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Titre : Aux Davidées

Sous-titre : Bulletin mensuel [de formation religieuse]

Devient :

- École et pensée moderne en (1945)

Date(s) :

1916 - 1970

Organe :

Responsable(s) : Responsables de rédaction : Mélanie Thivolle qui fut la fondatrice du mouvement et de la revue, morte en 1918, puis Marie Silve avec L. Bellet puis seule ; secrétaire : Mlle Gilly, puis Marie-Rose Sabatier.
Rédigé par les « Davidées » (qui signent de leurs noms ou de leurs prénoms).
Ont notamment collaboré Jean Guitton, abbé G. Gasque, Guy Laval, P. Marc, Marcelle Ferrières, Emilienne Diéry, C. Delaruelle, Émile Baas, G. Belleville, Mgr Jules-Géraud Saliège, archevêque de Toulouse, D. Herbenoy, le R.P. Brillet, Charles Florent, A. Angénieux, le R.P. Raymond Ponsolle, Robert Chauvet, chanoine R.H. Barbe, Victor Carhian, Marie-Madeleine Martinié ; textes d'Emmanuel Mounier.

Description matérielle : Parution mensuelle puis bimestrielle. 23 cm, 400/650 p., 3/400 AF puis 5/7 NF.

Lieu(x) d'édition :

Editeur(s) :

Commentaire édition : Le siège de la rédaction est au domicile de M. Thivolle, villa des Violletes, 134 rue Pont du Gât à Valence puis chez M. Silve à Saint-Pons par Seyne (Alpes de Haute-Provence). Siège social pour Aix-en Provence : 16 rue du Maréchal-Joffre.

Objectif : Objectif des Davidées.

« Aujourd'hui, nous le savons, pour faire œuvre éducatrice et donc vraiment morale point n'est besoin de beaux gestes ni de grands discours : "le bien ne fait pas de bruit" ; il suffit d'une volonté éclairée et vaillante […]. L'idéal de l'institutrice chrétienne est le progrès moral de ses élèves. Ce n'est pas seulement pour l'école comme dit Montaigne, qu'elle leur inculque l'amour du Vrai, du Beau et du Bien, mais pour la Vie. Et je crois qu'il pensait de même, cet universitaire qui nous écrivait : Plus il y aura de vrais catholiques parmi les instituteurs et les institutrices, plus l'école sera prospère et plus la France comptera de vrais Français » (Mlle Thivolle, janvier 1918).

« Notre œuvre répond à un besoin si réel qu'elle n'a été arrêtée par aucune épreuve ni aucune secousse. Dès les premières années, elle a été combattue parce que, selon la parole de l'Évangile, "elle n'était pas du monde". On la considérait comme une menace contre le sens faux donné au mot "laïque", sens donné surtout par la franc-maçonnerie. On prévoyait qu'elle serait un jour une œuvre très importante et c'est pourquoi il fallait "l'arrêter" [...]. Nous avons cherché, d'année en année, à développer notre œuvre en la perfectionnant et en l'adaptant aux besoins divers du milieu universitaire. C'est pourquoi à côté d'un bulletin de formation religieuse nous avons créé des foyers pour nos rencontres de vacances, et nous mettons à la disposition de nos amies des pages de culture générale ainsi que de formation professionnelle. Nous prenons dans les méthodes d'école nouvelle ce qui est réalisable, pratique et... chrétien. Les problèmes sociaux et philosophiques qui intéressent nos collègues sont étudiés à la lumière de cette vérité éternelle qui doit pénétrer les réalités modernes et changeantes pour en faire un ordre chrétien. La foi rencontrera toujours des difficultés nouvelles et l'ordre chrétien ne peut être établi une fois pour toutes. Il faut constamment faire pénétrer la vérité, la loi divine dans ce qui change et évolue » (février 1941).

« Les Davidées sont des institutrices de l'enseignement public unies entre elles par le lien d'amitié. Cette amitié est née du désir qu'elles ont de s'aider pour accomplir aussi bien que possible leurs devoirs professionnels et de l'intérêt qu'elles portent aux questions morales et religieuses. Un groupe de jeunes institutrices s'est trouvé, en 1916, lire le roman de René Bazin intitulé Davidée Birot. Elles aimèrent dans l'héroïne son attachement au devoir quotidien, sa charité humble et courageuse et sa droiture dans la recherche de la vérité. Ainsi ont-elles appelé Aux Davidées la lettre - circulaire qui les unissait et qui s'est développée au-delà de toute prévision » (texte paru dans plusieurs numéros en 1930 et 1931).

« Portrait de Davidée.
Les institutrices catholiques de l'enseignement public s'étant placées, si l'on peut dire, sous le patronage de Davidée Birot, le profane qui n'aurait pas lu le roman de Bazin pourrait croire que Davidée fut le modèle achevé de l'institutrice catholique, un exemplaire où il n'y aurait rien à retoucher et qui réunirait toutes les perfections où tendent les émules. Or, Davidée n'est pas cela. À la fin du livre, si elle a, semble-t-il, la foi, elle n'a pas encore recouvré la pratique. À l'insinuation de la mère Fête-Dieu : "Mademoiselle Davidée pourrait bien devenir une bonne chrétienne ?", elle répond seulement : "C'est, en effet, de ce côté-là que je vais". Alors ? Et pourtant, les Davidées se reconnaissent dans ce personnage. Elles se reconnaissent dans ses ambitions professionnelles, dans les difficultés qui la heurtent, dans l'exigence et la vaillance qui la font sortir agrandie de cette épreuve, dans la mission, enfin, qu'elle se décide à assumer et qu'elles ont la volonté de réaliser à son imitation » (avril 1941).

Et de la revue.

« Notre revue répond à des exigences très particulières. Elle est publiée par un groupe d'universitaires dont la vocation est de vivre, en plein monde moderne, au milieu des adversaires loyaux du catholicisme, et de s'efforcer de diminuer les malentendus, d'acheminer les âmes librement vers la maison du Père. Pendant près de trente ans, les fondateurs de cette revue (à la fois ancienne et nouvelle) ont lutté pour leur foi : d'abord pour la conquérir, ensuite pour la répandre. Beaucoup d'entre eux sont des convertis du laïcisme. Tous gardent l'idéal de l'École : sincérité, raison, loyauté, esprit critique. Tous veulent un christianisme intégral pour une humanité pleinement épanouie et développée. Et ils pourraient faire leur cette parole d'un auteur du XIXe siècle : 'Il faut que l'harmonie se rétablisse entre les modernes sans foi et les croyants sans modernité ; il faut que les premiers retrouvent Dieu et il faut que les seconds marchent en avant sur la terre' » (février/mars 1946).

Contenu.

– Méditations, formation religieuse, éducation morale, formation du caractère et vie intérieure de l'institutrice catholique.
– Informations sur les retraites mensuelles et notamment les « Journées universitaires », journées de retraite spirituelle pour les membres de l'enseignement.
– Articles de philosophie biblique, de spiritualité chrétienne, d'histoire, en relation avec la religion. Commentaires sur le Nouveau Testament, prières.
– Réflexions sur le rôle de l'institutrice catholique, ses devoirs envers les élèves, sa vocation d'enseignante.
– Témoignages d'institutrices sur leur métier, leur école, leurs élèves, leur rôle en tant qu'éducatrices et catholiques, leur vie, souvent solitaire.
– Extraits de lettres d'amies : conseils aux jeunes institutrices.
– Considérations sur la charité, la famille, le mariage.
– Conseils pour le travail scolaire, principes pédagogiques, enseignement de la morale.
– Biographies de saints et de personnages exemplaires comme Édith Stein, Simone Weil, Ernest Psichari.
– Informations sur d'autres groupes catholiques.
– Bibliographie ; extraits de lectures.
– Nécrologie des Davidées.

Mot cle(s) :

Cote : Cote BnF : Jo. 81082 (inc. ; février 1917 (n° 3) - 1918 / 1922 - 1945 : Aux Davidées ; octobre/novembre 1945 - 1970 : École et pensée moderne).