Objectif : « Notre action
Après les promesses, les actes : voici notre premier numéro. Il nous a fallu du cran pour le mettre au monde : il nous faudra du cran pour persévérer.
Œuvre de désintéressement et de travail Éducation physique et médicale doit à ses lecteurs dès le premier jour toute la vérité. La voilà.
Si des encouragements nous arrivent chaque jour de l’étranger, notre initiative n’a pas reçu en France l’accueil qu’elle eût dû normalement avoir et si, avides d’efforts et généreux de bon vouloir, quelques esprits d’élite sont venus jusqu’à nous, à de bien trop rares exceptions près la masse des éducateurs français semble avoir jusqu’ici méconnu notre appel […].
Il n’importe.
Nos lecteurs n’y perdront rien ;
cette revue est une nécessité ;
il faut qu’elle paraisse ;
nous voulons qu’elle paraisse ;
elle paraîtra » (n° 1, octobre 1935).
« Éducation physique et médicale est la revue des travailleurs probes, tenaces et consciencieux
Lisez la, faites la connaître
Éducateur physique, au travail, nous travaillons pour toi ; de ton côté travaille seul à t’assurer dans l’ordre professionnel l’autorité indispensable, les connaissances scientifiques et techniques qui te permettront de faire une œuvre régénératrice splendidement utile.
Seule, leur acquisition et leur perfectionnement, vont t’élever jusqu’au niveau social du pédagogue ou du médecin, te feront mériter avec la confiance de tes dirigeants le respect des élèves et l’estime de leurs familles.
Seule leur possession fera de toi, pour la satisfaction de ta propre conscience, l’éducateur parfait que tu as à cœur de devenir et de rester » (texte inséré dans tous les numéros de 1935/1936).
« Organisme para-scolaire absolument indépendant de toutes attaches politiques, confessionnelles, syndicales, fédératives ou mercantiles, absolument étranger à tout ce qui n'est pas le bien de nos enfants, la Ligue française de l'éducation physique s'est de tout temps assignée l'assistance bénévole à l'université dans la réalisation effective de l'éducation corporelle juvénile et dans l'organisation pédagogique des Grands jeux de plein air […]. Philippe Tissié est mort mais invaincu ; l'homme tombé, l'Œuvre survit et se redresse plus forte et ardente que jamais.
Grâce à l'inlassable dévouement de quelques vieux ‘Lendistes’ la Ligue ressuscite, telle un Phoenix de ses cendres [...].
À partir d'aujourd'hui, sans rien négliger de ses buts propres, la revue élargit donc son champ et comprendra […] cinq parties :
I. Information, Documentation et Critique ;
II. Éducation ;
Ill. Rééducation ;
IV. Hygiène et Médecine sociales ;
V. Bulletin officiel de la Ligue française d'éducation physique » (n° 3, avril 1936).
Objectif de la Société française de cinesiologie.
« Centre médico-pédagogique de recherches scientifiques et techniques sur la valeur éducative, rééducatrice et curative de l’exercice physique et des agents naturels adjuvants, est, dès aujourd’hui, née.
Elle grandira.
Elle fructifiera.
Héritiers intellectuels du Dr Philippe Tissié, hautement désireux de continuer son œuvre constructive, les fondateurs de la société la placent sous l’égide morale de la Ligue française d’éducation physique.
Par entente cordiale avec le conseil directeur de la Ligue, la société assumera ainsi désormais à l’égard de cette dernière, la fonction de section d’études doctrinales.
Ses principes ?
a) En la décadence actuelle de notre jeunesse, l’éducation ne suffit plus à la restauration. Il faut pour la moitié au moins des cas, la préparer par une rééducation sérieuse.
b) Éducation et rééducation sont inséparables. Fondée par essence et par besoin sur les bases de l’éducation proprement dite, la rééducation est à peu près inconnue chez nous justement parce que l’éducation elle-même n’y a pas encore été assez étudiée. D’où la nécessité de les étudier toutes deux à la fois.
[…].
d) L’entreprise exige une coopération médico-pédagogique intime. L’éducation ignore trop la jeunesse sous-normale : la médecine ignore trop l’exercice corporel et ses magnifiques possibilités : l’éducateur et le médecin s’ignorent trop l’un l’autre. Éducation et médecine. Pédagogue et thérapeute ne passeront de l’ignorance au savoir et de la défiance à la confiance réciproques que par l’instauration d’un enseignement mutuel fait de collaboration fraternelle » (janvier 1937).
Contenu.
La revue se réclame de Philippe Tissié créateur des jeux scolaires..
– Hommage au Dr Ph. Tissié, mort en 1935, par le commandant L. Laulhé son « fils spirituel ».
– Articles, souvent polémiques, visant à propager l'éducation physique en général et la méthode suédoise en particulier.
– Campagne pour la propagation de l'éducation physique dans les écoles et la formation de cadres compétents ; articles revendiquant l'amélioration du statut des professeurs d'éducation physique.
– Présentation de Ling, fondateur de la gymnastique suédoise.
– Articles techniques et scientifiques relatifs à la gymnastique, croquis d’exercices, articles médicaux concernant l'éducation physique et, en particulier, la kinésithérapie.
– Chronique de la Ligue, comptes rendus de ses congrès, activités de la Société de cinésiologie et présentation de manifestations sportives.
– Bibliographie, revue de la presse d'éducation physique française et étrangère.
– Iconographie.
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