Objectif : « Voici la ligne que nous suivrons.
La liberté d'enseignement, promise par la Charte, réclamée chaque année par des pétitions nombreuses, ne nous comptera pas au rang de ses adversaires. Elle nous semble en harmonie avec les mœurs, les idées, l'état social du pays ; et de plus, la concurrence qu'elle établira, et que l'université est en mesure de soutenir, ne peut, suivant nous, que tourner au profit des études [...]. Partisans, comme on le voit, de l'université, disposés à la soutenir de tous nos efforts, nous sommes loin de méconnaître l'étendue de la tâche qui lui est imposée et, dans notre pensée, ses droits n'existent pas indépendamment de ses devoirs. Parmi ceux-ci, nous ne rangeons pas uniquement la tâche, déjà si élevée, de travailler sans relâche à la diffusion des lumières, de pourvoir à tous les besoins intellectuels des diverses classes de la société, d'accepter toutes les réformes utiles [...]. Il existe une autre obligation, non moins haute et plus sacrée, celle de former les cœurs en éclairant les esprits, de poursuivre à la fois le perfectionnement moral et le progrès intellectuel, en un mot de faire partout marcher de front l'éducation et l'instruction. Or, nous ne connaissons que deux moyens d'atteindre ce but. Le premier est d'organiser de jour en jour l'enseignement religieux d'une manière plus forte et plus profitable. Le second est, de la part des chefs d'établissements, des professeurs, des maîtres d'études, la persévérance dans ces habitudes graves et sévères dont le corps enseignant a toujours donné et donne encore le noble exemple, une vie irréprochable, des mœurs pures, le respect d'eux-mêmes et de leur profession. Au moment où l'université soulève d'aveugles inimitiés, dont elle triomphera, nous n'en doutons pas, elle doit au pays et aux familles, elle se doit à elle-même, de prouver mieux que jamais, par la pureté de son enseignement et de ses exemples, qu'elle ne forme pas seulement les esprits à la science, mais qu'elle travaille aussi à développer dans les cœurs le germe des vertus sociales et privées.
Tels sont, en peu de mots, nos principes. Nous les avons exposés avec franchise, nous les défendrons avec modération, mais avec fermeté. Rien ne nous fera dévier de la voie que nous nous sommes tracée ; notre but est le bien à venir du pays, étroitement lié à un bon système d'éducation nationale » (n° 2, mai 1842).
Contenu.
– Articles, commentaires, polémiques relatifs à l'évolution de l'enseignement secondaire et de l'enseignement supérieur ; étude des budgets de l'Instruction publique.
– Articles de pédagogie générale et de didactique des disciplines enseignées notamment dans les collèges.
– Cours de littérature, d’histoire, de philosophie.
– Actes et documents officiels ; nominations et promotions.
– Étude et commentaire de livres récents de philosophie, d'histoire, de philologie ; riche bibliographie analytique à caractère encyclopédique d'ouvrages français et étrangers.
– Compte rendu des activités des Académies des sciences, des inscriptions et belles-lettres, des sciences morales et politiques ainsi que de sociétés savantes ; textes de conférences littéraires prononcées dans les facultés.
– Bibliographie de l'agrégation et sujets donnés aux principaux examens et concours (baccalauréat, licence, entrée aux grandes écoles, agrégations, etc.).
– Variétés, correspondance, publicité.
En 1864, la revue prend comme sous-titre « Recueil hebdomadaire politique » et donne alors régulièrement un compte rendu commenté des débats aux Chambres.
Table des matières.
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