Responsable(s) : Gérants successifs : Eugène Poitevin, Jean Grillot, J. Brunand, Roland Gaget, Ch. Laroche, Serre. Un comité de patronage apparaît en 1924 à la suite de graves difficultés financières que connaît la revue. Il est composé notamment d’intellectuels et d’enseignants du supérieur comme Alphonse Aulard ou Henri Barbusse ; le SNI s’y associe « Les Petits bonhommes sont publiés sous le contrôle du Syndicat national des institutrices et des instituteurs publics de France et des colonies ».
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Description matérielle : Parution bimensuelle puis hebdomadaire. 28 cm, 380/830 p., 4/20 F ; 1 200 abonnés en 1913. Après la guerre, il est indiqué que « la revue est lue par 50 000 enfants ».
Après sa cession, en 1925, à la société Éducation porte comme titre Les Petits Bonshommes... Quand même !.
Le sous titre est porté à partir de 1923.
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Objectif : Objectif de la Maison des jeunes.
« Qu’est-ce que la Maison des jeunes ?
La Maison des jeunes est un centre d’éducation créé par les institutrices et instituteurs avec l’appui des groupes de gauche pour apporter aux éducateurs, aux parents, l’aide des bonnes revues, de bons livres. Elle s’efforce d’être l’auxiliaire du maître dans la famille, le lien qui les unit tous les deux pour le plus grand profit de l’enfance à qui elle apprend à aimer son maître. C’est l’œuvre des Petits bonhommes […].
Tous les instituteurs doivent se grouper autour de la Maison des jeunes pour assurer son triomphe qui est celui de l’école laïque.
Tous les parents doivent comprendre que la Maison des jeunes est pour leurs enfants le foyer qui les initiera à la vie saine et forte.
Tous les gens qui pensent et qui ont souci de l’avenir doivent être des amis de la Maison des jeunes » (janvier 1924).
En 1924 la Maison des jeunes connaît de difficultés matérielles. Des appels au secours sont lancés, la revue paraît irrégulièrement. Un liquidateur de la Maison est nommé qui vend à la société « Éducation » la revue.
« Les hommes qui ont formé la société Éducation […] n’ont obéi à aucun intérêt personnel.
Ils voudraient que leur entreprise, nous voulons dire leur œuvre, sortît du cadre commercial et englobât dirigeants, rédacteurs et lecteurs, devînt un organisme de groupes pour l’éducation du plus grand nombre » (janvier 1925).
Et de la revue.
« Un groupe d’amis de l’enfant, a entrepris avec le Syndicat national des institutrices et des instituteurs publics de France et des colonies et la Fédération de l’enseignement, de créer une revue pour les enfants.
Quels étaient leurs buts ?
Satisfaire le goût passionné que tous les enfants ont de la lecture et que déforment la multitude des publications niaises et mensongères.
Aider l’enfant, d’une part, à s’enchanter du monde imaginaire que crée sa fantaisie, de l’autre, à découvrir progressivement le monde réel, dont il aperçoit par fragments les aspects curieux et séduisants.
Lui fournir tous les éléments de joie et de réconfort qui lui permettront d’aborder la vie avec courage et de désirer le progrès.
Maintenir à côté de la magie du cinéma, qui impressionne surtout les sens, un moyen plus intérieur et méditatif d’étudier les choses, celui de la parole écrite et fixée.
Essayer, en donnant une part égale à l’activité de tous les peuples, de créer un lien entre tous les enfants du monde et de les préparer à une entente plus juste et fraternelle » (août 1922).
« [Les Petits bonshommes] ne sont pas faits seulement pour amuser, ils instruisent. Je leur sais gré tout particulièrement d'écarter de l'esprit des enfants toutes les superstitions, toutes les idées égoïstes et fausses que tant de journaux de même ordre sèment à foison. On trouve dans Les Petits bonshommes, sous une forme très attrayante, les préceptes propres à former des esprits libres et justes, exempts de tous préjugés. Ils sont déjà très répandus ; ils méritent d'entrer dans toutes les familles » (A. France, janvier 1924).
À la suite de la cession de la revue à la société Éducation :
« Nous vous présentons, aujourd’hui un nouveau journal, sous un titre ancien que nous avons acheté ; nouveau par son format, par son but, par sa clientèle. L’homme se forme dans l’enfant, c’est pourquoi, il est indispensable de guider sa pensée et de l’adapter progressivement aux luttes de la vie, le plus tôt possible avec toutes les précautions que demande l’être fragile qu’il est encore, surtout moralement » (janvier 1925).
Contenu.
– Contes, légendes, histoires à destination des enfants ; fables et poésies.
– Éléments d'histoire du Moyen Âge, de l'Orient et de l'Extrême-Orient ; découverte de la mythologie gréco-latine.
– Vulgarisation scientifique : initiation à la géographie, à l'astronomie ; météorologie pratique.
– Présentation de la vie de petits apprentis maintenant et autrefois.
– Dialogue sur des questions sociales ; prises de position en faveur de la coéducation (au début).
– Leçons d'ido (au début) et d'espéranto.
– Jeux de société ; bricolages pratiques ; jeux sportifs ; saynètes, humour et devinettes.
– « Bibliothèque des Petits bonshommes », livres d’enfants édités par la Maison des jeunes.
– Correspondance ; iconographie ; dessins d’enfants ; publicité.
Après la guerre, et d'une façon irrégulière, est inséré un supplément de deux pages, « La Voix des enfants, revue rédigée et illustrée par nos lecteurs ».
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