Commentaire filiation : À partir d'octobre 1903, la revue possède un supplément hebdomadaire intitulé Le Petit provincial. Journal pédagogique et professionnel, qui contient des devoirs scolaires, des informations corporatives, des articles anticléricaux. Son abonnement, couplé avec celui de la revue, est de 4 F. Par la suite, il cesse d'avoir une parution et un titre distincts (cote BnF : 4° R. 2008 (inc. ; 1903 - 1906).
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Responsable(s) : Directeur-fondateur : D. Jacquet, délégué puis conseiller départemental ; rédacteur en chef : Jules Roux-Daphiné puis F. Nègre, directeur de la revue L'Action scolaire ; secrétaires successifs de la rédaction : L. Maréchal, A.J. Rebattu, Rochas.
Gérant : J. Gauthier puis A. Duport.
Rédigé essentiellement par des instituteurs.
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Objectif : « Fondée dans le but de fournir aux instituteurs et aux institutrices de la région le moyen de combattre efficacement les abus, elle a, dès le premier jour, attaqué franchement, résolument, l'autoritarisme et le favoritisme, ces deux vers rongeurs de toute administration.
Franchement aussi, elle a combattu le cléricalisme qui devient, de jour en jour, d’autant plus redoutable que ses champions s’affublent du masque républicain. L'accueil enthousiaste qui lui a été fait […] prouve assez la profondeur du mal […] et la nécessité impérieuse d'attaquer énergiquement […]. Rêver la fin des abus et espérer avoir avec soi ceux qui les commettent et ceux qui en profitent, c’est chose impossible. Nous avons donc contre nous les chefs qui transforment les récompenses et les distinctions en instrument de règne […].
Il est bon, il est nécessaire que les chefs partiaux, les favoris éhontés, les frocards déguisés soient dans un camp tandis que les bons chefs, les maîtres dignes et dévoués se cantonnent sur le terrain des principes, de la probité, de la liberté et du progrès […].
Nous ne comprenons pas qu'on puisse imposer silence à ceux qui apprennent à parler et à agir ; qu'on réclame l'obéissance passive de ceux qui ont pour mission de la flétrir ; qu'on enlève le droit d'observer, de juger, de conduire et de lutter à ceux qui doivent développer l'esprit d'observation, former le jugement, apprendre à conduire et à préparer aux luttes futures […].
Pourquoi jouer aux potentats avec ceux qui s'efforcent de préparer l'avènement de cette ère où les peuples délivrés des tares ancestrales n'auront d'autres guides que la science et la raison, d'autres maîtres que ceux qu'ils auront librement élus ; de cette ère où, du berceau à la tombe, les hommes seront frères parce qu'ils seront réellement égaux en droits et en devoirs [...]. L’instituteur n’est pas un fonctionnaire ordinaire. Il doit se plaindre s’il est lésé dans ses intérêts ; relever fièrement la tête quand, au lieu de l’autorité sainte il aperçoit l’ignominieux despotisme. Il doit parler sans crainte et ses chefs ont le devoir de l’entendre. Toute défaillance de sa part, toute capitulation est non seulement une faute grave mais une lâcheté […].
Camarades, si nous tenons à notre indépendance et à notre dignité, nous tenons aussi à l'amélioration de notre situation matérielle […]. L’union et la persévérance nous conduiront à la victoire. Haut les fronts ! Haut les cœurs ! » (janvier 1901).
Contenu.
Certains articles sont rédigés en orthographe simplifiée.
– Nombreux articles consacrés à des questions relatives aux intérêts du personnel : conditions d'avancement (contre l'avancement au choix), rapports avec l'inspection, rapports avec les directeurs d'école (« pierre angulaire du système d'oppression »), retraites, sujets de conférences pédagogiques.
– Articles concernant les élections au Conseil départemental de l'Instruction publique : la revue mène une grande campagne en faveur de D. Jacquet et de J.P. Raffin-Dugens, instituteurs censurés par le Conseil départemental pour avoir protesté « contre l’arbitraire et le favoritisme ».
– Échos, nouvelles nationales ou locales concernant l'école et permettant d'alimenter le combat républicain et anticlérical mené par la revue.
– Articles de pédagogie.
– Publicité.
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