaucoup d’opiniâtreté et de sens pédagogique par le père Louis Lenoir. Elle décrit largement les applications pratiques de la Ratio studiorum, encore appliquée à la lettre. Quand éclate la guerre 1914-18, le collège de Marneffe ferme, le père Lenoir part à l’armée. La revue cesse de paraître en sa huitième année. Le père Lenoir mourra au front en 1917, T.U. renaît au collège Sainte-Croix du Mans en janvier 1920 [...]. Malheureusement, il ne paraît que trois numéros en 1920, la 9 année du T.U. Interruption en fin d’année scolaire. Le T.U. reprend en janvier 1925 à N.-D. de Mongré (Villefranche-sur-Saône). Le rédacteur est “Monsieur” André Tissot. Il continuera à paraître à Mongré jusqu’en avril 1940. Le père Pierre Faure en assura la rédaction aux approches de la guerre [...]. Inter-collèges a été fondé en janvier 1945 par le père André Ravier, qui en est resté le directeur jusqu’en 1952. Cette création se greffait sur les sessions des collèges jésuites. « Quelques pères, écrit A. Ravier, sentaient le besoin d’une lettre qui nous permette d’échanger difficultés (très grandes à l’époque), expériences, idées... À la demande de quelques amis, j’ai accepté de me charger de cette “boîte aux lettres”... Nous menions à ce moment-là un difficile combat pour nos collèges et la pédagogie du Ratio ». Les premiers numéros d’Inter-collèges portaient l’adresse de Vanves, siège du “Centre d’études pédagogiques”, fondé par le père Pierre Faure et dont le père Ravier était alors membre, tout en étant préfet des études au collège Sainte-Hélène de Lyon. C’est bientôt l’adresse même de Sainte-Hélène qui apparaît sur Inter-collèges [...]. Cette création n’avait été possible qu’avec l’appui d’étudiants de Fourvière chargés de recueillir auprès des collèges de leur Province des communications et des nouvelles (parfois lentes à venir...), l’un d’entre eux se chargeant d’en présenter une synthèse dactylographiée au père Ravier [...]. François Ader donne un nouvel élan à Inter-collèges, en circulant dans les collèges, à la fois pour préparer les sessions et recueillir les échos des recherches, des expériences, des besoins. En 1953, naît Parents et maîtres dont les collèges ont souhaité la création pour améliorer les relations entre les parents et les collèges. François Ader assure en 1953-1954 la direction des deux publications. En septembre 1954, Ignace Carton est nommé au CEP pour s’occuper d’Inter-collèges et permettre à F. Ader de s’occuper de Parents et maîtres et des sessions. Pendant quelques années, F. Ader et I. Carton circuleront à travers la France pour préparer les sessions et recueillir les échos des expériences. Un nouvel élan est donné au bulletin vers 1958. Les mathématiques modernes font leur entrée dans l’enseignement secondaire. En plus des sessions “générales” des collèges, Inter-collèges organise des “Journées de perfectionnement” pour les professeurs des établissements jésuites ou non [...]. Depuis plusieurs années, une mutation importante s’est opérée : les établissements secondaires s.j. sont devenus des Associations, où la responsabilité est confiée aux laïcs et aux pères. Le père Provincial a proposé la création d’un bulletin inter-associations qui soit dans une perspective adaptée à la vie associative et facilite la mise en commun des recherches » (juin 1981).
« L’Inter-collèges n’est pas une revue, ni un journal... c’est une lettre de famille. Elle est née d’un double désir : chez les vieux “routiers” des collèges, le désir de moins s’ignorer, de sentir que l’on travaille ensemble, d’un même cœur, dans cette portion austère, silencieuse, monotone mais splendide, du champ du père de famille, les collèges ; chez les jeunes, le désir souvent exprimé de prolonger dans l’action cette magnifique intimité qu’ils ont goûtée dans l’étude au scolasticat. C’est donc bien une lettre de famille, une “circulante”, sans prétentions, sans artifice, mais cordiale, simple, directe » (fac-simile du numéro de janvier 1945, reproduit en janvier 1959).
Contenu.
– Présentation du Ratio studiorum accompagné de commentaires sur les pratiques pédagogiques jésuites. – Biographie d’Ignace de Loyola, articles sur son œuvre éducative ; historiques de la création de collèges jésuites dans le monde. – Nombreux articles de pédagogie théorique et pratique destinés aux enseignants des collèges jésuites ; réflexions sur le rôle d’éducateur, témoignages d’expériences pédagogiques mises en œuvre dans les collèges ; notions de psychopédagogie et de psychologie ; comptes rendus des sessions pédagogiques d’été. – Exposés religieux portant principalement, mais non exclusivement, sur la connaissance du catholicisme ; informations et enquêtes sur la pratique religieuse, l’organisation du calendrier liturgique, les retraites, etc. – Enseignement religieux et réflexions sur ce thème, conseils pour les cours de catéchisme, le choix des manuels, les lectures spirituelles. – Présentation et nouvelles des établissements de la Compagnie de Jésus, effectifs, résultats, spécificités scolaires et parascolaires - sport, fêtes, séjours linguistiques, camps d’été, rencontres internationales de jeunes - qui prennent rapidement une importance telle qu’un numéro spécial leur est consacré tous les ans à partir de 1954. – Bibliographie importante.
À partir de 1981, quand la revue prend le titre Associations, les informations pratiques s’estompent au profit d’un contenu plus réflexif. On trouve notamment l’écho des grands débats pédagogiques des années 1980.
Table des matières.
|