INSTITUT FRANÇAIS DE L'ÉDUCATION

   Vous êtes ici : Résultat de la recherche » Revue

Presse de l'éducation

Recherche


Titre : Travail (Le) manuel, les sciences expérimentales et le cinéma à l'école

Devient :

- Magazine scientifique illustré de l'instituteur. Travail manuel, sciences expérimentales, cinéma en (1928)

- Scola-magazine en (1932)

- Documentation (La) scolaire par l’image en (1933)

- Documentation (La) par l’image en (1965)

Date(s) :

1922 - 1939

1947 -     ⇒

Responsable(s) : Directeur mentionné à partir de 1927 : G. Eisenmenger, agrégé d’université, docteur ès sciences, membre de la Commission ministérielle de la radiophonie.
Puis mention à partir de 1933 de A. Besnard puis Pierre Nathan, Fernand Nathan, Jean-Jacques Nathan, Bertrand Éveno. Mention de certains responsables de la rédaction : Anne Duchemin, Catherine Navarre, J. Soletchnir.

Description matérielle : Parution mensuelle. 25 cm, 40/500 p., 5/1380 AF puis 13,80/228 NF.

Lieu(x) d'édition :

Editeur(s) :

Commentaire édition : Sièges sociaux successifs : 16 rue des Fossés Saint-Jacques, 18 rue Monsieur-le-Prince, 9 rue Méchain.

Objectif : « Encore un journal, allez vous écrire ; il est vrai ajouterez-vous que le travail manuel les sciences expérimentales et le cinéma à l’école sont à la mode aujourd’hui ; pourtant ajouterez-vous aussi, nous avons des renseignements en quantité suffisante et un nouveau périodique n’est pas utile.
D’abord est-il bien certain que vous ayez à votre disposition tous les renseignements nécessaires pour donner un enseignement profitable ? Ensuite les dernières conférences pédagogiques ont bien eu pour but de réhabiliter l’enseignement manuel, de lui assigner la place qu’il mérite dans nos programmes et de montrer aux instituteurs ce qu’on peut et ce qu’on doit faire à ce sujet. Nul n’ignore, en effet que chez les garçons, bien rares étaient les écoles où ces dernières années, on apprenait à ces jeunes gens à se servir de leurs mains, et le travail manuel avait peu à peu disparu des horaires ; mais l’expérience prouve, que les conseils donnés ne sont pas toujours retenus, surtout lorsque, comme c’est le cas actuel, tout ou presque tout est à organiser. Enfin depuis trois ans, notamment, - même depuis qu’ont paru les programmes - partout on parle de sciences expérimentales ; mais trop nombreuses encore sont les écoles où l’on se contente d’en parler : ‘c’est difficile… nous n’avons pas de matériel… la commune est trop pauvre… les expériences prennent trop de temps…, etc.’, sont les plaintes ordinaires. En exprimant ainsi notre opinion, nous ne pensons nullement à mettre en doute la bonne volonté des maîtres. Ce qui s’est produit était inévitable, car pour transformer l’enseignement national, il ne suffit pas de faire des programmes, ou de rappeler que ces programmes existent, il faut transformer quelque peu les mentalités des maîtres, et il faut guider ceux qui doivent appliquer les programmes. Reconnaissons cependant que l’initiative est en bonne voie et les prochaines conférences pédagogiques ‘dresseront le bilan des progrès réalisés depuis trois ans’. Mais ‘cette sorte d’examen de conscience devra déterminer de nouveaux progrès’, lit-on dans cette circulaire ministérielle. Et bien ce journal apporte une pierre à l’édifice ; en donnant régulièrement des indications et des conseils, en consignant les observations recueillies sur le vif, il permettra à chacun d’améliorer la méthode de travail et par la suite de réaliser un peu plus des progrès souhaités.
Pourquoi réunir les travaux manuels et l’enseignement expérimental ? Les deux enseignements sont intimement liés ; le but est en réalité le même, les moyens employés ont entre eux une grande analogie. L’école primaire n’a pas la prétention de faire des cours de physique, de chimie, d’histoire naturelle ; elle n’a pas la prétention d’apprendre aux enfants le métier de menuisier, de forgeron, de tailleur de pierre, etc. Les exercices manuels sont précieux pour les élèves en ce qu’ils aident à l’enseignement du dessin, en ce qu’ils facilitent dans bien des cas à l’enseignement du calcul et de la géométrie ; de plus, ils apportent leur contribution, non négligeable à l’éducation générale de l’individu : ils donnent à l’œil et à la main, une sûreté et une dextérité toujours utiles, ils habituent à observer. ‘À l’école primaire, écrivait R. Leblanc, le travail manuel est un ensemble d’exercices qui exigent pour leur exécution, le concours de l’œil, de la main et du cerveau, et qui ont surtout pour but de faire l’éducation des deux premiers organes sous la direction du troisième’. Ces avantages précieux nous les retrouverons dans les leçons de sciences expérimentales. Elles rendent concret ce qui serait sans elles abstraction pure ; elle force l’enfant à regarder, à se rendre compte de ce qu’il voit ; elles exigent de lui une certaine dextérité, car le maître ne doit pas toujours faire lui-même les expériences, il est nécessaire qu’il les fasse reproduire par les élèves. Ce sont ces leçons pratiques, en mettant en jeu toutes les facultés de l’enfant que nous voudrions voir plus répandues. Qui ne connaît aussi les avantages du cinéma dans l’enseignement ?
Mettons les choses au point. À l’école primaire, il n’est pas nécessaire de faire exécuter deux ou trois cents exercices de pliage ou de cartonnage, par exemple : quelques exercices suffisent mais à la condition que chacun d’eux soit pour l’élève l’objet d’un dessin précis, d’une mesure rigoureuse, d’un calcul exact, le tout pris sur le vif, en d’autres termes, chaque exercice manuel fournit une occasion de dessiner, de mesurer, de compter et surtout d’observer. Il ne faut pas dire non plus que les expériences avec les objets usuels rendent la science vulgaire, la profanent ; l’enseignement à l’école primaire devant être expérimental, se fait sans appareil proprement dit, car les appareils de laboratoire ont deux graves défauts : d’une part ils coûtent cher à l’acquisition et d’entretien ; d’autre part, ils masquent l’objet essentiel de l’expérience.
Ce journal, ami lecteur, sera pour vous un guide précieux.
Le programme développé comprend deux parties principales, une partie générale relative aux questions de pédagogie ; une deuxième consacrée aux exercices scolaires, ceux-ci se rapportant à l’enseignement manuel proprement dit, à l’enseignement expérimental comprenant surtout les expériences scientifiques réalisables à l’école primaire, et se complétant par les travaux de ménage destinés aux filles et les travaux agricoles, du jardin et du champ d’expériences.
L’enseignement qui nous occupe n’a pas que des adeptes dans la famille universitaire ; quelques uns l’acceptent parce qu’il est inscrit dans la loi ; pour d’autres c’est une utopie, un enseignement de ‘frivolités’ ou, ainsi que nous le disions, une mode du jour. Si par le journal, espérons-le, nous pouvons convaincre ces incrédules, du même coup sera supprimée une des causes arrêtant le développement d’un enseignement laissé trop longtemps dans l’oubli.
L’enseignement manuel et l’enseignement scientifique bien compris, c'est-à-dire mise en harmonie avec la pensée du législateur, des besoins de l’école et ceux des populations laborieuses sont nécessaires à notre époque ; pour le travail manuel, notamment ce n’est pas une matière nouvelle ajoutée à la dizaine d’autres du programme, mais une branche d’enseignement qui vivifie les branches parallèles et les rend fécondes, en apportant du concret à côté de l’abstrait. Si les collaborateurs du journal, contribuent à rendre plus rapide la diffusion d’un véritable enseignement pratique, ils auront une grande satisfaction : celle d’avoir fait un peu de bien » (P.-E. Marcant, inspecteur de l’enseignement primaire, n° 1, octobre 1922).

« À l'époque où parut notre premier numéro - octobre 1922 - le nouveau plan d'études des écoles primaires n'avait pas encore paru : les lumineuses instructions du 20 juin 1923 n'étaient pas encore rédigées […]. En paraissant sous le titre Le Travail manuel, les sciences expérimentales et le cinéma à l'école, notre publication faisait connaître nettement son programme.
Mais au lieu de remplir les colonnes d'exposés abstraits qui n'eussent rien appris aux lecteurs, nous avons tenu à nous placer uniquement dans le domaine pratique. De là les exercices de travaux manuels, les expériences, les directives expérimentales, les leçons pratiques sur l'organisation des animaux et des végétaux, les constructions d'appareils de démonstration, les bricolages scientifiques, les leçons au jardin et au cours des promenades scolaires, etc. qui ont été suivis par un nombre toujours croissant de lecteurs et ont grandement facilité l'application des nouveaux programmes.
Les résultats obtenus dans les écoles primaires ont été extrêmement rapides. Les expositions scolaires, dont la plus remarquable a été celle de Marseille, ont permis de mesurer le chemin parcouru. Les postes cinématographiques qui continuent à s'installer dans les écoles, les cinémathèques régionales qui se fondent, les films d'enseignement, vues fixes, vues stéréoscopiques que l'on édite, montrent bien que les divers procédés de représentation sont de plus en plus utilisés. Bon nombre d'écoles possèdent leur petit atelier, leur petit laboratoire, outre le musée à l'enrichissement duquel maîtres et élèves travaillent avec entrain. En même temps, le cadre de notre publication s'est élargi. Instituteurs et institutrices nous ont amenés à étendre peu à peu les limites que nous nous étions fixées. Les applications innombrables de la science les attirent et notre publication leur apparaît de plus en plus comme un conseiller, un guide, un ami sûr pour la pratique de la profession ainsi qu'un informateur précieux pour la documentation nécessaire à tout éducateur.
Notre revue est devenue le Magazine scientifique illustré de l'instituteur et c'est sous ce titre qu'elle paraîtra désormais » (G. Eisenmenger, mars 1928).

« C'est avec confiance que nous vous présentons cette revue nouvelle [Scola-Magazine], certains qu'elle sera l'instrument indispensable de tous ceux qui s'intéressent à l'école et aux problèmes qui s'y rattachent. Dans des rubriques tenues par des techniciens avertis, nous donnerons ici des articles que nous nous efforcerons de rendre clairs et vivants. Ce que nous désirons avant tout, c'est que notre documentation soit pour chacun une source extrêmement riche et variée d'idées pratiques, de faits, d'expériences, et partout utilisables dans la vie quotidienne de l'école » (octobre 1932).

« Toujours adapté aux besoins de l’enseignement, notre revue s’est transformée chaque fois à l’heure voulue. Notre raison d’être ayant toujours été la mise en œuvre des nouveautés éprouvées, il était de notre devoir de faire montre de cette faculté d’adaptation qui a toujours rendu notre publication si vivante et si féconde en heureux résultats.
Sans abandonner complètement toutes les rubriques que l’on trouvait précédemment dans Scola-magazine puisque nous leur conserverons dans notre nouveau journal une place en rapport avec leur importance, nous allons consacrer notre effort à une tâche nouvelle […].
Tout le monde parle de l’enseignement par l’aspect ou en prône l’efficacité, ou en vante l’attrait, mais combien de maîtres peuvent-ils, à défaut de la réalité (on n’a pas toujours à portée du regard une montagne, un volcan ou une presqu’île à montrer aux élèves), mettre sous les yeux des enfants, des documents vrais et intéressants, aisément compréhensibles ? Et imagine-t-on à quel enrichissement bénéficierait un enseignant qui recevrait à point nommé, une illustration précise et copieuse, tant pour l’histoire, la géographie, les leçons de choses que l’histoire naturelle et toutes les autres matières qui appellent un commentaire visuel ? […] Nous avons réussi à mettre sur pied un journal [La Documentation scolaire par l’image] qui chaque mois apportera de nombreuses planches détachables reproduisant des photographies, des reconstitutions, des tableaux illustrant tout le programme de votre enseignement » (dernier numéro de Scola-magazine septembre 1933).

« Après huit ans d’interruption, La Documentation par l’image reparaît.
Revue unique en son genre, elle est spécialement conçue pour fournir des illustrations à toutes les matières d’enseignement qui en exigent. Elle permet de constituer une collection de planches (reproduction de photographies originales) commentées, faciles à utiliser et à classer rapidement » (octobre 1947).

« Cette revue a le souci de l’intérêt éducatif de la gravure et de la qualité intrinsèque de l’image : netteté et degré d’exactitude » (septembre 1957).

« La revue a aussi le souci de répondre aux demandes des utilisateurs et de présenter aux maîtres du primaire puis aux professeurs des collèges un matériel qui réponde à la rénovation pédagogique de l’enseignement des disciplines d’éveil » (1973).

Contenu.

– « Pour les travaux manuels » : croquis, modèles de découpage du bois, travaux de couture, etc., et aussi exercices de géométrie.
– « Pour les sciences expérimentales » : des conseils généraux et une leçon accompagnée d’expériences, de propositions de construction d’appareils scientifiques…
– « Pour l’utilisation du cinéma à l’école » : conseils pour l’achat de matériel et l’installation d’une salle de projection, les films scolaires, des leçons illustrées par une projection.
– Idées de promenades scolaires selon les saisons, bourse d’idées, correspondance.
– Concours d’idées intéressantes.
– Publicité pour des ouvrages accompagnant les programmes ainsi que le matériel nécessaire aux réalisations des différents travaux.

En 1927 la revue s’étoffe :
– Partie générale traitant des méthodes d’enseignement, des programmes, des problèmes scolaires et post scolaires, des enquêtes et des interviews.
– Chronique de la coopération scolaire : textes théoriques et réalisations concrètes.
– Présentation de petites expériences scientifiques, séries de planches détaillées accompagnées de courts articles de sciences naturelles, de géographie ; modèles de croquis, conseils pour le dessin.
– Articles et informations techniques relatifs à la radiophonie scolaire, au phonographe, au cinéma à l'école.
– Leçons de choses ; explications pratiques concernant les travaux manuels, la photographie, le jardin potager.
– Communication d'enseignement ménager, de puériculture ; page de couture.
– Plans de causeries pour l'enseignement post-scolaire (concernant la santé, l'agriculture) et sujets développés (l'unité italienne, l'unité allemande...).
– Bibliographie.

À partir de 1933 la revue se tourne délibérément vers l’image à l’usage des niveaux élémentaire, moyen puis supérieur et fin d’études.
– Planches, schémas, photographies, accompagnées de textes explicatifs, concernant l'histoire, la géographie, les sciences, les travaux manuels, l'économie et l'art pour les classes du primaire ; à partir de 1936, les textes disparaissent et seule la photographie est utilisée.
– Présentation d’ouvrages et de matériel pédagogique Nathan ; offre de voyages universitaires documentaires
En septembre 1939, un numéro spécial est consacré à la Révolution française.

En 1947 :
– Documents iconographiques (photographies, reproduction d’œuvres d’art, croquis, schémas, gravures) succinctement commentés dans les domaines de l’histoire, de la géographie, des sciences naturelles, des beaux-arts.
– Planches en couleur à partir de 1954.

Table des matières.

Mot cle(s) :

Cote : Cote BnF : Microfilm Jo. 73832 (inc. ; 1922 - février 1928 : Le Travail manuel, les sciences expérimentales et le cinéma à l’école ; mars 1928 - septembre 1932 : Magazine scientifique illustré de l'instituteur…, Jo. 74983 (octobre 1932 - septembre 1933 : Scola-magazine ; Estampes Ad-1062 (inc. ; octobre 1933 - 1939 : La Documentation scolaire par l'image ; 1947 – 1968 : La Documentation par l’image), Jo. 78054 (1965 -> : La Documentation par l’image).