Responsable(s) : Directrices successives de publication : Pierrette Ferrières, Marcelle Trégou, Monique Lahaye, Bernadette Huger, Anne-Marie Christophe, Marlyse Strasser, Viviane Bigay, Huguette Delaune, Marie-Paule Quelennec, M.C. Caillaud, Francine Dez, Sylvie Duclaux, Isabelle Cerino, Annie Braire, Christine Hébert, Jacqueline Vion. Rédacteurs en chef successifs : Brigitte Ruat, M.M. Fourel, Christian Cassou et Patricia Merlin, Rosa Freitas et Bernard Stephan, Anne-Françoise Chauvel et Thierry Honvault, Y. Berthuin, Marie-Claude Liprandi.
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Objectif : Objectif du Mouvement.
« Unissons-nous pour défendre les conquêtes de la classe ouvrière, Unissons-nous pour nous faire respecter dans le travail, Unissons-nous pour proclamer à tous que nous sommes capables de nous organiser nous-mêmes dans nos loisirs » (juin/juillet 1958).
Et de la revue.
« Ce n’est plus Vivre mais La Jeunesse ouvrière. Pourquoi ce changement ? Nous avons tenu compte de toutes les suggestions faites par les jeunes du monde ouvrier sur leur journal. La Jeunesse ouvrière, c’est plus parlant... Dans les ventes massives et pour le passer aux copines, on verra tout de suite de qui il s’agit. Son format a changé également... Un journal, cela fait plus moderne... » (septembre/octobre 1970).
« Notre journal à nous, jeunes de la classe ouvrière se transforme, fait “peau neuve” au mois de mai. Serait-il le mois privilégié des grands événements ? mai 1968, tout s’agite... mai 1981, la gauche au gouvernement... mai 1982, La Jeunesse ouvrière nouvelle formule apparaît... [...]. La Jeunesse ouvrière sera le porte-parole de notre vie de jeunes. C’est par leur vie, leurs questions, leurs débats, c’est par l’écho de leurs luttes, de leur espérance, de leur volonté de vivre libre que le journal se construit. La parole est à eux. Ce journal, ce sera aussi de la détente avec une bande dessinée régulière, des pages loisirs, un coin pour les poètes..., de l’information pour les jeunes, de nos droits à la découverte de la vie internationale. Et ce sera surtout ce que vous le ferez, par le courrier des lecteurs, les témoignages, poèmes, réactions, petites annonces, que vous enverrez seul ou avec des copains » (P. Merlin, mai 1982).
« Depuis 60 ans que La Jeunesse ouvrière existe, elle a toujours voulu être un journal d’informations sur tout ce qui concerne la vie des jeunes, un journal qui avant tout donne la parole. La Jeunesse ouvrière a toujours voulu donner envie à des gars et des filles de prendre leur vie en main, de vouloir changer la vie. C’est le porte-parole de la jeunesse ouvrière, c’est le journal de la JOC - JOCF » (janvier 1986).
Contenu.
– Vie, organisation et buts du mouvement. – Articles évoquant les questions qui concernent les ouvrières : formation professionnelle, législation sociale et droit du travail, salaires, cadences, travail à la chaîne, chômage, problèmes des apprenties, des saisonnières, des travailleuses frontalières, des déplacées (jeunes rurales travaillant en milieu urbain). – Articles sur les organisations ouvrières qui défendent leurs droits, l’inspection du travail, les prud’hommes, les comités d’entreprise, le rôle de la déléguée ; conseils pour lire la fiche de paie, témoignages de travailleuses ; enquête sur l’argent, le pouvoir d’achat (1970). – Revendication de la dignité de l’ouvrière et de l’apprentie (« nous voulons être respectées au travail et à l’école »), dossier modernisation (« des usines sans hommes »). – Histoire du mouvement ouvrier. – Les réformes de l’enseignement, les nouvelles formations, les stages, l’orientation scolaire. – Comment utiliser les loisirs : bal, cinéma, gymnastique ; interviews de chanteurs (Jean Ferrat), le yéyé, le rock ; comment préparer la fête des Catherinettes. – Faut-il croire à l’amour ? témoignages de fiancées, que penser du mariage, de la contraception. – Articles d’information civique et présentation des événements de l’actualité française et internationale.
Dans les années 1970, la revue devient plus revendicative. Elle dénonce la montée des problèmes, exige le respect des droits, critique l’école, la réforme Haby, demande une meilleure formation professionnelle ; des chômeuses témoignent. À partir de 1965 paraît un numéro spécial d’été JOC - JOCF. Dans les années 1980, la revue s’adresse à un lectorat mixte : – Droits des chômeurs, tout sur les stages, sur les différents contrats, adresses des permanences - précarité ; la drogue, la prostitution chez les jeunes. – Feuilleton ; courrier des lecteurs ; iconographie.
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