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Titre : Ar Falz

Sous-titre : Bulletin mensuel des instituteurs laïques partisans de l'enseignement du breton puis Bulletin mensuel du Groupe des instituteurs et professeurs laïques bretons [skolaerien ha kelennerien Ar Falz] puis Revue culturelle et pédagogique

Date(s) :

1933 - 1939

1946 -     ⇒

Organe :

Commentaire organe : Le mouvement Ar Falz fut fondé en 1933 par Yann Sohier. Ar Falz signifie en breton La Faux.

Filiation(s) :

Commentaire filiation : À partir de 1965, le mouvement Ar Falz publie également une autre revue Skol Vreiz (L'École bretonne) (voir aussi à ce titre) qui reprend des éléments de la partie pédagogique de Ar Falz.

Responsable(s) : Fondateur du mouvement : Yann Sohier.
Directeurs successifs de publication : F. Rosec, Yann Guinard, P. Le Rhun, Per Honoré, F. Favereau, Philippe Audinet, P. Hervé, Jean-Pierre Quémener.
Rédacteurs successifs : Yann Sohier, A. Kerlann, J. Delalande, A. Keravel, instituteur, P. Mevel, professeur et le groupe « Ar Falz ».
Rédigé par des enseignants.

Description matérielle : Parution annoncée successivement mensuelle, bimestrielle, trimestrielle, en fait irrégulière. 21/27 cm, 30/200 p., 10 AF/100 NF ; 100 abonnés en mai 1933, 360 en 1981 ; tiré à 4 000 exemplaires en 1947 et à 500 en 1985.

Le sous-titre disparaît en 1968.

Lieu(x) d'édition :

Editeur(s) :

Commentaire édition : Après Plourivo, édité successivement à Morlaix et Saint-Guénolé 'Penmarc'h, Brest, Plourin-Morlaix et à nouveau Morlaix par l'Association. Sièges sociaux successifs : 71 bis rue Jules-Guesde et 6 rue Neptune (Brest), rue Kan-ar-Gwez (Plourin-Morlaix), 1 place du Marc'hallac'h et 6 rue Longue (Morlaix).

Objectif : Objectif du Mouvement.

« Instituteurs bretons, votre place est parmi nous. Vous n'avez pas le droit d'être les agents conscients ou inconscients d'une œuvre d'assimilation contraire aux intérêts culturels du peuple dont vous êtes issus. Le peuple breton abandonné par l'élite embourgeoisée et francisée compte sur vous pour la conquête d'une liberté essentielle et nécessaire : le droit à l'enseignement dans sa langue maternelle » (n° 1, janvier 1933).

« Quarante ans après sa fondation par Yann Sohier, le mouvement Ar Falz, de par sa volonté clairement affirmée des enseignants publics bretons, redevient une réalité. Ar Falz n'est pas un parti politique, mais un mouvement culturel et pédagogique. Il se place dans la perspective universelle de la lutte anti-impérialiste et anticolonialiste. Selon leurs statuts les 'Skolaerien ha Kelennerien Ar Falz' ont pour but de contribuer à l'éducation en Bretagne. Ils estiment que seule l'instauration d'une société socialiste permettra l'épanouissement complet des individus et du peuple breton en son entier » (juillet/décembre 1973).

Un an plus tard, il est ainsi résumé :
« Le mouvement Ar Falz est et demeure de rassembler dans un même combat culturel tous les Bretons, notamment enseignants, qui partagent le triple idéal breton, socialiste et laïque » (octobre/décembre 1974).

Et de la revue.

« Défense de la langue bretonne et action en vue de son enseignement.
Publication de documents scolaires et livres d'enseignement moderne en breton.
Critique de l'activité culturelle bretonne.
Vulgarisation de la littérature de langue bretonne.
Position idéologique : le groupe et son bulletin, étudiant et défendant les intérêts culturels du Peuple breton, se placent, en toute discussion d'idée, en toute situation, en toute action, à un point de vue prolétarien et laïque (sans adhérer à une tendance politique de parti) » (publicité).

« Ar Falz - revue d'action culturelle - est une force de proposition et de progrès ainsi que le véritable moteur du mouvement, que ce soit sur le plan revendicatif ou sur le plan pédagogique » (1er trimestre 1987).

Contenu.

– Enquête sur la situation de la langue en Bretagne, dans les pays gaëliques, chez les minorités soviétiques ; mise en place et perspectives de l'enseignement de la langue maternelle.
– Analyses sociales, politiques et idéologiques : le mouvement paysan breton, la patrie bretonne, l'impérialisme culturel français.

Un numéro spécial, paru en décembre 1935, a pour titre : « Pourquoi nous réclamons, comment nous voulons l'enseignement du breton ».
– Hommage à Yann Sohier mort en 1935.

Après la Seconde Guerre mondiale, suivi des projets, des démarches et des résultats pour la création de l'enseignement facultatif du breton dans le second degré et du CAPES qui verra le jour en 1985. En parallèle, promulgation de la loi sur l'enseignement des langues régionales (breton, occitan, catalan, basque) ; Ar Falz est membre du mouvement laïque des cultures régionales.

En 1965 l'assemblée générale des instituteurs et professeurs laïques bretons décide de donner plus de place et un tour nouveau à la partie pédagogique de la revue en éditant Skol Vreiz - L'École bretonne. En 1985 Skol Vreiz change de formule et décide d'élargir son audience à un public plus large et Ar Falz reprend entièrement sa fonction initiale sur le plan revendicatif et sur le plan pédagogique. On y trouve des articles sur tous les sujets concernant la culture et la langue bretonnes. Chaque numéro comporte un dossier pédagogique, culturel, littéraire ou revendicatif.
– Étude de la langue bretonne : textes en breton, son orthographe, quelques conseils pour la lire, lectures expliquées, vocabulaire et grammaire puis concours interscolaires, les épreuves optionnelles au BEPC et au baccalauréat.
– Bilan de l'avancée du breton : dans la presse, à la radio et à la télévision ; dans les classes bilingues et dans les écoles du premier degré.
– Contenu de la formation des personnels de l'éducation de l'académie de Rennes : patrimoine, environnement, toponymie, culture, biologie, géologie, histoire.
– Articles de pédagogie : utilisation des richesses culturelles régionales dans le domaine éducatif, activités folkloriques dans les sociétés laïques, intérêt pédagogique de l'étude du breton, école maternelle et enracinement de l'enfant, le bilinguisme.
– Recherches ethnographiques : l'art populaire dans l'île de Sein, documents pour servir à l'étude des costumes bretons, planches de motifs d'art décoratif, études sur les anciennes danses populaires.
– Chroniques sur les activités culturelles : chansons folkloriques (texte et musique), études documentaires sur l'histoire et la géographie de la Bretagne, cours de littérature régionale.
– Revendications liées à un plan d'équipement culturel de la Bretagne : actions pour l'enseignement de la langue et contacts avec les principales associations politiques, syndicales, sociales, économiques et culturelles.
– Informations plus politiques : le régionalisme, la gauche et l'idée régionale, la démocratie régionale ; situation économique et sociale en Bretagne ; lutte contre l'impérialisme et le colonialisme ; réflexions sur « être breton » ; langue et libération nationale, langue bretonne et francophonie ; tribune des militants ; position contre des arrestations et droits des minorités.
– Annonces et comptes rendus de stages de culture populaire bretonne.
– Expériences théâtrales en breton ; recueils de chansons et de chants.
– Vie du mouvement ; échos des assemblées générales ; bibliographie ; iconographie.

Mot cle(s) :

Cote : Cote BnF : Jo. 84663 (très inc. ; 1933 - 1939 (6 numéros) ; janvier 1947 (n° 5) -> ).