Objectif : « Pendant la guerre, à partir de 42, l'action bandes de quartier s'épanouit et débouche, à partir de Nice, dans tout le midi de la France, sur deux formes d'organisation très souples, très larges : Jeunesse camping et le Ski populaire […]. Jeunesse Camping débouche à partir des loisirs, du quartier, sur le travail, l'atelier, l'usine, le bureau, les salaires […]. À partir des Relais internationaux de la jeunesse, des nombreux étrangers qui y sont accueillis, c'est l'amorce des relations internationales […]. En 1960, Jeunesse Camping donne naissance aux CLAJ. Une organisation nationale, qui part de la bande de rue, du groupe d'entreprise, du club de quartier, se met en place » (mars 1964).
« Nous nous connaissons déjà par les Relais internationaux de la jeunesse qui ont brassé et accueilli encore cette année près de 10 000 jeunes en vacances. Nous nous connaissons par les soirées d'amitié, les fêtes réalisées à Paris, à Nancy, […] dans des rencontres de Jeunesse camping ou la préparation de Ski populaire, […] et aussi par les lettres, les contacts gardés avec les jeunes pendant leur service militaire. De Nancy à Millau, de Lille à Montpellier, […] nos liens ne se relâchent plus, mais se raffermissent et se renforcent sous la poussée de l'amitié et de la défense de la jeunesse dans tous les domaines. Aujourd'hui ce journal Spécial jeunesse est le reflet d'un mouvement qui progresse. Ce sont les Clubs de loisirs et d'actions de la jeunesse qui donnent à Spécial jeunesse sa force et sa lucidité » (janvier 1963).
Contenu.
Revue très militante et combative : « pour nous autres jeunes, le Mouvement de jeunesse ce n'est pas seulement "le patro" ou "la coopérative de sports d'hiver" mais bien un organisme de défense des jeunes » (janvier 1963).
– « Action-jeunesse » : compte rendu des activités et des luttes des jeunes dans toute la France (actions des jeunes de l'Aveyron pour aider les mineurs en grève, luttes des sections Jeunesse camping pour de meilleurs loisirs). Liste des stages ou des week-ends de ski organisés par les CLAJ.
– « Horizons-jeunes » : brèves informations traitées souvent sur un mode humoristique, sur des sujets très variés (les écoles en Chine, l'invention du magnétophone, les jeunes et le mariage, les salaires des cheminots, « la vente libre des gaz lacrymogènes pour les Blancs d'Afrique du Sud ! », …).
– Relations internationales (délégation de jeunes travailleurs en Chine).
– Compte-rendu du congrès national des CLAJ.
– Iconographie abondante.
À partir de 1964, les deux tiers de la revue sont consacrés à un dossier, très critique, de la société et à une présentation des luttes et des initiatives pour y remédier (la réforme du bac, « filles et garçons ensemble dans la vie, dans la lutte pour une société nouvelle », « la nature disparaît sous l'emprise du profit », « la bataille des jeunes pour obtenir l'air, le soleil, la verdure »).
Après mai 68, les dossiers sont de plus en plus politiques : « les ouvriers s'emparent de la théorie », les actions menées à l'usine, à l'école et dans les quartiers, « l'état bourgeois est sur le déclin, vive la jeunesse des comités populaires » (les luttes des CLAJ sur tous les fronts, les luttes des travailleurs dans le monde) ; compte rendu des luttes des lycéens et des jeunes travailleurs.
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