Responsable(s) : Directeurs de publication successifs : Georges Videcoq, président de la MNEF puis Renée Fenasse, vice-présidente, avec, successivement, Martine Michelland, Antoine Griset, Henri Lapparent.
Rédacteurs en chef successifs : Roland Broca, Jean-Pierre Milbergue, Jean- François Maréchal, Xavier Joseph.
|
Objectif : « Pourquoi, peut-on se demander, créer une nouvelle revue alors que, depuis quelques années, nous assistons à une véritable prolifération de publications ?
C'est un argument de poids, et pourtant, malgré toutes les réticences que cela impliquait, il nous a paru nécessaire de créer un support d'information qui soit capable de sensibiliser une certaine opinion aux problèmes qui sont les nôtres. Traduire des problèmes qui ressortissent à des techniques telles que la psychiatrie, la psychologie sociale et la psychanalyse à la lumière d'une pensée syndicale que nous espérons féconde, tel est l'effort que nous nous imposerons. Non pas vulgariser, mais transposer. Dépasser les problèmes curatifs pour déterminer les causes structurelles des troubles, et y proposer des remèdes qui ne soient pas des drogues, mais les termes d'une organisation moins pathogène. Substituer à une thérapeutique individuelle, dont nous ne nions pas les résultats, mais qui n'est que palliative, une thérapeutique sociale qui appréhende l'individu au sein même de son milieu, de son groupe […].
Il nous est apparu également qu'appréhender le milieu de l'enseignement supérieur et s'y enfermer constituait une erreur d'appréciation […].
Mais, comme on a pu dire que l'enfant est le père de l'homme, on peut dire à juste titre que l'écolier est le père de l'étudiant et que, par conséquent, l'hérédité acquise lors du primaire ou du secondaire retentit et parfois éclate en crise au niveau du supérieur. Il est donc essentiel d'envisager le milieu jeune dans son ensemble ; d'étudier les conditions de l'apprentissage et d'en définir les modalités qui en favorisent une meilleure application » (n° 1, janvier/février 1962).
Contenu.
– Articles sur la santé mentale et physique des jeunes du milieu scolaire et universitaire : les troubles psychiques de l'étudiant, la période anxiogène des examens et concours, la scolarisation des handicapés, la poursuite des études pour l'étudiant malade, la tuberculose, la prévention, etc.
– Enquêtes sociologiques sur les étudiants, les problèmes d'adaptation à la vie universitaire.
– Présentation d'établissements médicalisés d'enseignement, les centres de santé pour jeunes.
– Nouvelles du Comité national universitaire pour la santé mentale, dont les préoccupations rejoignent celles de la revue, créé par la MNEF en 1955. Il regroupe des responsables étudiants, des médecins, des psychologues et des sociologues ainsi que des représentants de la MGEN, préoccupés par les troubles mentaux dans le monde universitaire.
– Articles sur les loisirs des étudiants et des jeunes scolaires, les classes de nature, le mi-temps pédagogique consacré aux sports et aux loisirs, le temps du repos et du sommeil, le temps chronobiologique.
– Les étudiants face aux problèmes matériels et sociaux : gérer leur budget, trouver un logement, militer dans un syndicat, la santé physique et mentale, etc.
– Comptes rendus de congrès sur la santé des jeunes ; courrier des lecteurs ; bibliographie, iconographie.
|
