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Presse de l'éducation

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Titre : Journal des enfants

Date(s) :

1832 - 1848

1855 - 1897

Filiation(s) :

Commentaire filiation : La revue a intégré successivement : La Revue des enfants en 1837 ( ?), Le Conseiller des enfants en 1856, La Toilette des enfants en 1871 ; elle publie en 1832 L'Annuaire des enfants et en août 1846 achète le Journal des familles En 1898, elle est absorbée par La Poupée modèle ; elle a un supplément La Mode des demoiselles (voir aussi à ces titres).

Responsable(s) : Gérant au début : Béraud ; directeur-propriétaire (jusqu en 1848) : A. Gillet de Grandmont puis directeur-rédacteur en chef : Amédée Rolland et Alphonse Duchesne ; propriétaires-gérants en 1857 : J. Voisvenel, imprimeur et Amable Rigaud ; après 1871 : Ch. Compaing.
On relève parmi les principaux collaborateurs les noms de Marceline Desbordes-Valmore, Alexandre Dumas, Paul Féval, Eugénie Foa, Sophie Gay, Jules Janin, Alphonse Karr, Léon Guérin, Maria-Fitz Clarentz, Jean May, Edmond de Fontanes, Philibert, Audebrand, comtesse de Bassanville, F. Fertiault, Charles de Ribelle, Frédéric Soulié, Ernest Fouinet, abbé Orsini, Antonin de Villars, Louis Desnoyers, Eugène Briffault, N.A. Dubois, Alfred Desessarts, A. Jadin, Jules de Frey, Gustave de La Landelle, Alphonse Duchesne, etc.

Description matérielle : Parution mensuelle, bimensuelle puis, à nouveau, mensuelle. 26/28 cm, 300/500 p., 6/12 F ; de 1845 à 1848, l'abonnement peut être groupé avec son supplément.

Lieu(x) d'édition :

Commentaire édition : Changements très fréquents des sièges sociaux.

Objectif : « À nos enfans
Enfans ! nous voulons prendre de vous tous les soins que mérite votre enfance ; vous êtes bien jeunes, mais vous vivez dans un temps où il faut grandir vite. Voyez vous, nos jeunes amis, vos pères sont fatigués déjà. Il faudra que vous soyez des hommes bientôt, pour remplacer vos pères. Voilà pourquoi nous autres qui aimons les enfans, et qui avons des enfans, nous faisons un journal d'enfans pour vous qui êtes encore des enfans. Nous vous faisons un journal, afin que bientôt vous soyez des hommes ; vous porterez un fusil, pour porter plus tard une épaulette ; ou bien vous serez avocat ou juge ; ou bien, vous serez un savant, comme M. Cuvier, qui est mort pleuré par la France ; ou bien, vous serez poète, comme M. de Lamartine, que votre mère lit souvent avant sa prière du soir ; ou bien, vous serez un peintre illustre, pour exposer votre tableau en plein Louvre. En un mot, si vous voulez, vous serez bientôt des hommes [...]. Ne vous attendez pas à trouver toujours, dans votre journal, les contes délicieux de votre nourrice et de votre bonne, des histoires d'ogre et de revenans, qui font peur ; les aventures de Peau d'Ane et du Petit Poucet. Vous n'aurez pas cela avec nous, enfans. Enfans, nous vous aimons trop pour vous faire souvent des contes ; nous avons à vous parler de vos semblables, qui existent et qui ont besoin de vous, et non pas de fées et d'ogres, qui n'ont jamais existé que dans l'imagination de vos nourrices. Le plus souvent, au lieu de vous faire des contes, nous vous dirons de l'histoire ; ce sera tout aussi amusant, tout aussi terrible que vos contes de fées ; en même temps, ce sera plus utile et plus vrai [...]. L'histoire, ce sont les actions et les paroles de tous les hommes qui sont les premiers dans le monde. Il faut savoir l'histoire pour être un homme et pour apprendre à se conduire en homme. Il faut savoir le passé pour prévoir l'avenir et pour comprendre le présent. Le présent, c'est l'histoire à laquelle travaille votre père ; l'avenir, c'est l'histoire que vous devez continuer un jour […]. Venez à nous, nous vous dirons ce qui est vrai et utile. Nous serons, nous l'ami des enfans, non pas un ami vieux et morose et qui radote quelquefois, mais un ami jeune, longtemps dévoué et qui vous suivra dans toutes les fortunes. Nous serons pour vous, non pas une bonne nourrice qui fait des contes, mais des historiens amusans, simples, véridiques et qui vous diront ce qui est arrivé avant vous, et ce qui arrive en même-temps que vous. Enfin, si par malheur vous avez lu des livres intitulés : Contes à mon petit enfant, Contes à ma fille et autres contes, où vous ne voyez que des enfans très riches, soyez tranquilles, nous ne vous ferons pas de ces contes-là. Dans ces contes, on ne parle qu'à des enfans très riches, qui ont des voitures et des peignes en diamans ; nous, nous parlons à tous les enfans, riches ou non, à pied comme en voiture, qui savent lire, qui sont honnêtes, qui sont laborieux, qui récitent leurs prières, qui aiment leur père et leur mère et qui font l'aumône au mendiant du chemin » (n° 1, juillet 1832).

« Le Journal des enfants après s’être assuré une des premières places parmi les publications contemporaines et avoir obtenu un des plus beaux succès qu’aient eu à enregistrer les annales du journalisme, ce recueil, subissant le contre-coup des événements, disparut sans avoir rien perdu de son ancienne faveur : on peut dire qu’il n’a jamais été remplacé. Il reparaît aujourd’hui, en ajoutant à ses premiers éléments de succès des séductions et des forces nouvelles […].
Il faut instruire, mais il faut leur présenter l’instruction sous des formes agréables qui la leur fassent aimer, désirer même. Développer leur intelligence, mais en tenant toujours leur attention en éveil, élever leurs sentiments, mais en ouvrant sans cesse à leur curiosité de nouvelles perspectives ; en un mot, donner à toute leçon, qu’elle s’adresse à l’esprit ou au cœur, le charme d’un intérêt soutenu, telle est la tâche que s’impose le Journal des enfants » (prospectus, nouvelle série, 1855).

« Nous réunissons en une seule édition les divers journaux d’enfants, en cours de publication et dont nous sommes propriétaires, savoir : La Toilette des enfants, le Journal de la poupée, Le Conseiller des enfants et le Journal des enfants.
Cette édition contient tout ce que donnait chacun des journaux isolés, c’est à dire la partie littéraire et instructive, au complet, les jeux et toutes les gravures et planches annexes d’amusement et d’utilité, de toutes sortes.
Le titre est : Journal des enfants, comme le plus ancien d’abord, et ensuite comme exprimant le mieux l’idée générale de la publication » (Ch. Compaing, octobre 1871).

« Nous devons renouveler encore la sérieuse détermination que la direction a prise au sujet de notre Journal des enfants.
Beaucoup d’abonnées nous ont fait souvent remarquer, en la déplorant, l’analogie qui existe entre cette publication et le Journal de la poupée modèle.
Désireux de complaire à tous nos lecteurs et comprenant combien juste est leur observation, nous avons décidé de réunir désormais le Journal des enfants à Poupée modèle, publication qui ressemble en effet, à notre journal, mais plus riche en jolies histoires illustrées, concours généreusement récompensés, splendides annexes, en un mot surprises de toutes sortes » (dernier numéro, décembre 1897).

Contenu.

– Récits, historiettes, saynètes, comédies mettant en scène des enfants et des adultes dans des situations de la vie contemporaine ; les intentions principales sont : l'éducation à la droiture, à la charité, au respect de la vie.
– Narrations d'histoire de France et des pays d'Europe : batailles et personnages célèbres (ces thèmes disparaissent en 1871).
– Romans à épisodes, contes, légendes, nouvelles, poésies, variétés.
– Brefs articles d'histoire naturelle ; causeries scientifiques ; découvertes géographiques.
– Histoire d'un Tour de France par deux apprentis compagnons.
– Chronique des actes courageux.
– Modes, gravures, patrons, découpages.
– Correspondance ; iconographie.

Table des matières.

Mot cle(s) :

Cote : Cote BnF : Z. 4264 (inc.).