Responsable(s) : Directrice-fondatrice : Élise Freinet, puis directeurs successifs de la publication : Maurice Beaugrand, Maurice Berteloot, René Laffitte, Guy Champagne, Bernard Donnadieu, Pierre Guérin. Responsables successifs de la rédaction : Michel-Édouard Bertrand, Jackie Delobbe, Anton Alquier (qui est aussi coordinateur du « chantier Art enfantin et Créations »). Dans le comité d’honneur, on trouve les noms de Jacqueline Bret-André, Jean Dubuffet, Jean Lurçat, Jean Cocteau.
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Objectif : « Cette revue vient à son heure pour non seulement légitimer l’expression libre de l’enfant mais surtout pour en exalter les vertus et les pouvoirs, dans un domaine qui n’est pas seulement pédagogique, mais déjà culturel, sans cesse soucieux d’acquis et de dépassements » (M. Porquet, inspectrice des écoles maternelles, n° 1, décembre 1959).
Au début, la revue rend compte essentiellement du travail des enfants des écoles primaires, puis elle s’élargit à la production des adolescents (Gerbe) et devient en 1981 Créations.
« Pourquoi ? Tout simplement pour que vous sachiez que la revue est aussi ouverte à la mathématique et à la danse, aux montages et à la musique, au mime et à la cuisine, à la photographie comme à la grande question : “Pourquoi sommes-nous là ?” L’expression libre n’a pas de domaine réservé ; il n’est pas de domaine privilégié. Elle est de plein vent ! C’est la seule raison d’être » (septembre/octobre 1970).
Contenu.
En 1970 et 1971, extraits de journaux scolaires. De 1973 à 1975, un supplément Gerbe d’adolescents contient des textes libres d’adolescents sur un thème (la famille, l’amitié, la mort, l’amour, la liberté...). À partir de 1976, Gerbe d’adolescents est réintégré à la revue dans un numéro par an. Un disque ICEM, premières créations musicales en classe de ville, est servi avec la revue.
La revue contient de nombreuses reproductions de dessins d’enfants car « l’enfant possède sa propre richesse, sa propre expérience du monde. L’adulte n’a pas à imposer à l’enfant des modèles ni même de simples thèmes. L’enfant n’a besoin que d’un climat favorable à son expression, climat de sympathie, de confiance. Seule, la spontanéité créatrice peut conférer au dessin et à la peinture de l’enfant la dignité de l’art ».
Au début la revue contient : – Comptes rendus d’expériences dans des écoles de toute la France, en particulier auprès des enfants pauvres, des régions minières, des enfants “retardés” ou caractériels. – Reproduction des dessins, peintures faites par ces enfants et réflexions des instituteurs, directeurs d’écoles à propos de ces expériences : « Il faut organiser le tâtonnement dans un milieu riche, aidant, accueillant, pour permettre à l’enfant de transformer ses expériences en techniques de vie ». – Articles de réflexion sur l’art, le sens de l’expérience esthétique, la peinture enfantine. – Poèmes et contes d’enfants illustrés de dessins faits par des enfants. – Articles d’Élise Freinet, de réflexion pédagogique, de conseils aux instituteurs : « Votre classe ne parviendra à dessiner que si les enfants peuvent dessiner à toute heure du jour comme ils parlent à toute heure du jour, s’ils peuvent peindre pendant de longues heures...».
À partir de 1970, moins de théorie et plus de dessins, collages... autour d’un thème : « Nous pouvons faire de la revue une revue d’expression de classe à classe, d’expression et recherche d’expression dans tous les domaines. Nous avons ainsi à continuer à réduire la réflexion pédagogique dans Art enfantin. Nous pouvons le faire dans L’Éducateur ou les bulletins » (septembre/octobre 1974).
On trouve également : – Présentation d’œuvres de différentes classes (« des marionnettes faites par des enfants » ; « comment a été utilisée la BT sur Miro dans les classes de collège X.. », « exposition à X. provenant des groupes départementaux ». – Articles de technique artistique, la linogravure ou la diapositive créée à la maison. – Actualités : réactions à l’écoute du disque ICEM ; extraits de livres pour enfants...
À partir de 1981, quand la revue devient Créations : – Éditorial sur l’éducation artistique. – Comptes rendus d’expériences comportant beaucoup de dessins et photos (expérience « Terre à l’atelier des enfants de Beaubourg » ; le nazisme vu par des adolescents ; PAE (projet d’action éducative) composition française à Belfort). – Fiches détachables contenant des conseils et schémas pour des réalisations artistiques. – Poèmes d’adolescents ; textes libres d’enfants sur un thème. – Présentation d’un sculpteur, d’un poète, d’un graveur ou d’un conteur ou encore un atelier BD ou un spectacle poésie. – Courrier des lecteurs.
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