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Titre : Informations U.F.O.C.E.L.

Sous-titre : Revue mensuelle de l’Union française des offices du cinéma éducateur laïque puis Revue de l’Union française des œuvres laïques et d’éducation par l’image et le son puis Revue culturelle de cinéma éditée par l’UFOLEIS

Devient :

- Image et son en (1951)

- Revue (La) du cinéma en (1969)

Date(s) :

1946 -     ⇒

Organe :

Commentaire organe : L'Union française des offices du cinéma éducateur laïque (UFOCEL) devient, en 1953, l’Union française des œuvres laïques d’éducation par l’image et le son (UFOLEIS). Elle fait partie de la Ligue française de l’enseignement. Confédération générale des œuvres laïques.

Commentaire filiation : De 1947 à 1949, Image et son paraît comme supplément de la revue L’Écran français

Responsable(s) : Dirigeants successifs de l’UFOCEL puis de l’UFOLEIS : Maurice Cady, Alexandre Candellier, M.C. Lebrun, Camille Moinard, Guy Noël, Claude Clastres, Jacques Zimmer, Jean-Claude Dupont assisté de Jean-Michel Andrault, Marc Laville avec J.C. Dupont, Michel Serouart, Luc Bonfils.
Responsables successifs de publication : H. Gay et le rédacteur André Manzagol, F. Candellier, M. Cady seul ou assisté de R. Blech et J. Vidal puis de R. Balière, J.A. Senèze, Robert Dader, François Chevassu, Paul Fahy, Clément Pieuchot, Pierre Delfaud, J. Zimmer.

Description matérielle : Parution mensuelle. 28 cm, 20/1800 p. (le numéro spécial « La Saison cinématographique », premier numéro de la rentrée, représentant le tiers du contenu annuel), 350/1000 AF puis 10/280 NF ; tiré à 33 000 exemplaires en janvier 1979, 47 000 en mai 1984.

Lieu(x) d'édition :

Editeur(s) :

Commentaire édition : Siège social : 3 rue Récamier.

Objectif : Objectif de l’Union.

« Au lendemain de la Première Guerre mondiale, quelques pionniers ont compris tout ce que l’éducation du peuple pouvait tirer du cinéma [...]. Ce sont eux, qui, à défaut de l’initiative et de l’aide officielles, ont constitué en divers points de France, ces offices du cinéma éducateur [...]. Toute cette activité ne rencontra qu’indifférence de la part des pouvoirs publics [...]. C’est alors, que les offices songèrent à s’unir pour être plus forts, et se tournèrent vers notre ligue […]. C’est ainsi que fut constituée en 1933, au congrès d’Avignon, l’Union française des offices du cinéma éducateur laïque sous la forme d’une filiale de notre confédération [...]. Puis ce fut la guerre, l’occupation, la dissolution. Dès la Libération, la tâche reprit [... et] en septembre 1945, par un bel effort de discipline volontaire, ils [les offices] unifièrent leurs statuts » (Henri Belliot, secrétaire général de la Ligue française de l’enseignement, mars 1947).

« L’UFOCEL constitue à la Ligue française de l’enseignement la section spécialisée pour l’utilisation de la projection fixe ou animée, dans les établissements d’enseignement public et les œuvres laïques post et parascolaires d’éducation populaire.
Elle a pour objet de coordonner l’action de ses membres, d’étudier toutes les mesures susceptibles de favoriser la diffusion et le perfectionnement du cinéma éducateur, d’établir un programme d’action pour la constitution de collections de films éducatifs et récréatifs et d’en suivre la réalisation. Elle se propose également de contribuer à mettre au point toutes les méthodes d’action permettant l’utilisation du cinéma comme moyen culturel. Elle entend en toute occasion prendre la défense du cinéma éducateur et de ses usagers » (février 1948).

Et de la revue.

Le bulletin souhaite « réaliser une liaison amicale et complète entre les sections départementales, les offices régionaux et le Centre [...]. Il sera adressé aux directeurs d’offices et délégués UFOCEL départementaux » (M. Cady, n° 1, mai 1946).

Mais en 1947, à la fois pour des raisons pratiques et parce que la rédaction est traversée par de vifs débats liés à la guerre froide Informations UFOCEL (ou UFOCEL Informations) devient un supplément de L’Écran français dont le contenu n’est pas pédagogique.

« Par sa portée morale et sa valeur éducative, le cinéma revêt à nos yeux une importance considérable non seulement dans le domaine pédagogique, mais dans la vie sociale en général. Nous sommes donc amenés à penser qu’il est opportun de mettre à la disposition de nos œuvres culturelles une documentation plus large sur l’art cinématographique.
À ceux qui animent les œuvres du cinéma culturel, le bulletin de l’ UFOCEL apporte déjà tous les renseignements pratiques. Mais il n’est pas moins utile que les amicalistes soient éclairés sur les grands problèmes - esthétiques, sociaux, techniques, économiques - du cinéma, qu’ils puissent lire en toute confiance les critiques qui - rédigées par des journalistes qualifiés dont les idées sont les nôtres - les guident dans le choix des spectacles qu’ils vont voir ou qu’ils organisent.
Ces considérations nous ont amené à vous recommander aujourd’hui L’Écran français [...]. Aux termes de l’accord que nous avons conclu, le bulletin de l’UFOCEL sera publié par les soins de L’Écran français et adressé chaque mois, sans supplément de prix à tous ceux qui s’abonneront à ce journal » (H. Belliot, mars 1947).

Cependant Information[s] UFOCEL reprend son indépendance dès février 1949 puis, change de titre en 1951.
« À compter du présent numéro, UFOCEL Informations devient Image et son [...]. La clientèle du bulletin a éclaté, UFOCEL Informations est maintenant demandé même en dehors de la Ligue, même à l’étranger. Le titre UFOCEL Informations, trop hermétique, constituait une gêne évidente pour les citations, les inscriptions aux catalogues et aux abonnements.
Le titre Image et son supprime ces difficultés. Il traduit aussi notre ambition d’élargir encore notre programme, en y inscrivant la télévision. Le singulier a même un sens. Il signifie que nous traiterons de l’image et du son [...].
Image et son est l’organe de la section du cinéma de la Ligue. Il s’efforcera par sa présentation et son esprit, d’affirmer sur le plan de l’éducation populaire audiovisuelle, la polyvalence de nos groupements et la qualité de notre action.
Instrument de défense laïque, Image et son prendra rang, derrière l’action laïque dans la série des bulletins techniques » (M.-C. Lebrun, novembre 1951).

Dès lors, l’objectif ne change plus, la revue ne cesse de se développer ; appelée La Revue du cinéma (1969) elle accueille en 1979/1980 en son sein la revue Écran devenant ainsi La Revue du cinéma. Image et son – Écran.

Contenu.

Nombreux articles pédagogiques et techniques les premières années. Leur quantité diminue ensuite au profit d’articles plus culturels.

– Réflexion sur le rôle éducatif du cinéma et la façon de l’utiliser dans l’enseignement et l’éducation populaire : articles de fond, parfois empruntés à d’autres revues ou issus de travaux divers, par exemple les conférences de l’Institut des Hautes études cinématographiques (IDHEC), débats, comptes rendus d’expériences menées dans les écoles, les ciné-clubs ou dans d’autres lieux récréatifs et éducatifs (colonies de vacances, foyer rural...).
– Éducation cinématographique : initiation au langage et aux techniques filmiques, exposés d’enseignants ou d’animateurs sociaux témoignant de la nécessité et de la réussite de cette formation auprès des élèves de lycée, ou du public des entreprises, des quartiers, de la campagne... ; études des types de films les plus appropriés selon le contexte et le public (classement en films scolaires, documentaires, professionnels, fictions...).
– Études des effets du film, et de la télévision, sur l’enfant ou l’adolescent : incidences médicales - la fatigue devant l’écran -, psychologiques - l’impact du film sur l’imaginaire et le comportement par rapport au livre (par exemple les fables et les contes).
– Réflexion sur l’apport décisif du cinéma dans le domaine de la culture populaire. Défense de la laïcité, lutte contre la censure.
– Monographies, témoignages d’activités des ciné-clubs, des foyers ruraux en France et dans d’autres pays européens. Cependant, à partir de 1964, cette activité militante tend à s’estomper sans pourtant disparaître complètement.
– Aide pédagogique par la mise à disposition de catalogues de films scolaires ou culturels, et de fiches de présentation qui, de scolaires, deviendront de véritables critiques. Conseils techniques destinés aux animateurs - amateurs sur le matériel ; stages de formation.
– Fiches analytiques de films qui forment progressivement les archives de l’UFOCEL puis de l’UFOLEIS donnant lieu, à partir de 1963, à une récapitulation dite programmation (dans un hors série annuel sur la saison cinématographique écoulée). Ces études confèrent à la revue sa valeur spécifique et sa richesse : les analyses de films (scénarii, acteurs, auteurs) sont complétées par des biographies d’acteurs et d’auteurs, des études de leurs œuvres, des interviews, des études par genre, par type, par pays, par caractère, par thème.
– Actualité du cinéma et des films de la télévision. Revue de presse du cinéma en supplément trimestriel sous forme de dossier. Textes officiels réglementant le cinéma amateur accompagnés de commentaires.
– Vie du mouvement, missions et activités, congrès, nouvelles des offices régionaux. La vie du mouvement devient très discrète après 1963/1964.
– Courrier des lecteurs, tribune libre, enquêtes sur la revue, publicité.
– Importante bibliographie, index par thèmes (réalisateurs, musiciens, titres...) ; iconographie.

La Revue du cinéma est une mine pour l’amateur éclairé ou le néophyte qui cherche à se cultiver, de telle sorte que l’idéal d’éducation populaire un peu restreint des premières années s’est métamorphosé en une culture à la fois populaire et savante de renommée internationale.

Mot cle(s) :

Cote : Cote BnF : 4° Jo. 3643 bis (1946 - septembre 1951 : Informations U.F.O.C.E.L. ; novembre 1951 - 1969 : Image et son ; mars 1969 -> : La Revue du cinéma).