INSTITUT FRANÇAIS DE L'ÉDUCATION

   Vous êtes ici : Résultat de la recherche » Revue

Presse de l'éducation

Recherche


Titre : Bulletin de l'Association philotechnique

Sous-titre : Instruction gratuite des adultes

Date(s) :

1880 - 1939

1947 - 1948

Organe :

Commentaire organe : L'Association philotechnique fut fondée le 29 mars 1848 et reconnue d'utilité publique par décret du président de la République en date du 1er février 1879. En 1901, organe de l'Union des associations philotechniques.

Responsable(s) : Fondateur : Lionnet ; présidents à partir de 1880 notamment : Jules Simon, Victor Hugo, L. de Heredia, Jules Ferry, Léon Bourgeois, Ferdinand Buisson, Marcelin Berthelot, Raymond Poincaré, Paul Strauss, Paul Chautard, Alexandre Millerand, Paul Painlevé, Émile Borel, Yvon Delbos, Aimé Berthod, P. Jossot, Pierre Appel, Ed. Depreux.

Description matérielle : Parution mensuelle, trimestrielle puis semestrielle puis probablement annuelle. 24 cm, 300/500 p., puis 12/24 p., cotisation minimale à partir de 5 F pour les adhérents de base à 100 F pour les patrons ; gratuit pour les adhérents de l'association.

Lieu(x) d'édition :

Editeur(s) :

Commentaire édition : Siège social : 24 rue Serpente puis 47 rue Saint-André-des-Arts.

Objectif : Objectif de l'Association.

« L'Association philotechnique n'ayant pu reprendre une activité normale depuis deux ans, après une longue période de demi-sommeil imposés par les tragiques évènements que nous avons tous vécus, nous avons cru intéressant d'indiquer très brièvement à tous nos élèves et amis ce qu'est notre belle œuvre sociale.
Parmi les grandes sociétés d'éducation populaire, l'association philotechnique est une des plus anciennes, des plus prospères et, qu'on me permette le mot, des plus glorieuses. Elle fut fondée en 1848, dans l'enthousiasme de cette Révolution politique et tentait d'inscrire dans la constitution républicaine, avec le suffrage universel, les droits du travail. Elle a eu à sa tête des hommes comme Jules Simon, Victor Hugo, Jules Ferry, Léon Bourgeois, Ferdinand Buisson, Berthelot, Poincaré, Painlevé… Les plus hautes figures de la pensée et de la politique française.
Son enseignement tend à donner aux adultes des deux sexes une instruction appropriée à leurs besoins, il est extrêmement varié, s'adaptant aux nécessités des milieux et des temps. Son instruction s'étend au français, aux langues vivantes, au latin à la philosophie, aux sciences physiques, chimiques et naturelles, à la géologie, à l'algèbre, à la mécanique, au calcul différentiel et intégral ; elle donne l'enseignement technique, professionnel et artistique du dessin, de la peinture, de la musique, de la mode, de la coupe, de la broderie, de la comptabilité, de la dactylographie, de la sténographie française et anglaise ; elle a une section droit, une section des finances et des assurances.
Elle prépare à tous les examens officiels : certificats d'études brevet, baccalauréat, CAP, concours administratifs, capacité en droit, etc.,…
Elle organise des conférences et des visites relatives aux sujets d'actualité intéressant tous les domaines de la pensée humaine. C'est grâce à elle que beaucoup de jeunes et même d'adultes, que les difficultés de la vie ont empêchés de recevoir plus tôt l'enseignement qu'ils désiraient, peuvent accéder malgré tout au savoir auquel leurs capacités les destinaient […].
C'est une de nos plus nobles traditions de l'association que les élèves d'aujourd'hui sont souvent les professeurs de demain, qui veulent ainsi rendre à leurs jeunes camarades les bienfaits qu'ils ont eux-mêmes reçus de leurs aînés. Tous les professeurs enseignent gratuitement. Ils ont tous, le même idéal, la même devise : 'Pour le peuple, par la Science et par le travail' » (n° 1 de la nouvelle série, mai 1947).

« L'Association philotechnique a pour but de donner gratuitement aux adultes des deux sexes une instruction appropriée à leurs professions.
Pour atteindre ce but, elle établit, en se conformant aux lois, des cours relatifs au commerce, à l'industrie et aux arts et des conférences scientifiques et littéraires. Elle s'interdit de traiter toutes les matières politiques et religieuses. Les cours, sont groupés par sections dans les différents quartiers de Paris » (statuts).

« Des Chambres syndicales, patronales et ouvrières lui apportent leur appui moral pour le fonctionnement de cours professionnels techniques. En effet, I'Association philotechnique, sans négliger les cours d'enseignement général, enseignement si nécessaire aux adultes, s'est engagée ces dernières années, plus que jamais, dans la voie de l'enseignement technique, commercial et industriel, par la création de cours et de sections spéciales [...]. L'Association philotechnique, œuvre d'initiative privée, fait appel au concours et à la générosité de tous pour l'aider dans sa tâche d'instruction professionnelle et aussi de moralisation populaire » (tract inséré dans les numéros de 1893).

« En 1901, le 5 juin les associations philotechniques se sont regroupées en l'Union des associations philotechniques, 47 rue Saint-André des Arts.
Son but […] :
Propager l'instruction laïque et l'éducation populaire par l'appui que se prêteront mutuellement les associations existantes et par la création des nouvelles associations philotechniques. L'Union veillera à la défense des intérêts communs aux associations adhérentes. Elle facilitera, par exemple, le recrutement des conférenciers, l'organisation des cours et des lectures populaires, le placement des élèves. Elle pourra créer un fonds de matériel d'enseignement, destiné à être prêté aux associations adhérentes à des périodes et dans des conditions déterminées. Elle s'efforcera par une propagande active de créer de nouvelles. L'union s'interdit toute discussion politique ou religieuse.
Le siège de l'Union est à Paris, au siège de l'association philotechnique de Paris » (statuts).

Et de la revue.

« En décidant dans sa séance du 25 janvier 1880, la création d'un bulletin mensuel, l'assemblée générale à entendu doter l'association d'un organe destiné :
à devenir une source d'informations et de renseignements pour ceux qui s'intéressent à ses travaux ;
à servir de lien entre tous les membres, professeurs, patrons, adhérents, élèves ;
à mettre en communication, surtout du point de vue pédagogique, les associations autonomes déjà nombreuses, qui se sont fondées dans la banlieue et en province, avec le nom et sous les auspices de l'association philotechnique de Paris ;
à faire de la propagande en mettant le puissant levier de la publicité au service de l'œuvre démocratique, et disons éminemment patriotique que nous poursuivons, de donner gratuitement l'instruction à ceux et celles et celles qui, capables d'en profiter, sont incapables de le payer […].
Le bulletin donnera in extenso les discours des maîtres en l'art de persuader et de bien dire, leçons et conférences de l'association. […] Il a pour but de tenir les professeurs et les élèves au courant de ce qui se passe dans l'association et devra contenir dans chaque numéro une partie officielle (les travaux du bureau, commissions spéciales et conseils d'administration, communications des professeurs et autres renseignements pour le public), la liste des cours » (n° 1-2, mars 1880).

« Le conseil d'administration de l'association philotechnique de Paris a la grande joie de pouvoir reprendre maintenant la publication régulière de son bulletin, ce bulletin qui nous manquait tellement depuis si longtemps pour assurer une liaison parfaite avec tous nos membres et amis » (n° 1 de la nouvelle série, mai 1947).

Contenu.

– Comptes rendus des conseils d'administration et des assemblées générales de l'association ; annonce des banquets, toasts et thés philotechniques.
– Liste des adhérents, patrons, professeurs et élèves.
– Liste des cours de l'association, discours d'ouverture des cours, palmarès et succès des élèves à des examens autres que ceux de l'association, bourses d'études à l'étranger.
– Nouvelles des différentes sections (Paris et région parisienne).
– Articles (conférences retranscrites) sur l'enseignement professionnel, l'éducation populaire, I'enseignement des langues vivantes, la lutte contre l'alcoolisme, la photographie.
– Annonces et comptes rendus des promenades philotechniques (visites d'usines, de lieux historiques).
– Bilan des activités de la Société des anciens élèves de l'association philotechnique et de la Société d'appui mutuel des membres titulaires de l'association des sociétés d'enseignement populaire.
– Rapport sur la Société d'enseignement populaire anglaise.
– Nécrologie, correspondance, échos de la presse scolaire.
– Bibliographie.

En 1933 (n° 1, 54e année) il est fait mention sur la couverture : « Avec ce numéro spécial reprend la publication régulière du bulletin de l'association. La vie philotechnique des années antérieures sera résumée par année dans les bulletins supplémentaires » mais, dans la collection de la BnF, entre 1927 et 1938 il n'y a qu'un numéro par an (portant le n° 4) qui publie la liste générale des prix et des mentions.

À la reprise de 1947 on trouve : vie de l'association, calendrier des cours, programme annuel des sessions, des conférences et la liste des cours par correspondance.

Table des matières à partir de 1901.

Mot cle(s) :

Cote : Cote BnF : Microfilm M 11282 (très inc., 1880 - 1933), Microfiche 8° R 4136 (1934 - 1939 / 1947 - 1948).