INSTITUT FRANÇAIS DE L'ÉDUCATION

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Presse de l'éducation

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Titre : Soulèvement de la jeunesse

Date(s) :

1952 - 1954

Responsable(s) : Directrice de publication et rédactrice en chef : Yolande Du Luart puis directeur-gérant : Georges Fouchart ; directeur politique : Marc-Gilbert Guillaumin.

Description matérielle : Parution mensuelle en fait irrégulière (4 à 2 numéros par an). 42 cm puis 29 cm, 34/48 p., 450/1200 F.

Lieu(x) d'édition :

Commentaire édition : Siège social : 19 rue Germaine-Pilon puis 5 rue Ponceau.

Objectif : « Il y a en France dix millions de jeunes qui […] sont les esclaves, les outils, les objets de luxe, la propriété des autres, indifférement des classes, car ils n'ont pas de "libre décision". La famille décide pour eux, d'où une révolte devant leur inexistence pour gagner une indépendance réelle. Ils forment une masse compacte située en déhors du circuit d'échange, internité [sic] des agents "assis". Cela explique pourquoi la jeunesse est "dynamique", "révolutionnaire" (comme on le constate chaque jour), bien qu'elle ne soit pas volée de la plus-value (unique cause pour laquelle selon Marx, - dans Le Capital - on se soulève, le reste n'étant que du "romantisme").
L'importance de nos théories est d'avoir découvert hors du circuit "l'exploitation de la jeunesse", héritage moderne d'un esclavagisme ancestral […].
Nous proposons l'économie nucléaire (Soulèvement de la jeunesse) qui découvre en dehors du circuit d'échange une masse dynamique. Cette masse est formée :
1) de pré-agents, individus qui n'ont pas encore atteint la place d'agent désiré ;
2) d'externes : masse parquée dans les écoles ou les centres d'apprentissage, qui attend une place problématique dans le circuit économique.
Les échecs des externes (ratage des examens) pour entrer dans le circuit provoquent le mécontentement et la haine. En fin de compte la jeunesse par impossibilité d'arriver (se résoudre) devient extrémiste (fasciste ou communiste) […].
Les révolutions ont été faites par les jeunes hors de toute classe, qui se sont alliés à ces classes pour être trahis par elles et rejetés. Que les jeunes cessent de servir de marchandise pour devenir consommateurs de leur propre élan. En fin de compte, toujours la jeunesse vainc » (n° 1, juin 1952).

Contenu.

– Réflexions politiques : « avant-garde et politique », « communisme et syndicalisme », les intellectuels du parti, leur faillite, ... et projets : « Le manifeste de la jeunesse », « Le premier projet d'organisation du soulèvement de la jeunesse », « Appel aux mouvements de jeunesse pour les rejoindre », …
– Reportages abondamment illustrés sur le soulèvement de la jeunesse dans le monde entier (grèves, manifestations, ...).
– Analyse critique de la situation politique mondiale (les élections en Uruguay, la guerre de Corée, le colonialisme en Algérie), économique (« grandeur ou décadence de l'économie française ») et sociale (les grèves à Renault, ...).
– Articles de réflexion, très critique, sur l'enseignement : contre l'enseignement du cinéma à l'IDHEC, contre l'enseignement de la philosophie « très abêtissant », contre le baccalauréat « vanité des vanités », …
– Proposition d'un plan de réforme de l'enseignement secondaire (« nous voulons la réduction des années d'études et une réforme authentique de l'enseignement secondaire ») ; détail des programmes dans les différentes matières, pour tous les niveaux. Interview de Jean Wahl (professeur de philosophie à la Sorbonne) : « une réforme de l'enseignement est nécessaire ».
– Analyse d'une œuvre musicale, de films, de pièces de théâtre et de livres ; réflexions sur l'art.
– Actualités dans le monde : le nationalisme asiatique, la répression en Iran lors d'un meeting organisé par la Jeunesse démocratique, …

Mot cle(s) :

Cote : Cote BnF : Fol. Jo. 7290.