Responsable(s) : Directeur de publication et responsable de la rédaction : Pierre Faure, s.j. puis Edmond Vandermeersch, s.j. ; directeur de l’édition Parents et maîtres : François Ader, s.j.
Les principaux collaborateurs sont des pères jésuites mais on note aussi la présence de pédagogues, enseignants, médecins, etc. Parmi les collaborateurs de longue durée citons Albert Chérel, s.j., Georges Didier, Louis Esquirol, Pierre Chambre, Robert Couffignal, Paul Foulquié, Jean Toulemonde, Paul Dumas, Xavier Lefebvre, s.j., Louis Perin, s.j., Pierre Michaut, Jacques d’Yvoire, Jean Rimaud, s.j., André Valton, s.j., Dr Maurice Cantiant, Georges Berthier, Charles Cordonnier, Ignace Carton, s.j., Élisabeth Rion, Jean-Pierre Demonque, Jean Poliné, Andrée Gobert, Dr Jean-Raymond Bertolus, Antoine de La Garanderie, Jean Sainclair, s.j., Louis Royer, Antoine Fournel, Christian Loubet, Didier-Jacques Piveteau, Denis Wallon.
|
Objectif : « Les études groupées sous le titre Pédagogie tiennent le lecteur au courant de l’actualité pédagogique ; elles veulent aider les parents et maîtres à construire la pédagogie dont nos enfants et le pays ont besoin.
Pédagogie met à la portée des maîtres et des parents tout ce qui est de nature à leur permettre de mieux adapter l’éducation et l’enseignement aux besoins actuels.
Pédagogie fait place dans ses rubriques à la culture rurale, à la formation professionnelle comme aux humanités classiques et modernes.
Pédagogie s’efforce d’apporter aux éducateurs une information large et une doctrine sûre qui puissent les aider à former l’homme dans l’enfant, et dans le chrétien le responsable de ses frères. Dans la partie plus spécialement consacrée aux parents, Pédagogie tend à rapprocher les parents et les maîtres pour accorder leurs efforts éducatifs.
Pédagogie rassemble et présente toutes les expériences, fussent-elles locales ou individuelles, dès lors qu’elles cherchent à dégager de toute discipline une valeur culturelle, de toute organisation une valeur éducative » (texte permanent pendant la première année).
« Pédagogie comprend trois parties :
des articles qui cherchent, à partir d’expériences vécues, à orienter l’action des maîtres et des éducateurs ;
des documents sur l’enseignement et sur l’éducation en France et à l’étranger qui permettent en peu de mots de nombreuses mises au point sur les questions à l’ordre du jour ;
des chroniques régulières : littérature et cinéma, chronique des arts et des lettres, aménagements scolaires, législation scolaire, nouveautés pédagogiques, nouveautés scolaires » (décembre 1954).
Historique de l’édition Parents et maîtres.
« Je suis née en novembre 1953.
Plusieurs personnes déjà m’entouraient à ma naissance.
Celui, d’abord, qui devenait mon directeur, François Ader – chargé d’ouvrir au Centre d’études pédagogiques, en 1952, un poste de liaison Inter-collèges – avait pu constater cette année-là en visitant toutes les écoles de jésuites, le besoin qui s’y faisait sentir d’une aide pour les parents d’élèves.
Puis le directeur de la revue Pédagogie, Pierre Faure, qui acceptait que quatre des dix numéros annuels de cette revue qu’il avait créé en 1946 constituent l’ossature de cahiers spéciaux confiés à François Ader et destinés à former, à l’intention d’un public de parents, la revue Parents et maîtres.
Enfin, surtout, dix collèges de jésuites – sur la bonne vingtaine de ceux d’alors – qui décidaient d’adjoindre aux livres de classe des élèves un livre des parents, la revue Parents et maîtres, dont le service, pour permettre le départ, serait fait à l’ensemble des familles […].
En huit ans, mon directeur avait fait 249 réunions de parents. Il travaillait avec l’Aumônerie des lycées et cours complémentaires, avec l’Union des religieuses enseignantes, avec le Centre catholique d’éducation familiale. Les 10 écoles de 1953, devenues 19 l’année d’après, étaient 49 en 1961 […].
Des APEL d’écoles ou de régions demandaient à mon directeur des soirées “d’échange” ou de “conduite des réunions” […].
Mon histoire devient alors celle des cercles de familles […]. Des milliers de parents, sept années durant, connaissent cette revue de réflexion que les APEL font leur.
1968 : le choc […]. C’est pour moi une année de crête. Les amis qui contribuaient à ma diffusion depuis douze ans ne viendront plus […]. Le travail avec les APEL cesse au plan national. Je perds en un an 3000 lecteurs […].
Comment expliquer cette baisse ? Par la présence un peu partout d’articles éducatifs qui suffisent à bien des parents ? Par la surcharge écrasante des chefs d’établissements ? Par les difficultés économiques qui vont croissant ? Ou encore – mais oui … – par la qualité des textes d’une Famille éducatrice servie à toutes les familles de l’enseignement catholique et qui ne sera plus le pâle journal d’autrefois […].
Mais peut-être faut-il aussi regarder, après 1967, du côté des activités de mon directeur [qui anime] des sessions APEL départementales de formation d’animateurs, et pas mal aussi de réunions de parents. Les recherches sur les problèmes d’animation, menées au sein de la “Commission des cercles”, ont rendu mon directeur très attentif à l’éveil de tout être au nécessaire respect de lui-même […]. Cette volonté de “voir en face” va me jouer des tours. En 1965, 1966, 1969, des numéros m’ont déjà valu critiques, attaques, résiliations. “Information et éducation sexuelles”, en 1973, va provoquer dans un journal catholique une mise en accusation, fondée sur des textes tronqués, mais qui portera […].
Les sujets que j’aborde maintenant semblent plus difficiles à préparer, et à traiter. C’est un véritable appel à l’aide que mon directeur, en 1977, doit adresser déjà aux plus fidèles des auteurs. Et puis, un an auparavant, après 31 ans d’existence, Pédagogie, ma revue mère, avait dû s’arrêter […]. Mon directeur était allé voir le Supérieur des Jésuites de France, dont il dépend […] “Ce que vous faites est très important, lui avait-il été dit […]. Tenez bon : il n’y a pas de relève possible avant trois ou quatre ans …”. C’était en 1976. En mai 1980, un nouveau Supérieur appelait mon directeur : “Il n’y a plus d’espoir de relève, ni d’aide. Notre appui financier est maintenant trop lourd. La Compagnie de Jésus a trop de revues pour son nombre d’hommes […]. Ne vaut-il pas mieux vous arrêter quand est bien connue la valeur de la revue ?” […].
Alors mon directeur s’est mis à réfléchir et puis il est revenu dire à son chef un mois après : Eh bien, voilà, étant donné tout ce que vous me dites du présent et de l’avenir, et comme je veux rester vivant, eh bien je souhaite moi aussi m’arrêter » (dernier numéro, 3e-4e trimestre 1980).
Contenu.
Revue très riche, traitant avec beaucoup d’humanisme et de hauteur de vue tous les sujets de la pédagogie et de l’éducation.
Nous présentons ici le contenu des deux éditions, l’édition Parents et maîtres ne constituant jusqu’en 1977, date de la disparition de Pédagogie. Éducation et culture, qu’une partie des numéros de celle-ci.
– Articles sur l’enseignement : le sens du travail, l’innovation pédagogique, les crises de l’enseignement et ses réformes, l’enseignement classique, les statistiques scolaires, le bilinguisme, l’orientation scolaire, les examens, en particulier celui du baccalauréat, les devoirs à la maison.
– Didactique par discipline ou par niveau : les mathématiques, les humanités, le grec ancien et le latin, les langues vivantes, le français, les disciplines artistiques, les sciences, le catéchisme, les sixièmes nouvelles, la classe de troisième, …
– Expériences pédagogiques, psychologie enfantine et juvénile, caractérologie, discipline (punitions et obéissance), l’internat, l’échec scolaire, la réadaptation scolaire.
– Reportages concernant l’enseignement et la vie scolaire en Angleterre, Belgique, États-Unis, Union soviétique, Canada, Allemagne.
– Présentation de grands pédagogues comme Jean-Jacques Rousseau, John Dewey, Maria Montessori, Makarenko.
– Éducation féminine, éducation du petit enfant, éducation familiale, éducation sexuelle, éducation morale, éducation civique ; nombreux articles sur le rôle des parents.
– Considérations sur l’enseignement libre, les humanités chrétiennes ; monographies d’écoles libres.
– Comptes rendus de nombreux congrès organisés par l’enseignement catholique, congrès du Bureau international de l’éducation, de l’UNESCO, etc.
– Éducation religieuse, chants liturgiques, histoire sainte.
– Santé physique et mentale de l’enfant, hygiène scolaire, les aménagements scolaires, le mobilier scolaire adapté, l’éducation physique, les vacances scolaires, les camps et colonies de vacances, les maisons et les villages d’enfants.
– Culture générale : histoire, littérature, musique, art ; chronique culturelle.
– Documents pédagogiques ; les moyens d’enseignement : l’audiovisuel, le cinéma, les livres, les disques, les musées ; législation scolaire.
– Enquêtes sur les lectures et loisirs des jeunes ; propositions de lectures, littérature enfantine, sélection de disques, correspondance scolaire.
Dans Parents et maîtres sont plus particulièrement groupés les articles et les études ayant trait à l’éducation extra scolaire ainsi qu’à l’éducation au sein de la famille, et notamment à la psychologie de l’enfant et de l’adolescent, au rôle du père et de la mère, aux attitudes parentales, à l’éducation religieuse de l’enfant, à l’orientation scolaire et professionnelle ; on y trouve également des entretiens avec des personnes, qualifiées ou représentatives, sur le sujet à l’ordre du jour de la revue.
De 1953 à 1976, Parents et maîtres est présent d’une part avec l’ensemble de la revue, et d’autre part, dans une édition séparée.
Table des matières et index des auteurs.
|
