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Titre : Bulletin de l'Union française pour le sauvetage de l'enfance

Sous-titre : Destiné aux enfants et aux écoles

Devient :

Date(s) :

1891 - 1934

Organe :

Commentaire organe : L'Union française pour le sauvetage de l'enfance fut fondée en juin 1888 et reconnue d'utilité publique en 1891. Elle compte 214 pupilles en 1892.

Responsable(s) : Présidents successifs du comité d'administration : Jules Simon, Mme Jules Simon, Paul Deschanel, président de la Chambre des députés, Gaston Doumergue ; directeur de l'Union et gérant : C. Gayte puis E. Malençon.

Description matérielle : Parution successivement trimestrielle, mensuelle (en fait irrégulière), annuelle. 23 cm, 50/200 p., cotisation : 5 F ; gratuit pour les écoles inscrites comme membres de l'Œuvre qui compte 2 000 souscripteurs en 1892. Une cotisation collective est demandée par le ministre de l'Instruction publique à chaque école.

Le titre de la revue change d'une façon aléatoire : d'Union française pour le sauvetage de l'enfance il devient Bulletin de l'Union… pour revenir à nouveau en arrière, etc. La revue est de ce fait classée dans deux cotes différentes.

Lieu(x) d'édition :

Editeur(s) :

Commentaire édition : Siège social : 10 rue Pasquier, puis 108 rue de Richelieu (Paris) ; Asile temporaire d'enfants : 28 rue Perronet (Neuilly-sur-Seine).

Objectif : Objectif de l'Union.

« L'Union française a pour objet la défense et la tutelle des enfants maltraités ou en danger moral. Elle recueille de pauvres enfants moralement abandonnés, garçons ou fillettes, les élève, les place dans des familles sûres, principalement à la campagne, ou dans des établissements recommandables, et cherche à en faire de braves gens, d'honnêtes travailleurs, qui rendront un jour à la patrie les bienfaits qu'ils en auront reçus […]. Le nombre est grand de ces pauvres petits […] qui sont privés de secours, d'asile, d'éducation […]. Et qui peut mieux venir en aide aux enfants abandonnés que les enfants qui ne le sont ? […].
Donc à côté des grandes personnes qui ont souscrit et qui souscriront à l'œuvre de charité de l'Union française, il y a place pour les adhésions de l'enfance et de la jeunesse. Cette œuvre peut et doit devenir par excellence l'œuvre des écoliers, des petits et des grands, de l'école maternelle jusqu'à l'école primaire supérieure » (janvier 1892).

« Fonctionnant parallèlement à la loi qui enlève aux parents manifestement indignes les droits de la puissance paternelle, l'Union française pour le sauvetage de l'enfance peut se voir déléguer, de par cette même loi, l'exercice de ces droits ; elle pourra donc, en toute sécurité, recueillir des enfants moralement abandonnés, les élever, en faire d'honnêtes travailleurs, et ne sera pas obligée de les rendre au milieu corrompu et corrupteur d'où elle les avait tirés. Les parents déchus qui voudront reprendre leurs enfants devront, au double point de vue moral et matériel, présenter d'indiscutables garanties » (n° 1, avril 1891).

« L'Union française a pour but de rechercher, de signaler à qui de droit, ou de recueillir […] les enfants maltraités ou en danger moral.
Sont considérés comme enfants les mineurs de 16 ans.
Sont considérés comme maltraités :
Les enfants qui sont l'objet de mauvais traitements physiques, habituels ou excessifs ;
Les enfants qui, par suite d'une négligence coupable de leurs parents, sont habituellement privés des soins indispensables ;
Les enfants qui se livrent habituellement à la mendicité, au vagabondage ;
Les enfants employés à des métiers dangereux pour eux ;
Les enfants matériellement abandonnés.
Sont considérés comme en danger moral :
Les enfants dont les parents vivent dans une inconduite notoire et scandaleuse ;
Les enfants dont les parents se livrent habituellement à l'ivrognerie ;
Les enfants dont les parents vivent de mendicité ;
Les enfants dont les parents ont été condamnés pour crime ;
Les enfants dont les parents ont été condamnés pour vol, excitant habituellement de mineurs à la débauche, outrage public à la pudeur, outrage aux bonnes mœurs » (permanent).

Et de la revue.

« Le présent bulletin servira de lien entre nos écoliers et l'Union française. Il sera un accusé de réception pour les souscriptions scolaires. Il donnera des renseignements sur les besoins et les progrès de l'œuvre, sur les résultats obtenus, sur le sort de nos pupilles. Il sera aussi dans les mains des instituteurs et des institutrices une occasion de leçons profitables et un instrument de propagande » (janvier 1892).

Contenu.

– Chronique de l'Union : comptes rendus d'assemblées générales (bilan moral et financier, rapport du médecin, statistiques des enfants recueillis), discours, chronique des sections de province.
– Liste des membres de l'Union et des écoles y ayant souscrit.
– Articles sur l'enseignement professionnel, la mendicité des enfants, les petits ramoneurs.
– Sous la rubrique « Nos nouveaux pupilles » récits de cas d'enfants placés et d'enfants recueillis.
– Correspondance, poésies.
– Avis divers : liste de dons, distinctions honorifiques, nécrologie.

À partir de 1902 (excepté 1905, 1907, 1908, 1909), le Bulletin devient un rapport annuel d'activités.

Mot cle(s) :

Cote : Cote BnF : 8° R. 12336 (1891 - 1892 / 1894 - 1901 / 1905 1909), 8° R. 13038 (1892 / 1902 1904 / 1910 - 1913 / 1915 - 1916 / 1921 - 1928 / 1934).