Objectif : « On ne rumine pas les sales histoires quand on a notre âge. La France ne date pas d’hier et nous avons suffisamment de grands souvenirs. Nous sommes maintenant décidés à combattre. Nous voulons être de bons ouvriers français, aimant le travail bien fait, c’est pourquoi nous avons pris ce beau titre de compagnons. Compagnons, c’est autre chose que camarades et c’est mieux qu’amis. Ça veut dire une union intime en vue d’un but passionnément désiré. Compagnons, nous le sommes sur le grand chantier France. Compagnons, nous le sommes partout où l’on travaille, partout où l’on souffre, partout où l’on chante. Compagnons est le journal de tous les jeunes, d’où qu’ils viennent, qui ont gardé l’espérance et veulent retrouver une fierté d’être Français [...].
Il sera l’écho des efforts et des réalisations de tous les jeunes, de tous les mouvements de jeunesse pour autant qu’ils s’attellent à l’œuvre de reconstruction du pays. Nous savons que le meilleur de ce qui s’est fait dans le monde des jeunes vient des mouvements de jeunesse. Nous aiderons à faire connaître leur message, leurs résultats [...]. Nous voulons contribuer à redonner aux jeunes de ce pays une pensée droite et courageuse. Nous voulons contribuer à l’œuvre de rénovation nationale en indiquant aux jeunes de tous les milieux, de toutes les croyances, de toutes les tendances, les chantiers, les campagnes et les services possibles. Nous chanterons l’aventure et le risque, l’héroïsme et l’amitié, car l’équipe est la force de la jeunesse. Notre but ? Servir, chanter, construire la France » (n° 1, octobre 1940).
Contenu.
– Éditorial par des personnalités comme Henri de Montherlant.
– Rubrique très idéologique intitulée « Sang nouveau » pour lutter contre l’esprit de défaite : « Si le découragement te prend, pense à l’exemple du Maréchal, lui aussi il accepte le risque », les vœux du Maréchal, les jeunes et la Révolution nationale, lutte contre l’alcoolisme responsable de l’échec de la France.
– Biographies de personnages célèbres.
– Articles sur les « traditions d’autrefois » et les grandes fêtes du travail.
– Articles sur l’esprit de compagnonnage.
– Descriptions, abondamment illustrées, d’une région de France ou d’un pays, ainsi que des chantiers des compagnons pour la reconstruction ou pour le ravitaillement.
– Vie des étudiants, le scoutisme, les auberges de jeunesse.
– Conte ou récit d’aventures, toujours très édifiant.
– Sport avec beaucoup de conseils pratiques pour le pratiquer ; chants, cinéma, expos, livres, musique.
À partir de 1942, on trouve également :
– Nouvelles du front et une rubrique, « Si le Maréchal savait ça », dénonçant les scandales du marché noir, les vols, les pillages, les injustices.
– Tribune libre, variétés, culture.
La revue évolue avec la guerre (de plus en plus de nouvelles du front, du marché noir, du rationnement) mais elle reste fidèle au maréchal : « Ainsi, nous obéirons au Maréchal en qui, une fois de plus, nous reconnaissons le chef et le guide et à qui nous devons vouer non seulement respect mais entière et active fidélité » (message du chef compagnon en janvier 1943).
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