Objectif : « Encore une feuille nouvelle ! Mais de même que sur les chênes les feuilles vertes succèdent aux feuilles rousses, le grand arbre de la Ligue des femmes françaises, lui aussi a des pousses tendres et jeunes… Notre bulletin régional du Pas de Calais a vécu son heure. Nos tracts mensuels, sont épuisés. Nous les remplaçons par La Ligueuse française qui chaque mois, sera le petit journal, l’humble feuille à côté de l’organe qui nous est cher : L’Appel à la France chrétienne. Nos ligueuses aimeront leur petite feuille, nous l’espérons. Elles y trouveront beaucoup de choses. Nous voudrions dire elles y trouveront tout : la page qui instruit, celle qui soutient, celle qui élève ; l’histoire qui fait sourire ou pleurer ; l’anecdote qui réconforte avec l’exemple qui donne ; le conte qui amuse, la recette qui est utile ; le conseil qui éclaire à côté du jeu qui distrait. Dans tous les foyers elle pourra par tous être lue, relue, parce que nous l’écrirons toujours en regardant le but de la Ligue : servir Dieu et les âmes pour que le Sacré-Cœur par elle règne dans les foyers, les paroisses, les sociétés » (le comité, n° 1, mars 1913).
« N’avons-nous pas toutes compris que, la Ligue étant une école d’apostolat, les élites qu’elle forme doivent aller aux masses, à ces foules les plus délaissées, les plus éloignées, les plus déplaisantes au point de vue humain… à celles que d’autres désespèrent de vaincre […]. Elles sont nôtres ces foules, elles font partie de l’âme de la France […]. Il ne suffit pas d’atteindre les masses, de pénétrer dans les foules, de les faire vibrer pendant quelques heures […]. Afin d’assurer la continuité de notre action conquérante, il faut une organisation basée sur la division du travail. La Ligue des femmes françaises possède cette organisation méthodique, raisonnée, qui fait appel au dévouement de toutes, répond à ce besoin inné de la femme telle que nous la rêvons : se donner dans l’intimité du foyer, d’un foyer qui lui est confié pour y exercer son action de rayonnante […]. Et pour achever de conquérir les intelligences, les âmes, les cœurs, la Ligue des femmes françaises partout dans toutes ses sections fait œuvre d’apostolat qui éclaire, œuvre de charité qui attire, œuvre de fraternité qui relève » (M.-J. d’Héricault, septembre 1913).
« C’est sur la butte, à Montmartre, le 3 mai 1933, à l’ombre du Sacré-Cœur, que s’est ouvert cette année notre congrès. Chose extraordinaire annonçant un événement extraordinaire aussi. En effet, nos journées de travail étaient précédées d’une séance solennelle. La comtesse de Saint Laurent, présidente générale, la vicomtesse de Velard, présidente générale adjointe, voulaient redire publiquement aux dirigeantes et aux nombreuses ligueuses de paris, de sa banlieue et aussi de province, leur union complète de cœur et d’âme qui avait été réalisée par la Ligue féminine d’action catholique française » (juin 1933).
Contenu.
– Rappel de la mission des femmes : dévouement, don de soi, apostolat, éducation religieuse des enfants et du mari. Dénonciation de l’avortement, de l’alcoolisme. – Conseils pour l’éducation religieuse et morale des enfants : importance du catéchisme, « mes enfants iront à l’école libre ». – Messages du Saint-Père, mot de l’aumônier ; rappel des fêtes religieuses. – Histoires édifiantes. Vie de héros comme Saint-Vincent-de-Paul. – Chronique de la Ligue, nouvelles des sections, pèlerinages en particulier celui qui s’effectue annuellement à Paray le Monial. – Messages du maréchal Pétain : « c’est par le travail, l’ordre, le respect des traditions, la famille, que nous nous relèverons » et commentaires. Présentation des Chantiers de jeunesse. – Conseils pratiques aux ménagères ; bricolage. – Renseignements sur les services d’entraide ; publicité. – Nécrologie.
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