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Titre : Haut-parleur (Le)

Sous-titre : Fédération des amicales de l'enseignement catholique de France puis Confédération française des associations amicales d’anciens et anciennes élèves [et amis] de l’enseignement catholique de France

Devient :

- Fédéral (Le) en (1964)

Date(s) :

1905 - 1939

1944 -     ⇒

Organe :

Commentaire organe : La Fédération des amicales de l’enseignement catholique de France (FAECF) fut fondée en 1905. À partir de 1966, elle se transforme en confédération et s’intitule Confédération française des associations amicales d’anciens et anciennes élèves et amis de l’enseignement catholique de France (COFAEC).
La Fédération regroupe les Unions régionales des anciens et anciennes élèves de l’enseignement de tous les degrés, primaire, professionnel, secondaire, supérieur.

Filiation(s) :

Responsable(s) : Secrétaire général, fondateur : Étienne Fougère ; en 1929 on trouve Gabriel Duchemin puis Pierre Gomane.
Présidents successifs de la fédération : Henry Poupon, Claude Janin, Hippolyte Géry, Maurice Sineux, Henri de Saint-Chamand, Alain de Montecler, Michel Lesueur ; vice-présidentes successives : Mme Lacourt, Lucie Gabert, Odile Gatinois, Anne-Marie Croissant.
Directeurs successifs de publication : C. Janin, E.J. Regrettier, frère Victor, M. Lesueur ; rédacteur en chef : Marcel Ducros.

Description matérielle : Parution trimestrielle puis bimestrielle puis à nouveau trimestrielle. 25/44 cm, 16/32 p. pour le bulletin fédéral mais, 100/240 p., avec les nombreux suppléments régionaux de chaque union puis, après 1944, 20/130 p., 50/200 AF puis 2/60 NF ; tiré à 22 000 exemplaires en 1930.

Lieu(x) d'édition :

Editeur(s) :

Commentaire édition : À Lyon pendant la guerre. Sièges sociaux successifs à partir de 1945 : 121 rue de Grenelle, 277 rue Saint-Jacques, 48 rue de Richelieu.

Objectif : Objectif de la fédération.

Historique.
« L’idée d’une liaison entre les amicales avait été maintes fois exprimée (notamment à Reims en 1896) mais sa réalisation rencontrait de sérieuses difficultés qu’une solidarité née de communes blessures devait vaincre aisément.
C’est en 1904 (après une première manifestation à la salle Wagram en avril) au plus fort de la tourmente qui sévit sur les congrégations religieuses enseignantes que cette liaison pris corps entre les associations d’anciens élèves des frères. Un premier congrès réunit cette année-là à Lyon, les délégués de 115 de leurs amicales, issus de maisons d’instruction primaire, secondaire, moderne. La nécessité d’orienter ces groupements vers une protection plus accusée de l’école chrétienne, vers une action plus militante des œuvres post scolaires fut reconnue comme urgente et en même temps qu’elles apparaissaient comme le meilleur moyen de manifester pratiquement la reconnaissance des anciens élèves envers leurs éducateurs, dont ils perpétuaient ainsi les bienfaits […]. Les unions régionales se fondèrent successivement dès 1905 […]. C’est à Lyon en 1924 que M. Henry Poupon fut désigné comme président général pour prendre la suite du regretté Paul Blanchemain. Les 115 amicales de 1905 sont actuellement 900 regroupant près de 250 000 anciens et anciennes élèves de l’enseignement primaire, secondaire, professionnel et supérieur » (E. Fougère, juin/juillet 1930).

La Fédération a pour but « de promouvoir l’organisation d’amicales d’anciens élèves comme soutien naturel des écoles et établissements libres catholiques ;
de grouper ces amicales en unions régionales selon les circonscriptions ou territoires délimités d’après les affinités et les relations locales ;
d’être le lien de ces unions pour les appuyer dans leur action en laissant à chacune d’elles complète autonomie ;
de confier aux unions qui pourraient l’accepter à tour de rôle l’organisation des congrès nationaux ;
d’agir par des moyens appropriés et de circonstances légitimes de l’enseignement libre catholique réalisant cette action en plein accord avec les autorités diocésaines et en union avec les œuvres et organisations catholiques concourant au même but ;
d’étudier et de réaliser tous les moyens susceptibles d’étendre les relations entre les membres des amicales et de toutes les unions tant du point de vue du bien général des œuvres auxquelles ils se dévouent que des intérêts matériels des adhérents et spécialement le patronage des pupilles de la Nation, le placement et la préparation militaire, les groupements sportifs et de gymnastique, les organisations d’éducation et d’instruction populaires » (statuts).

« Pourquoi notre fédération doit-elle vivre ? Parce qu’il faut défendre la liberté française, parce qu’il faut des écoles catholiques pour les familles qui veulent pour leurs enfants une éducation catholique, parce que ces écoles sont menacées et que notre fédération doit être au premier rang pour les aider […]. Depuis 1904, et même avant, nous travaillons pour l’enseignement libre et toujours nous avons défendu le droit des familles […]. Nous voulons collaborer cordialement, nous l’avons prouvé, nous le prouvons chaque jour, nous le prouverons encore avec ceux qui travaillent à la même œuvre que nous. Le Comité national de l’enseignement libre, les APPEL, les comités familiaux scolaires savent qu’ils peuvent compter sur notre collaboration désintéressée » (C. Janin, octobre 1946).

« Protéger la vie de l’enfant dès sa conception.
Favoriser la famille légitime, fondement de toute société, et particulièrement la famille nombreuse. Revaloriser la maternité et la mission sacrée de la mère de famille.
Reconnaître et encourager la responsabilité première des parents dans l’éducation de leurs enfants.
Assurer la paix scolaire en garantissant le libre choix de l’école pour les familles et le pluralisme de l’enseignement.
Engager une réflexion sur les programmes scolaires pour qu’à côté des connaissances techniques, ils ménagent une place à l’assimilation des valeurs morales, civiques et culturelles françaises.
Améliorer l’information des jeunes quant aux débouchés des études et aux moyens de leur trouver du travail.
Devant la responsabilité croissante des divers moyens de communication (presse, radio, télévision) : éliminer leurs effets pernicieux pour l’individu et la société, favoriser leur rôle éducatif et culturel.
Organiser la participation active de l’individu dans l’entreprise, dans l’administration, dans les institutions éducatives, dans les collectivités publiques.
Privilégier l’action, la responsabilité, l’initiative de l’individu et des groupes privés.
Lutter sans relâche contre toute forme de détresse matérielle et morale » (Charte des anciens et amis de l’enseignement catholique, janvier 1986).

Et de la revue.

« Le Haut-parleur reparaît sous une forme modifiée, rajeunie […]. Pourquoi reparaît-il ? Parce que nous savons que notre fédération ne vivra que s’il y a entre les membres de l’amicale la plus modeste du village le plus éloigné, à l’amicale forte du nombre de ses adhérents, de ses ressources, de son passé, un lien régulier ; elle ne vivra que si nos raisons d’exister, nos moyens d’action sont connus de tous, que si l’initiative, les succès des uns peuvent servir d’exemple, d’encouragement aux autres » (octobre 1946).

« Notre journal est un bulletin de liaison entre toutes les amicales, un organe d’information, de propagande et d’animation pour l’action que doivent mener nos anciens et anciennes élèves en faveur de l’enseignement catholique et de nos écoles » (juin/juillet 1963).

Contenu.

– Nouvelles de l’association : historique et statuts, échos de la célébration du cinquantenaire en 1954, vie des unions locales, comptes rendus des réunions du Comité fédéral et du congrès annuel, participation et collaboration avec diverses instances nationales ou internationales (Association des parents d’élèves de l’enseignement libre, Union mondiale des anciens et anciennes élèves de l’enseignement catholique, Comité catholique international).
– Comptes rendus de diverses manifestations de soutien à l’enseignement libre, ainsi que de congrès des syndicats d’instituteurs de l’enseignement libre ou des rapports comme ceux sur la nécessité d’écoles chrétiennes, la situation légale de l’enseignement catholique en Angleterre…
– Incitations à l’ouverture d’écoles libres accompagnées d’informations administratives : aides possibles, subventions, taxes d’apprentissage…
– Listes des membres fondateurs, bienfaiteurs (avant 1940) ; listes des unions régionales accompagnées de leurs adresses et des noms de leurs présidents.
– Articles de défense de l’école libre : affirmation du droit fondamental des parents de choisir l’école de leurs enfants dans une république laïque qui reconnaît les mêmes droits à tous ; appel aux anciens et anciennes élèves dans cette lutte ; soutien ouvert des autorités épiscopales et du pape ; inquiétudes permanentes (en particulier en 1981 quand la gauche veut mettre en place une école unique) face à toute réforme qui tenterait de diminuer la place de cet enseignement ou de le supprimer.
– Rapports sur l’éducation et l’enseignement : organisation de l’enseignement libre, difficultés et solutions possibles, renouveau pédagogique amorcé après mai 1968 ; bilan sur la situation des écoles catholiques dans le monde ; enquête sur la jeunesse française ; prises de position très fermes sur les lois scolaires (loi Barangé) afin de préserver l’enseignement libre.
– Rubrique religieuse : réflexions sur l’homme d’aujourd’hui, l’appel de Dieu, la place des laïcs dans le renouveau de l’Église, le problème de l’éducation, de la foi des jeunes.
– Bibliographie ; carnet.

Mot cle(s) :

Cote : Cote BnF : Jo. 74111 (très inc. ; juin 1929 (24e an., n° 80), mq numéros 95 - 115 (mars 1938) ; 1944 (1 n°) ; octobre 1946 - septembre /octobre 1963 : Le Haut-parleur ; août/septembre 1964 -> : Le Fédéral).