Objectif : « Œuvre populaire s’il en fut, son nom [Jeunesse catholique] – synonyme de dévouement et d’apostolat – retentit partout comme une sonnerie de clairon qui rallie les forces jeunes du pays [...]. À cette famille, nombreuse déjà, mais qui le deviendra plus encore, il fallait un organe, un bulletin, un journal – le mot importe peu – qui dirait ses triomphes, célébrerait ses joies, pleurerait ses tristesses. Il serait la lettre collective de camarades à d’autres camarades et où chacun aurait le droit et parfois le devoir très doux, d’écrire son mot; la voix qui publierait nos faits et gestes, disant bien haut ce que nous pensons et ce que nous voulons, faisant pénétrer nos idées » (abbé C. Boit, n° 1, décembre 1910).
« Me voilà surtout pour vous rendre davantage service. Pour vous aider tous, là où vous travaillez. Pourvu que vous preniez la peine de m’utiliser. À toi qui es responsable, j’apporterai les consignes de tes dirigeants et le sens dans lequel on va faire effort, tous ensemble, dans le Vivarais [...]. Vous tous qui me lisez et me lisez attentivement, je vous “servirai” des nouvelles, des idées, des réalisations, des consignes, des informations. Tout ce qui peut vous être utile pour l’action [...]. Comme par le passé – le passé splendide de votre toujours jeune Gerbe – je serai un foyer de rencontre et de rayonnement » (janvier 1947).
« À toi militant, Notre espoir de donner le Christ à tout notre milieu rural, il dépend de chacun, en particulier, de toi. Cette charité dont on a tant parlé en retraite, c’est le moment de la mettre en pratique. C’est le moment d’être un vrai militant, militant non seulement en paroles, mais par ta vie ; c’est le moment de te donner tout entier à ton apostolat social. Cette fédération avec laquelle tu as pris contact, elle va t’envoyer des consignes que La Gerbe te demandera d’appliquer. Tu connais peut-être ce slogan de notre mouvement : “une JAC sans réalisation, c’est une semence sans moisson”. Eh bien ! Ce sera à toi de créer ces réalisations : coupes de joie, journées rurales, expositions ou autres, pour bâtir notre Jeunesse agricole catholique » (n° 2 de 1947).
« On ne peut atteindre le milieu rural tout entier qu’en travaillant tous ensemble (JAC, JACF, MFR), chacun cependant sur son plan et avec ses moyens propres. L’Action catholique demande que l’on s’attaque au milieu rural en tant que tel, et au milieu tout entier. Non pas une action sur les jeunes seulement ou même sur toute la jeunesse. Mais associer toutes les catégories de ruraux à la fermentation prodigieuse, qui doit transformer les cadres [...]. Nos mouvements ne sont pas mixtes. La collaboration offre donc des difficultés. Comment garder cette indépendance nécessaire à tous, tout en accusant toujours davantage l’unité de but, la direction unique et une connaissance réciproque nécessaire ! Voilà, semble-t-il, le rôle que peut remplir La Gerbe. Et c’est pourquoi nous annonçons qu’à partir du 1er janvier, La Gerbe sera l’organe officiel de toute la JAC ardéchoise : garçons et filles. La Gerbe s’agrandit [...] mais La Gerbe ne sera pas deux bulletins en un seul Jeunes vivaroises accolé à La Gerbe actuelle. Ce sera un bulletin unique et tout nouveau. Il y aura sans doute des nouvelles et des annonces ou consignes spéciales aux jeunes filles et d’autres particulièrement aux jeunes gens. Mais il n’y aura pas une partie réservée aux garçons et l’autre aux filles, avec une ligne de démarcation entre les deux » (décembre 1947).
Contenu.
La revue s’adresse d’abord aux garçons et, à partir de 1948, à la suite de sa fusion avec Jeunes vivaroises, destinée aux jeunes filles (voir infra), elle s’adresse aux deux sexes. À partir de 1954, elle vise aussi les membres du Mouvement familial rural (MFR).
– Vie et évolution des mouvements de jeunesse catholique sur le plan national et régional : comptes rendus des réunions du conseil national et de celles des militants par commune, des responsables par secteurs et cantons, renseignements sur la formation des cadres, informations sur les autres mouvements d’Action catholique (JAC, JEC, Jeunesse catholique sportive, MFR, …) ; notes sur la vie de la revue. – Informations régulières sur l’animation de la vie religieuse des militants et leur formation. Publication du programme annuel des cercles d’études (concours pour les cercles d’études). Les thèmes choisis dans l’Évangile permettent la réflexion sur les vertus mises en relief par les événements rituels de l’année religieuse en relation avec la vie quotidienne des catholiques. D’autres sujets traitent de vertus comme le travail, l’entraide et la charité. Après la guerre, au travers des articles militants de la revue, le mouvement encourage le regroupement et la réorganisation des forces de la jeunesse agricole pour qu’elles agissent en profondeur dans le milieu rural. Calendrier et comptes rendus des retraites et des pèlerinages. – Conseils pratiques et renseignements sur les activités des membres du mouvement comme les services rendus (service aux prisonniers, aux malades). Toutes ces activités sont en rapport avec l’actualité des différentes périodes. Exemples pour la guerre de 1914-1918 : chronique du front et liste des blessés et des morts des membres des groupes du Vivarais et pour les années 1942-1943 : incitation à l’aide aux prisonniers, publication de témoignages de prisonniers ; les chantiers de jeunesse : témoignages des jeunes qui y ont participé, les lois sur le STO. Pour l’après-guerre les sujets évoqués concernent l’animation de la vie rurale : organisation d’expositions, de journées rurales, de rassemblements jacistes et de stages de culture populaire, le problème de la mixité des auberges de jeunesse. – Articles sur le métier d’agriculteur et sur les activités agricoles. – Carnet ; iconographie ; publicité.
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