Objectif : « Forces nouvelles n’est pas un journal de mouvement ; c’est un journal de milieu. Le milieu qu’il se propose d’atteindre, c’est celui des jeunes des classes moyennes, dans le but de lui montrer qu’un journal s’intéresse à lui, aborde ses problèmes propres et se propose d’y apporter des solutions de bon sens et d’équité, inspirées par la doctrine chrétienne, sans être présentées nécessairement sur une note confessionnelle.
Comment alors utiliser ce journal ?
D’abord à titre personnel. Les problèmes qui y sont débattus sont nos problèmes. Il nous intéresse donc au premier chef, et nous devons le lire, le commenter, le discuter et répondre aux questions qu’il pose.
Mais ce journal est aussi destiné aux autres, à ceux qui, comme nous, commerçants, ou artisans, ou industriels sont en butte aux mêmes difficultés et cherchent à y remédier » (extrait de Militants, janvier 1939).
« Nous avons conscience d’être non seulement une force mais un ensemble de forces : forces matérielles de notre travail, de notre épargne, de notre nombre.
Forces morales de notre probité, de notre culture, de notre responsabilité.
Mais nous ne voulons pas être seulement un ensemble de forces statiques : toute force acquise qui ne se renouvelle pas s’étiole.
Nous voulons être un ensemble de Forces nouvelles » (janvier 1939).
« Pourquoi ce changement ? C’est tout simplement parce que, depuis 1923, paraît sous le titre Les Forces nouvelles un ‘journal de combat pour la défense des droits de la femme’ rédigé par le ‘comité de propagande féministe’ que dirige Mme Louise Brunet. Malgré la différence de l’article Les, ce comité craignait que notre journal puisse être confondu avec le sien, et nous a demandé de choisir un autre titre. Nous avons choisi Jeunes forces. De cette façon, toute confusion est éliminée sans que l’idée exprimée par l’étiquette soit altérée, et Jeunes forces suivra la ligne tracée depuis trois mois par Forces nouvelles » (mars 1939).
« Je n’ai pas été pensé à l’intention de tous les garçons et de toutes les filles de France. Mon but est de servir une jeunesse à laquelle on pense habituellement peu : celle des milieux commerçants, artisanaux et de la petite industrie. C’est pour ce public réputé bien tranquille que j’ai été créé ; mais aussi pour les jeunes clercs, les jeunes ingénieurs, fonctionnaires ou employés, pour tous ceux-là, dont les exigences ne sont ni exactement celles du monde ouvrier, ni celles d’une jeunesse essentiellement intellectuelle » (n° 1, février 1946).
Contenu.
– Défense et organisation des classes moyennes. Lois et arrêtés concernant les salariés. Questions financières et sociales (critique des nationalisations, le problème de l’inflation). Commentaires sur l’actualité politique.
– Histoires moralisantes.
– Réflexion morale (les commerçants sont-ils des parasites ? sommes-nous des réactionnaires ?).
– Chronique culturelle (littérature, théâtre, cinéma, musique, initiation à l’art) ; articles de vulgarisation scientifique signés par Albert Ducrocq après la guerre.
– Bricolage, couture, sport, hébertisme.
– Courrier des lecteurs ; nouvelles de l’ACJF.
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