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Titre : Bulletin du Cercle des étudiants protestants de Paris

Sous-titre : Organe des Associations chrétiennes d'étudiants de langue française puis Organe de la Fédération française des Associations chrétiennes d'étudiants puis Cahiers de recherche [pour une nouvelle éthique]

Devient :

- Bulletin des Associations chrétiennes d'étudiants en (1901)

- Semeur (Le) en (1904)

- Semeur (Le) et Notre revue réunis en (1939)

- Correspondance [fédérative] de la zone non occupée en (1940)

Date(s) :

1898 - 1970

Organe :

Commentaire organe : Organe du Cercle des étudiants protestants de Paris qui propose, en novembre 1898, de former une fédération nationale d'étudiants chrétiens (surtout protestants) et des groupes dans chaque université, en s'inspirant des Associations chrétiennes d'étudiants créées en 1895 par John R. Mott (qui est en 1898 secrétaire général de la Fédération internationale des étudiants chrétiens).
Puis il devient l’organe des Groupes d'étudiants en province et de la Fédération internationale des étudiants chrétiens puis de la Fédération française des associations chrétiennes d'étudiants (FFACE) qui émane des Associations chrétiennes d'étudiants (pour l'historique de la FFACE voir à Notre revue novembre 1930).
La Fédération française des associations chrétiennes d'étudiants est l'un des cinq mouvements de jeunesse appartenant au Conseil protestant de la jeunesse (CPJ).
Après la Première Guerre mondiale, la Fédération a donné naissance à l'Entraide universitaire.

Filiation(s) :

Commentaire filiation : La revue a comme supplément de 1920 (?) à 1931 la Correspondance fédérative (voir à ce titre). En novembre 1931 un article du Semeur indique que la Correspondance fédérative étant supprimée pour des raisons financières, les nouvelles de la fédération seront publiées dorénavant dans Le Semeur. En novembre 1939, Le Semeur fusionne avec Notre revue. Organe mensuel des lycéens français (voir à ce titre) pour former Le Semeur et Notre revue réunis.
De novembre 1940 à avril-mai 1944, la Correspondance fédérative de la zone [ci-devant] non occupée puis la Correspondance fédérative de la zone sud remplacent Le Semeur et Notre revue réunis.

Responsable(s) : Secrétaire général du Cercle des étudiants protestants de Paris et gérant du bulletin en 1898 : Jean Monnier.
Président en 1903 : Georges Perrot, directeur de l'École normale supérieure.
Présidents et vice-présidents successifs de la Fédération : Alfred Dartigue, pasteur Marc Boegner, pasteur Pierre Maury et par intérim pour la zone non occupée : Charles Westphal. Après la guerre : Pierre Maury, Charles Westphal, Pierre Burgelin, Jean Bosc, Denise Duflo, René Courtin.
Secrétaires généraux successifs de la Fédération française des associations chrétiennes d'étudiants : Charles Grauss, Pierre Maury. En 1940 : Jean Bosc, pour la zone occupée et Georges Casalis avec Denise Duflo pour la zone non occupée.
Gérants successifs de la revue : L. Pitois, Pierre Bovet, Tessier du Cros, Elie Galary, A. Coueslant, J. Lebrun, L. Parazines ; en 1967-1968 : P. Brenac, T. Tartier.
Directeurs de publication successifs : Charles Grauss en 1914-1918, Charles Westphal en 1931, Georges Casalis en 1943, puis (après la guerre) : André Dumas, Max-Alain Chevallier, Jacques Maury, Jean-Marc Saint, François Bouvier, Jean-François Hérouard, Jean Baubérot ; en 1967-68 : Denis Meuret.
Le comité de rédaction change chaque année. Il comprend de nombreux pasteurs, des universitaires (1899 : Amédée Baumgartner, G. Barney, A. Barbier, L. Pitois, J. Rabaud, Ch. Robert, J. de Schlumberger ; vers 1903-1904 : Wilfried Monod, Th. Monod, J. Monod, E. Zeller, Raoul Allier, Marc Boegner, Ch. Mercier, O. Lautenburg, J. Rambaud, Raoul Patry, Tessier du Cros ; vers 1930-1935 : Mlle de Dietrich, Charles Beyer, Pierre Burgelin, Franck Forget, Léon James, Pierre Maury, Roger Mehl, Jean Walter. Après la guerre, rédacteurs en chef : Suzanne Grumbach, Maurice Sweeting remplacés ensuite par une équipe de rédaction.

Description matérielle : Parution mensuelle ou bimestrielle. 19/26 cm, 120/990 p., 3/1000 AF puis 10/20 NF.

Des changements dans les sous titres.

Lieu(x) d'édition :

Editeur(s) :

Commentaire édition : Édité à Nîmes puis à Lyon pour la zone non occupée pendant la guerre, d'abord par le Cercle puis par la Fédération. Sièges sociaux successifs : 46 rue de Vaugirard, 41 rue de Provence, 11 rue Jean-de-Beauvais (Paris), Château Silhol, Mont Duplan (Nîmes), 34 rue d'Herbouville et 10 rue Lanterne (Lyon). Après la guerre : 11 rue Jean-de-Beauvais puis 45 rue Bonaparte (Paris).

Objectif : Objectif de la Fédération.

« La Fédération française des étudiants chrétiens a pour but de faire pénétrer la vie religieuse dans les milieux universitaires de ce pays.
Elle travaille :
1) À grouper tous les étudiants qui désirent voir progresser, dans les milieux universitaires dont ils font partie, la vie spirituelle.
2) À développer parmi eux la vie et l’activité chrétiennes.
3) À agir dans les milieux universitaires pour y propager cette influence » (juin-juillet 1898).

« La Fédération française des associations chrétiennes d’étudiants a pour but de développer la vie chrétienne parmi les étudiants, étudiantes, lycéens, lycéennes de la France et de ses colonies.
En conséquence, elle s’efforce :
1) de poser devant la conscience de tous les étudiants le problème moral et religieux ;
2) de grouper tous ceux qui désirent, dans un esprit de loyauté et de liberté intellectuelle, étudier les fondements historiques du christianisme et connaître la conception chrétienne de la vie ;
3) d’unir dans la foi au Dieu de sainteté et d’amour annoncé dans l’Évangile, manifesté en Jésus-Christ, tous ceux qui veulent, dans une communion de prières et d’action, travailler à l’avancement de Son règne et affirmer la puissance du Christ Sauveur, en étant Ses témoins dans l’université et dans la carrière à laquelle ils se sentent appelés » (4e de couverture depuis 1936).

« Dans les Associations chrétiennes d’étudiants, des étudiants des différents milieux universitaires : grandes classes des lycées et collèges, écoles normales, écoles techniques, grandes écoles et facultés,
s’unissent pour mieux connaître le Christ Seigneur et Sauveur et accepter son autorité sur leur vie tout entière,
rencontrent leurs camarades, croyants ou non, pour un libre dialogue dans le seul souci de la vérité,
s’efforcent d’annoncer l’amour de Dieu en paroles et en actions dans le milieu étudiant.
Les Associations peuvent avoir des formes et activités variées. Elles se groupent dans la Fédération française des Associations chrétiennes d’étudiants qui inspire et coordonne leur travail par des secrétaires, organise des congrès et des camps, publie des revues, et par sa participation à la Fédération universelle des Associations chrétiennes d’étudiants, découvre aux étudiants leur appartenance à une communauté internationale » (novembre 1953).

Et de la revue.

« Le Bulletin du Cercle des étudiants protestants de Paris donnera des nouvelles, non seulement du cercle même, mais des groupes d’étudiants qui se formeront dans les autres universités de France, et de la Fédération internationale des étudiants chrétiens.
Il s’efforcera de dire ce qui peut être fait par et pour les étudiants, et de tracer ainsi un programme aussi clair et pratique que possible.
Le bulletin s’adresse donc aux étudiants, aux professeurs, aux pasteurs, surtout à ceux des villes d’université, et à toutes les personnes qui prennent un intérêt quelconque au mouvement chrétien universitaire.
Le bulletin a besoin d’abonnés, de nombreux abonnés, non seulement pour vivre mais surtout pour faire connaître l’œuvre à laquelle il sert d’expression et pour étendre les progrès et l’influence d’un mouvement qui est, à l’heure actuelle, un de ceux qu’il est le plus urgent d’encourager » (4e de couverture, dès le n° 1 du 15 novembre 1898).

« Notre journal changera de nom dès le 15 décembre. Il s’appellera désormais Le Semeur. Organe des Associations chrétiennes d’étudiants de langue française. [Il sera] un organe de discussions et d’enquêtes ouvert à tous les étudiants de langue française » (novembre 1904).

« Aux mobilisés,
Ceci est le premier numéro d’une Correspondance fédérative. Les désirs exprimés par vous tous ont été bien différents quant à la question des publications fédératives. Les uns souhaitent seulement des nouvelles, pas de laïus. D’autres demandent des sermons, des méditations. D’autres encore des plans d’études pour aider le travail personnel.
Pour essayer de répondre aux vœux du plus grand nombre, voici ce que nous avons décidé. Le tout étant sujet à révision, naturellement.
1) Le Semeur et Notre revue restent et deviennent, même peut-être davantage, un instrument de travail pour les groupes d’étudiants et de lycéens. Les groupes et les jeunes ont besoin plus que jamais d’avoir une revue qui soit un lien entre eux si dispersés, et un lieu où ils pourront trouver matière à étude.
2) A côté, et sans doute paraissant en même temps que Le Semeur, nous voudrions publier une Correspondance fédérative. Simples feuillets – réservés plus spécialement à vous, mobilisés – qui répondent plus directement à vos désirs, que vous soyez déjà loin de nous, ou encore dans les casernes à attendre que les jours passent.
Dans cette Correspondance, nous ferons paraître la liste des textes bibliques suggérés par la Fédération universelle.
Nous insérerons des extraits de sermon ou méditation. Nous continuerons à faire paraître les noms de ceux dont nous avons les adresses, auxquels nous aimerions joindre, outre des nouvelles un peu détaillées de vous tous, telle ou telle réflexion de quelques-uns d’entre vous, afin que vous puissiez entrer directement en contact les uns avec les autres.
Écrivez au sujet de cette Correspondance fédérative à Denise Duflo, 11 rue Jean-de-Beauvais.
Ce premier numéro contient beaucoup de nouvelles de la Fédé. Il remplace un peu Le Semeur et Notre revue dont le numéro de rentrée ne paraîtra que le 15 novembre » (novembre 1939).

« Ce numéro est le premier de la nouvelle équipe de rédaction. Le Semeur continue donc et garde son titre, au moins pour le moment. Il ne nous déplaît pas, au fond, de conserver cette étiquette hyper religieuse. Ce titre n’est qu’une des institutions dans lesquelles il nous faut vivre ironiquement. De plus, nous nous gardons ainsi de croire que la rupture avec l’Église (de même que l’athéisme) suffit pour se débarrasser de l’idéologie chrétienne, comme si elle sévissait seulement dans les églises. Contre les mêmes oppressions, avec, à la base, la même utopie : ‘transformer le monde, changer la vie’ et le but premier de trouver les points de rencontre entre ces deux exigences, la façon dont elles s’informent l’une l’autre » (n° 2, 1967).

Contenu.

Les premières années :
– Nouvelles du Cercle de Paris (admissions, annonce des conférences, des camps de vacances, création d’un groupe d’études coloniales) puis nouvelles des groupes fondés dans les autres universités. Noms et adresses des groupes et noms de leurs responsables. Comptes rendus des congrès.
– Statuts de la Fédération française des étudiants chrétiens. Nouvelles de la fédération française, de la fédération universelle (articles de John R. Mott), de l’association suisse. Lettres de l’étranger (le statut des étudiants en Russie, en Amérique latine, dans les pays latins d’Europe).
– Comptes rendus des conférences faites au Cercle, puis pour les groupes, par des pasteurs ou des professeurs d’université (par exemple en 1898 : « Les étudiants et les œuvres sociales » par le pasteur Charles Wagner, « La vie en Christ » et « Qu’est-ce que la Bible ? » par F. Duperrut, professeur de philosophie à Genève, « Ce que les étudiants peuvent faire pour les églises » par le pasteur H. Monnier, « Ce que les étudiants peuvent faire pour les autres étudiants » par Louis Couve, maître de conférence à Nancy ; en 1899 : « Sur le patriotisme » par A. Sabatier, « Deux moyens très simples d’aller au peuple » par Henri Trocmé, « L’Étudiant de Michelet par E. Lavisse », …).
– Sermons et articles religieux par Wilfried Monod et d’autres pasteurs. Prières. Commentaires bibliques approfondis.
– Articles de réflexion morale en liaison avec la religion.
– Actions « pour nos camarades pauvres ».
– Ouvrages recommandés, revue des livres.

Entre les deux guerres :
– Nouvelles des groupes et de leurs responsables. Correspondance fédérative.
– Comptes rendus des réunions, des congrès et des conférences.
– Thèmes de méditations. Réflexion religieuse, philosophique et sociale (le problème du désarmement, le rôle de la femme dans l’Église - les points de vue catholique et protestant -, l’importance sociale du syndicalisme, des œuvres patronales, de la coopération).
– Bibliographie. Carnet de famille.

Pendant la Seconde Guerre mondiale :
– Études bibliques approfondies, réflexions sur la morale et les valeurs chrétiennes.
– Bibliographie critique. Carnet.

Après la guerre :
– « Vie de la Fédération de 1942 à 1946 » par André Dumas.
– Nouvelles des groupes. Annonce des conférences, congrès, voyages, retraites, camps d’été lycéens et étudiants, colonies de vacances.
– Commentaires bibliques. Nombreux articles de réflexion religieuse mais aussi morale, politique, sociale, philosophique, historique, littéraire. En 1955, plusieurs articles sont consacrés à l’Afrique, en particulier à l’Algérie (hostilité à la mobilisation armée du contingent).
– Notes et documents ; informations concernant l’enseignement : la situation des étudiants chrétiens en Allemagne, la reconstruction universitaire, les difficultés du syndicalisme étudiant, les réformes proposées par l’UNEF, les difficultés de la condition étudiante, les révoltes étudiantes.
– Des numéros spéciaux sont proposés dans quatre séries : « politique » (Est-Ouest, questions d’Amérique, la condition ouvrière, éléments de jugement politique, l’avènement de l’Asie), « étudiante » (la situation étudiante française, médecine et service social, droit, ingénieurs, débat sur l’université), « théologique » (colonisation et mission, cheminement, après l’année sainte, pour des groupes d’entraide, une foi de tous les jours) et « recherches » (liberté, sens de l’histoire, les protestants et l’esthétique, s’orienter dans le monde moderne, le pauvre). Prix : 300 F par série.
– Bibliographie critique très importante. Rubrique d’actualités cinématographique, littéraire, artistique, scientifique.
– Carnet de famille.

Dans les années 1960 :
La revue s’éloigne des thèmes religieux et s’intéresse surtout à la politique sur un ton de plus en plus critique et même contestataire : en 1967-1968 un numéro spécial est consacré à l’Espagne « antifascisme ou lutte des classes », un autre est consacré à l’idéologie « fondamentaliste » américaine « La Bible dit ou Dieu parle » par M.L. Fleckinger ; il comprend des articles sur le Vietnam et la révolution noire (analyse historique des conditions économiques et sociales des noirs aux États-Unis). Elle développe des thèmes provocateurs : révolution, sexe, éducation collective des enfants…, avant de disparaître.

Table des matières.

Mot cle(s) :

Cote : Cote BnF : Microfiche D2 17119 (inc. ; novembre 1898 - novembre 1901 : Bulletin du Cercle des étudiants protestants de Paris ; décembre 1901 - novembre 1902 : Bulletin des Associations chrétiennes d’étudiants), Microfilm 8° R. 20445 (inc. ; novembre 1903 - novembre 1904 : Bulletin des Associations chrétiennes d’étudiants ; décembre 1904 - juillet 1934 : Le Semeur), 8° R. 20445 (inc.; novembre 1935 - juillet 1939 : Le Semeur ; novembre 1939 - juillet/août 1940 : Le Semeur et Notre revue réunis ; novembre 1940 - avril/mai 1944 : Correspondance [fédérative] de la zone non occupée ; novembre 1944 - 1953 : Le Semeur), 4° R. 7461 (inc. ; novembre 1952 - 1970 ; recoupe en partie la cote précédente).