INSTITUT FRANÇAIS DE L'ÉDUCATION

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Titre : Société nationale des conférences populaires

Devient :

- Bulletin mensuel de la Société nationale des conférences populaires en (1906)

- Conférences (Les) et lectures populaires en (1910)

Date(s) :

1891 - 1920

Organe :

Commentaire organe : La Société fut fondée en 1890.

Commentaire filiation : De 1891 à 1899, la Société des conférences populaires publie un annuaire contenant les comptes rendus des assemblées générales, la liste des adhérents, des donateurs et des récompenses accordées par la Société (cote BnF : 8° R.13039 : 1894 - 1899).

Responsable(s) : Présidents successifs de la Société : Émile Guérin-Catelain, fondateur de la Société, Paul Pelisse, député, Alexis Noël ; secrétaires généraux successifs : Frédéric Trenard, Alexandre Caron, Victor Dupré ; rédacteur en chef : Eugène Defrance.

Description matérielle : Parution mensuelle. 24/31 cm, 60/200 p., cotisation : 5/1,50 F.

Lieu(x) d'édition :

Editeur(s) :

Commentaire édition : Siège social : 13 et 15 place de la Bourse puis 4 rue Rameau.

Objectif : Objectif de la Société.

« La Société a pour but de propager gratuitement l'instruction dans toutes les communes de France » (statuts).

« Nous sommes une société d'assistance morale, de charité intellectuelle, et nous avons nos malades, nos infirmes, nos nécessiteux. Et leurs maladies, leurs infirmités, leurs misères n'ont qu'un seul nom : l'ignorance […].
Et s'il est des cœurs que touche seul le spectacle des douleurs physiques, que ceux-là aussi viennent à nous. La Société n'a point oublié ceux que l'âge ou les infirmités ont affaiblis, ceux qui vivent la vie monotone des hospices. Nous allons dans les hospices faire des conférences, lire des vers, nous allons porter aux vieillards, aux infirmes, aux convalescents, une distraction à leurs maux [...].
Voilà donc ce que nous sommes, de braves gens, républicains de cœur, qui cherchent la lumière, et qui s'efforcent de la répandre quand ils croient l'avoir trouvée.
Convaincus mais tolérants, nous ne nous mêlons point aux luttes politiques, aux batailles électorales, nous restons dans la haute mission d'enseignement à laquelle nous nous sommes voués. Semblables au coureur antique, qui portait autour de l'arène un flambeau allumé, nous voulons faire le tour de France, et porter partout le flambeau magique de la science, de l'histoire et de la philosophie » (Guérin-Catelain, discours à l'assemblée générale, n° 26, 1893).

« La Société nationale des conférences fut conçue pendant la crise boulangiste.
Elle naquit de l’émoi que causa aux vrais républicains cette tempête morale qui poussa la République jusqu’au bord d’un abîme de désordre et d’anarchie […].
Avec beaucoup d’autres, je pensai alors que la force et la stabilité du gouvernement républicain ne pourraient reposer que sur la base solide d’un suffrage universel instruit, averti, sachant résister aux entraînements passagers des bateleurs de la politique […].
L’instruction et l’éducation du suffrage universel apparaissaient donc comme une nécessité de premier ordre pour la sécurité de la France et de ses institutions […].
Comment la jeunesse des villages aurait-elle pu chercher à s’instruire ? Où serait-elle aller chercher la parole vivifiante d’un maître instruit et dévoué ? […]
Une idée très simple me vint […]
Faire imprimer des conférences, des leçons pour cours d’adultes, et les distribuer gratuitement à tous ceux qui prennent l’engagement de faire des conférences populaires ou des cours d’adultes gratuits […]
Fondée en décembre 1890, la Société inaugura ses travaux par une conférence en Sorbonne au mois d’avril 1891 […]
Le seul point qui nous tienne au cœur et au cerveau, c’est que l’œuvre de l’enseignement populaire supérieur soit désormais vivace et indestructible dans toute la France, jusqu’au fond des plus humbles hameaux » (Guérin-Catelain, octobre 1906).

Le but de la société est de « suppléer à ces cours d'adultes obligatoires, déjà pratiqués en Suisse, en Belgique, et qui ne sont encore, chez nous, qu'œuvre d'initiative et de dévouement privés.
La Société nationale des conférences populaires a recruté dans toute la France, tant au village qu'au régiment, une armée de conférenciers aptes à retenir, à instruire, à distraire sainement la jeunesse, à la préserver du cabaret et des fréquentations mauvaises, à guider, en l'amusant, ses premiers pas dans la vie » (1911).

Contenu.

Chaque numéro est constitué par la publication d'une conférence tenue à la Sorbonne, dans les mairies, dans des hôpitaux et des hospices, dans les lieux où résident les membres conférenciers de la Société. 2 500 conférenciers sont inscrits en 1894, 12 000 en 1910 dont 6 000 instituteurs et 4 000 officiers.
Un certain nombre de ces conférences sont sélectionnées pour paraître dans la revue. Elles abordent des sujets très divers : les habitations à bon marché, l'alcoolisme, l'éducation morale et civique, les colonies, l’histoire, la géographie, les sciences et techniques, etc.
Comptes rendus du conseil d'administration de la Société.
Articles sur le but et le déroulement des conférences.
– Liste des membres de la Société, des délégués départementaux, distinctions honorifiques.
– Nouvelles et poèmes, chants (avec musique), iconographie.
– Bibliographie, annonce des concours de la Société.
– Publicité pour vues lumineuses et cinématographes. La collection des vues sur verre de la Société a été versée au Musée pédagogique, constituant ainsi son premier fonds de vues sur verre.

Mot cle(s) :

Cote : Cote BnF : Microfilm M 5155 (1891 - 1898 : Société nationale… ; 1906 - 1910 : Bulletin mensuel…, 8° Z. 18240 (octobre 1910 - avril 1918 : Les Conférences…), Fol. Z. 1031 (octobre 1918 - 1920 : Les Conférences…).