Objectif : « Nous sommes actuellement sans doute 350 000 étudiants en université et dans les différentes écoles nationales ou supérieures techniques [...]. Nous sommes les futurs cadres du pays, la future classe dirigeante. Des responsabilités que nous aurons demain, en tant que cadres, nous en assumons déjà une partie. Nous sommes aujourd’hui capables de critiquer et de construire, de participer à la vie politique, d’organiser notre propre vie et de résoudre les problèmes de notre vie d’étudiants. Quels sont ces problèmes ? Des problèmes politiques d’abord [...]. Vient un temps dans notre vie où nous devons faire des choix politiques et nous engager dans l’action. Comment réaliserons-nous l’alliance difficile de l’enthousiasme qui fait notre fortune et de la persévérance que demande l’action au jour le jour ? Des problèmes économiques aussi. Tous les jeunes ont le droit théorique de faire des études [...]. Des problèmes de vie aussi. Puisque les autres jeunes se marient de plus en plus tôt, pourquoi pas nous ? [...]. Tout cela donne naissance à des problèmes sociaux. Nous vivons comme un état dans l’État, formant l’université nouvelle, toujours plus nombreuse [...]. Et voilà qu’apparaissent alors les problèmes spirituels. Cette vie d’étude et d’action, ce passage vers l’encadrement de la nation, avec quelle vision du monde va-t-on l’entreprendre ? [...]. Ces problèmes, nous voudrions les discuter avec vous, tous les mois, dans un journal qui soit à la fois d’information et de réflexion. C’est Le Cri [...]. Il sera rédigé par une double équipe de journalistes et d’étudiants chrétiens. Il vous informera et vous invitera à réfléchir sur les conditions de vie qui sont celles de tous les étudiants de France et du monde. Il sera parmi vous, grâce à vous, une présence, une action, une flamme, une source d’information et un objet de méditation » (n° 0, avril 1962).
Contenu.
– Informations intéressant les étudiants : restaurant universitaire, service militaire, réformes de l’enseignement, concours, nouvelles des différentes facultés. – Reportages sur des facultés, enquêtes sur les étudiants. – Témoignages d’étudiants et d’anciens étudiants sur les études, le mariage, leur métier. – Articles sur les étudiants et la politique, la guerre d’Algérie, le concile Vatican II, le marxisme et les pays de l’Est, le Tiers-monde, l’actualité sociale. – Articles sur l’UNEF, le syndicalisme, l’UGE, la FNAGE. – Brèves informations internationales concernant les étudiants ; échos de la presse les concernant. – Articles de culture générale, cinéma, expositions, théâtre ; progrès de la science ; portraits d’écrivains, de cinéastes, de musiciens. – Articles sur l’Église et les catholiques. – Courrier des lecteurs ; bibliographie ; iconographie.
La revue continue à paraître jusqu’en 1971, en changeant de titre (Le Cri du monde), de format, de cote (4° Lc2 6976) et de contenu. En effet, elle ambitionne désormais d’élargir son public en abordant des thèmes généraux sous une autre optique que celle des étudiants. « Le Cri cette année se transforme pour devenir la revue mensuelle qu’attendent les hommes de bonne volonté, quels que soient leur âge, leur milieu social, leur pays, leur croyance » (novembre 1966). Jusqu’en juin 1967, quelques pages sont consacrées aux informations intéressant directement les étudiants, puis elles disparaissent.
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