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Titre : Journal d’éducation

Sous-titre : Publié par la Société formée à Paris pour l’amélioration de l’enseignement élémentaire

Devient :

- Bulletin de la Société pour l’instruction élémentaire en (1829)

- Journal d’éducation populaire en (1842)

Date(s) :

1815 - 1914

1921 - 1926

Organe :

Commentaire organe : La Société fut fondée en 1815 à Paris par Lazare Carnot. Reconnue d’utilité publique en avril 1831.

Filiation(s) :

Commentaire filiation : La Société publie également de 1820 à 1823 un bulletin intitulé Société d’éducation (voir aussi à ce titre).

Responsable(s) : Le premier conseil d’administration de la société a pour présidents honoraires le duc de Doudeauville, le comte de Chabrol, le vicomte de Montmorency.
Présidents successifs (notamment ; changements très fréquents) : baron de Gerando, Becquey, conseiller d’État, duc de La Vauguyon, maréchal duc de Tarente, comte Mollien, Ternaux aîné, député, duc de Praslin, pair de France, de Jouvencel, député, baron Dupin (aîné), député, baron Charles de Ladoucette, comte Boulay de la Meurthe, sénateur, Godart de Saponay, Labrouste, F. Malapert Jules Favre, Adolphe Carnot, ingénieur en chef des Mines, Eugène Ramoiville, député, Le Blond, senateur,duc de La Rochefoucauld, Charles Floquet, présidents de la Chambre des députés, Ernest Carnot, député.

Description matérielle : Parution successivement mensuelle, bimestrielle, trimestrielle. 21 cm, 750/200 p., 5/10 F., gratuit pour les membres.

Lieu(x) d'édition :

Editeur(s) :

Commentaire édition : Sièges sociaux successifs : rue du Petit Bourbon, 34 rue du Bac, 12 rue Taranne, 3 quai Malaquais, 1 bis rue Hautefeuille, 14 rue du Fouarre.

Objectif : Objectif de la Société.

La Société pour l’instruction élémentaire souhaite l’introduction de l’enseignement mutuel en France, enseignement pratiqué avec succès en Angleterre : « Informée qu’il existait en Angleterre un mode d’instruction si prompt, si facile, qu’il pouvait comprendre, presque sans dépense, tous les enfants pauvres d’un pays, elle a nommé des commissaires pour lui rendre compte de ces procédés et organiser s’ils le jugent convenable, une société nouvelle, consacrée à les mettre en pratique ».

« Convaincus que l’éducation est le premier moyen de former les hommes vertueux, amis de l’ordre, soumis aux lois, intelligents et laborieux, et seule peut fonder d’une manière solide et durable le bonheur et la vraie liberté des États, les membres de la Société se réunissent dans la vue d’encourager l’établissement en France d’écoles élémentaires organisées d’après les méthodes d’enseignement les plus parfaites, de propager, de perfectionner ces méthodes […].
La Société établira à Paris des écoles où les enfants apprendront à lire, à écrire, à calculer, et recevront toutes les connaissances élémentaires qu’elle jugera les plus utiles […].
Elle établira sous ses yeux une institution normale où l’on formera, d’après le système le plus parfait d’éducation, des maîtres pour les écoles élémentaires. Ces maîtres français ou étrangers seront destinés pour la France ou pour les divers pays qui pourraient les demander […].
La Société fera composer, traduire, imprimer, des tableaux, des livres élémentaires, pour l’instruction des enfants, ainsi que des ouvrages propres à diriger les personnes qui voudraient mettre en pratique les nouvelles méthodes d’enseignement.
La Société devant s’occuper du perfectionnement et de l’application des méthodes d’instruction, fera dans ses écoles des expériences comparatives […].
La Société, espérant qu’il se trouvera un grand nombre de citoyens assez zélés pour propager les nouvelles méthodes dans leurs départements respectifs, et qu’ils formeront à cet effet, des sociétés à l’instar de celle de Paris, offre à ces sociétés de leur envoyer des maîtres, de leur communiquer les renseignements dont elles pourraient avoir besoin, de leur donner au prix coûtant les tableaux et les livres qu’elle fera imprimer ou qu’elle approuvera […].
Elle provoquera à Paris la formation d’un comité de Dames, qui voudront bien se charger de la surveillance des écoles des filles […].
Elle proposera, d’après ses moyens pécuniaires, des prix pour provoquer la composition et la publication des livres élémentaires […].
La Société réunira […] une bibliothèque spéciale formée d’un choix des meilleurs ouvrages sur l’éducation […].
Elle publiera un ouvrage périodique sur l’éducation, afin de propager les notions qui tendent à améliorer et à perfectionner toutes les parties de l’enseignement et de l’instruction élémentaire » (statuts).

Contenu.

– Procès verbaux du Conseil d’administration de la Société, liste des membres.
– Rapports des comités institués par la Société comme le Comité d’instruction ou des méthodes, le Comité d’inspection ou des maîtres, le Comité d’économie, le Comité du Journal, le Comité des dames, le Comité des livres, …
– Ouverture de nouvelles écoles par les soins de la Société ou par ceux de ses sympathisants.
– Rapports sur la situation des écoles d’enseignement mutuel ; nouvelles de ces écoles, ainsi que des sociétés analogues à l’étranger.
– Propositions architecturales pour la construction d’écoles mutuelles, équipement, budget.
– Compte rendu des conférences de la Société sur des questions concernant l’instruction primaire.
– Textes législatifs concernant l’enseignement.
– Correspondance importante avec des sociétés et des sociétaires français et étrangers.
– Bibliographie des ouvrages adoptés par la Société à l’intention des bibliothèques populaires, comptes rendus des livres reçus.
– Nécrologie.

Dans une partie pédagogique et éducative on trouve notamment :
– Articles sur les différentes méthodes d’enseignement : l’enseignement mutuel, qui connaît les faveurs de la Société, les méthodes de l’abbé Gaultier, de Pestalozzi, d’Amoros, exposés sur les écoles de Bell et de Lancaster en Angleterre.
– Articles généraux sur la pédagogie. La Société accorde un intérêt particulier à l’enseignement péri scolaire, professionnel et manuel et aux disciplines non encore introduites partout : musique, gymnastique, dessin, hygiène.
– Modèles de leçons proposés pour l’enseignement dans la famille.
– Plans d’éducation appliqués dans divers établissements en France et à l’étranger ; importance de l’éducation physique.
– Conseils aux instituteurs, distributions des prix aux plus méritants ainsi qu’aux élèves.
– Statistiques sur l’instruction en France ; lettres et articles faisant le point sur l’instruction en France et à l’étranger.

Á partir à des années 1880, le contenu de la revue s’appauvrit lentement. Elle milite désormais pour un enseignement post scolaire et se penche beaucoup sur son passé.

Table des matières.

En 1820, le compte rendu de l’assemblée générale de la Société fait l’objet d’une édition spéciale (cote BnF : Microfiche 8° R. 5641), 60 p.
Elle contient les discours du duc de Doudeauville, président honoraire, plaidant pour l’introduction de l’enseignement mutuel en France « Une instruction sage, morale et religieuse, si nécessaire, surtout après trente ans de révolution, et si indispensable pour assurer le repos de la France, la paix des familles et le bonheur des générations futures comme la nôtre ; voilà l’objet de nos désirs, voilà le but de nos efforts », du duc de La Vauguyon, président de la Société, le compte rendu de ses travaux par le baron de Gerando, secrétaire général, le rapport sur les écoles et la correspondance étrangère par Jomard, un des secrétaires, la liste des écoles pratiquant l’enseignement mutuel ainsi que le nom de leurs instituteurs et le nombre d’élèves.

Dans une brochure de 72 pages éditée par la Société en 1828 (cote BnF : R. 22289 bis) publication d’une liste générale des membres de la Société en France, avec indication de leur profession et de leur adresse ainsi que des membres associés étrangers ou correspondants de la Société à l’étranger.

Mot cle(s) :

Cote : Cote BnF : R. 22270/289 (1815 - 1828 : Journal d’éducation), R. 22290/304 (1829 - 1841 : Bulletin de la Société pour l’instruction élémentaire), R. 22305 (inc. ; 1842 - 1914 / 1921 - 1926 : Journal d’éducation populaire) Cote INRP: P. 5.