INSTITUT FRANÇAIS DE L'ÉDUCATION

   Vous êtes ici : Résultat de la recherche » Revue

Presse de l'éducation

Recherche


Titre : Femme (La) dans la vie sociale

Sous-titre : Journal mensuel servi aux adhérents de l’UFCS puis Revue internationale. Organe du Mouvement international des mères

Devient :

- Fiches pédagogiques d’éducation sociale et civique en (1964)

Date(s) :

1927 - 1968

Organe :

Commentaire organe : L’Union féminine civique et sociale (UFCS) fut fondée en mars 1925 par Andrée Butillard sous l’impulsion de l’École normale sociale. Dans la mouvance des catholiques sociaux, l’UFCS assume la responsabilité de la section française du Mouvement international des mères, né pendant le congrès sur « Le travail industriel de la mère et le foyer ouvrier » qui a réuni 18 nations à Paris en 1933, puis du Mouvement mondial des mères fondé en mai 1947 au cours du congrès international sur « La mère, ouvrière de progrès humain » auquel 29 nations participèrent.

Filiation(s) :

Commentaire filiation : D’avril 1942 à mai 1943, elle porte la même numérotation que La Mère au foyer et propose un texte partiellement commun avec elle. Elle publie les nouvelles du Mouvement mondial des mères. À partir de juillet/septembre 1956 ces pages sont éditées indépendamment sous le titre Mouvement mondial des mères. Nouvelles et documents. Elle a aussi un supplément, Notre journal. La femme dans la vie sociale (voir aussi à ces titres).

Responsable(s) : Présidentes successives de l’Union : Andrée Butillard, Marie Martinie-Dubousquet, Geneviève Delachenal.
Directeurs successifs de publication : J. Guyot, Hélène Caron, Monique Bouchez.

Description matérielle : Parution successivement mensuelle, bimestrielle, trimestrielle puis à nouveau mensuelle. 55/23 cm, 70/190 p., 10/300 AF puis 15 NF.

Lieu(x) d'édition :

Editeur(s) :

Commentaire édition : À Lyon pendant la guerre.. Sièges sociaux successifs : 28 puis 25 puis 37 rue de Valois puis 6 rue Béranger.

Objectif : Objectif de l’UFCS.

« La femme sert le pays en servant la famille.
L’Union féminine civique et sociale est une association qui groupe, pour une action civique et sociale nécessaire, les femmes catholiques de tous les milieux.
Les femmes unies dans l’UFCS désirant contribuer au mieux à la rénovation française veulent pour cela :
connaître les problèmes sociaux concernant la famille, les professions, la cité
étudier leurs solutions à la lumière de la doctrine sociale catholique
susciter ou soutenir les initiatives et institutions tendant à réaliser les mesures sociales utiles
apporter leur collaboration à la vie civique française.
Fondée en mars 1925 sous l’impulsion de l’École normale sociale, l’UFCS agit au point de vue féminin dans la même ligne que les catholiques sociaux » (mai 1941).

Du Mouvement mondial des mères.

« À toutes les sections du Mouvement mondial des mères, il est demandé [...] :
a) de documenter le Secrétariat international sur toutes les questions qui relèvent de la Charte de la mère et des conclusions du congrès ;
b) d’informer l’opinion publique du pays en faisant passer dans la presse des extraits de la revue La Femme dans la vie sociale, et en faisant connaître l’action du Mouvement mondial des mères » (janvier 1948).

« Origine du MMM.
Le Mouvement mondial des mères est le résultat et le rebondissement d’une action internationale déjà ancienne puisqu’elle prend sa source en 1933 dans un premier congrès organisé à Paris sur “Le travail industriel de la mère et le foyer ouvrier”. L’initiative de ce congrès venait d’un mouvement français [l’Union féminine civique et sociale] [... qui] fit prendre conscience à ses participants d’un grave désordre économique et de la nécessité de susciter une action positive en faveur de la mère et de l’enfant, notamment dans les milieux les plus défavorisés sur le plan économique.
Reprenant ces problèmes pour les mieux approfondir et marquant une seconde étape, un congrès d’une plus grande envergure réunit à Paris en 1937, des personnes venues de 38 nations, autour du sujet suivant : “La mère au foyer, ouvrière du progrès humain” [...].
À la suite de ce congrès, un Centre international de documentation fut créé par l’UFCS pour faire connaître les courants d’opinions et les réalisations relatifs à la tâche familiale et sociale des mères.
Après diverses initiatives d’industriels, et sous l’impulsion de l’Union féminine et sociale et des congrès internationaux de la Mère, la France obtint en 1938, l’institution d’une allocation spéciale dite “de la mère au foyer”.
La guerre interrompit momentanément les travaux internationaux, mais dès 1947, un troisième congrès sur la mère fut organisé […] dans les salons de l’UNESCO [...]. Le dernier jour du congrès [...] fut fondé, en juin 1947, le Mouvement mondial des mères.
Caractère et but :
Le Mouvement mondial des mères agit en dehors des sphères confessionnelles et politiques.
Son but est d’ordre social et son orientation se trouve définie dans une déclaration de principe, la charte de la mère, élaborée et adoptée dès la fondation du Mouvement en 1947. La charte de la mère souligne le rôle primordial de la mère dans l’équilibre du foyer, pour le développement normal de l’enfant et son éducation.
Elle situe l’influence nécessaire des mères dans la vie sociale et civique.
Elle rappelle les conditions indispensables pour que les mères, dans toute forme d’organisation sociale, puissent pleinement accomplir leur mission spécifique de mères. Ces conditions impliquent le respect de la personnalité de la femme, la préparation à son rôle de mère, un cadre familial normal, des conditions économiques favorisant l’épanouissement des foyers.
La charte de la mère demande que les organismes institutionnels publics ou privés prolongent, complètent la famille et notamment la mère sans jamais prétendre la remplacer (sauf pour des cas exceptionnels de carence familiale).
La charte de la mère oriente le MMM vers le souci d’un ordre juridique, économique et social à promouvoir dans les diverses sociétés qui se partagent le monde, en vue de faciliter la tâche des mères.
Dirigé par un bureau et un conseil internationaux, le Mouvement mondial des mères reçoit des adhésions d’associations ou de personnes.
Dans de nombreuses nations, les personnalités ont signé la charte de la mère. Un certain nombre d’entre elles constituent le Comité d’honneur du Mouvement mondial des mères » (janvier/mars 1956).

Contenu.

Jusqu’en 1940 on trouve notamment :
– Nouvelles des unions féminines en France et à l’étranger.
– Campagne en faveur des droits de la femme : contre le divorce, pour le retour de l’ouvrière dans son foyer, la femme et le travail mais aussi articles sur l’enfance au travail, la moralité publique, la natalité…
– ?chos de l’?glise de France et du Vatican, articles contre le communisme athée.

La vocation internationale de la publication est renforcée avec la création du Mouvement mondial des mères en 1947. À partir de la publication séparée, en 1956, de la revue Mouvement mondial des mères. Nouvelles et documents, elle change de forme et perd les études de fond. Elle se présente alors sous forme de fiches documentaires et pédagogiques destinées à la formation sociale et civique des jeunes. Ces fiches contiennent des bibliographies, des informations sur l’orientation professionnelle, le syndicalisme, la situation de l’emploi féminin, des textes officiels, des informations sur les femmes et la vie des communes, les jeunes et leurs loisirs. La section française de l’Union féminine civique et sociale crée un collège civique féminin et organise des cours par correspondance.
– Vie et organisation de l’union et du mouvement ; organisation et participation à de nombreuses manifestations nationales ou internationales (congrès, Semaines sociales de France, travaux de l’ONU et des organismes qui la composent), interventions auprès d’organismes gouvernementaux ou internationaux.
– Objectifs de l’union inscrite dans la ligne doctrinale du catholicisme social et du MMM dont l’action est fondée par une déclaration de principes intitulée la « Charte de la mère ». Renseignements sur les origines de l’union et du mouvement, leur évolution et leurs activités.
– Thèses, propositions et argumentations pour la reconnaissance et le développement du rôle civique et social des femmes. La nécessité de reconstruire le monde ruiné humainement et idéologiquement par la guerre suscite des textes exprimant l’émergence des points de vue féminins, la « mise à plat » de toutes les questions afférentes à la condition féminine et à l’activité humaine ainsi que sur les domaines social, civique, économique, politique et humain dans lesquels les femmes sont impliquées ou qui ont une incidence sur la vie familiale. Tous ces travaux brossent un tableau qui constitue une base pour le progrès, l’échange, l’entraide et la solidarité. Ils sont liés à l’actualité qui dicte les thèmes des travaux des congrès annuels comme la question du suffrage universel, le civisme et la démocratie, le vote des femmes, leur représentation, leur statut juridique, leurs droits, leurs situations personnelles, leur apport économique dans la famille et dans la nation, le syndicalisme, l’éducation ménagère et sociale, la santé, l’éducation, les droits de l’enfant, la formation professionnelle, la limitation des naissances, les réfugiés, la pauvreté, la répartition des richesses, la culture, les arts, … La revue publie aussi des numéros spéciaux sur certains de ces sujets.
– Présentation de réalisations d’organisations féminines, récits d’expériences.
– Informations sur l’évolution des législations, les travaux et les résolutions des organisations internationales, renseignements pratiques.
– Biographies de femmes remarquables ou reconnues pour leur action sociale : ministres, conseillères municipales, hauts fonctionnaires ; présentation de livres et de films dont les héroïnes sont des femmes.
– Iconographie ; publicité.

La revue prolonge sa parution de 1960 à 1968 avec une périodicité bimestrielle dont chaque numéro est consacré à un sujet par exemple : pour une éducation civique européenne, la justice, les partis politiques, le racisme, le consommateur, le syndicalisme étudiant, les équipements et activités de loisirs, urbanisation et vie sociale, etc.

Mot cle(s) :

Cote : Cote BnF : Gr. Fol. Jo. 93 (très inc. ; février 1931 (4e an. n° 38) / 1933 (1 n°) / 1935 (2 nos) / 1936 (1 n°) / 1937 - 1947 : La Femme…), 8° R. 55425 (1948 - 1959 : La Femme…), 4° R. 11365 (1960 (1 n°) / 1964 - 1968 : Fiches pédagogiques…).