Objectif : Objectif de l'Alliance des maisons d'éducation.
« S'associer pour se communiquer les méthodes estimées les meilleures au double point de vue de l'éducation et de l'enseignement ; mettre en commun les lumières et l'expérience d'hommes éminents attachés depuis de longues années à l'éducation de la jeunesse et dont les travaux ne sont souvent connus que dans un cercle restreint, provoquer des échanges d'idées sur toutes les questions qui intéressent l'enseignement chrétien et se concerter en vue des dangers dont il peut être menacé ; s'entendre plus particulièrement pour remplacer dans nos maisons, des livres sans Dieu qui blessent la morale ou contredisent la foi par des classiques soigneusement expurgés et annotés dans un sens chrétien ; enfin former, en face de l'enseignement officiel si fortement centralisé, une fédération étroite, efficace, fraternelle de tous les établissements d'enseignement secondaire libres, pour le plus grand bien des enfants confis nos soins. Tel est le but que se propose l'Alliance des maisons d'éducation chrétienne et qu'elle se plaît à affirmer dans sa devise : instaurare omnia in Christo. On peut le résumer dans cette formule : réaliser par une action commune toutes les améliorations jugées possibles au double point de vue de l'éducation et de l'enseignement » (exposé présenté à l'assemblée de 1883, paru dans le numéro de juin 1890).
De l’Alliance des directeurs et directrices de l'enseignement chrétien.
« Nous voulons faire de nos écoles des communautés éducatives vivantes capables de promouvoir un renouveau pédagogique. Comment y parvenir ? […]. L’ADDEC est convaincue que c’est, en tout premier lieu, un problème d’information et de coordination. Il est indispensable de connaître les orientations de la pédagogie, les possibilités de formation des maîtres, mais aussi ce qui se fait dans nos écoles, les entreprises originales, les difficultés rencontrées, les échecs, les réussites […]. L’ADDEC a résolu de faire de la revue L’Enseignement chrétien l’instrument de cette politique » (janvier 1971).
Et de la revue.
« Notre bulletin est destiné à aider les maîtres dans les deux fins qu'ils se proposent : instruire et élever […]. Que dire de notre époque, où les traditions sont peu respectées, les bouleversements très fréquents, les transitions trop brusques, et où le monopole des grades nous force à tenir le plus grand compte des programmes de l'université ? En ceci, nous avons l'espoir que notre journal pourra être utile ; tout en soutenant, dans la mesure du possible, les études que l'on aurait dû maintenir, nous ferons en sorte que l'application des nouveaux programmes devienne facile à nos collaborateurs […]. Mais l'instruction seule ne suffit pas pour former la jeunesse, il faut que l'éducation s'empare de l’âme de l'enfant et lui donne quelque chose de supérieur la science : l'amour et la pratique de la vertu. L'instituteur doit être en même temps et par-dessus tout un éducateur […]. L'Église, qui a toujours traité avec un soin tout maternel l'enfance et la jeunesse, nous a tracé les grandes lignes de cette science et souvent a porté sa sollicitude jusque dans les moindres détails » (n° 1, janvier 1882).
« L’Enseignement chrétien vient d’obtenir l’autorisation de reparaître. Voici donc notre chère revue […]. Nous n’oublions pas que L’Enseignement chrétien veut être toujours une revue d’information qui instruit et guide le professeur sur ce qui touche à sa fonction. Son titre même avertit qu’une de ses premières préoccupations est l’enseignement religieux […]. Il y a dans la tradition de l’enseignement libre des méthodes ou procédés qui ont de la valeur. Nous supplions les professeurs expérimentés de se décider à les faire connaître. C’est une œuvre d’entraide fraternelle. Les échanges d’idées apporteront de la clarté. Ils pourront constituer une sorte de tribune libre de pédagogie pratique […]. Que les bonnes volontés et les talents, si nombreux dans notre enseignement libre, nous viennent en aide, et la revue réalisera les desseins de ses fondateurs et précédents directeurs » (Mgr L. Pichard, n° 1, janvier 1947).
« L’Enseignement chrétien, inséparable de Studia, va reprendre son rôle : renouer les liens fraternels qui unissent les maisons de l’Alliance et celles de l’Union en une seule famille et porter chaque mois son message et ses conseils aux collèges qui vivent du même idéal et pour qui l’éducation des jeunes Français ne peut être que chrétienne » (n° 1, janvier 1947).
Contenu.
– Articles de pédagogie, chronique scolaire, publication des nouveaux programmes.
– Devoirs à préparer, destinés aux élèves des lycées et aux étudiants en lettres, philosophie, rhétorique, latin et grec, avec publication des meilleures copies. Ces matières prennent par la suite une grande extension, sous forme de cours magistraux et d'articles très arguments destinés aux candidats aux examens universitaires.
– Comptes rendus des preuves du Concours général dans les maisons d'éducation chrétienne (les premières années seulement).
– Documents officiels concernant l'enseignement.
– Nouvelles des Maisons alliées.
– Bibliographie, publicité.
Par la suite, une grande place est accordée aux problèmes pédagogiques et aux réformes de l'enseignement.
En octobre paraît un supplément annuel qui contient le compte rendu de l'assemblée générale de l'Alliance des maisons d'éducation chrétienne. À partir de 1925 existe un supplément mensuel intitulé « Partie scolaire » qui comprend des devoirs scolaires pour les élèves du second degré. Il est dirigé par H. Petitmangin pour la partie littéraire et P. Camman pour la partie scientifique. Cette partie est commune avec la revue Studia.
À la reprise de 1947 :
La revue se présente d’abord selon un sommaire immuable : partie générale, éducation féminine, informations et travaux scolaires. À partir de 1963/64, après les généralités, on trouve une partie plus didactique, l’étude d’un thème dominant et un encart consacré à une discipline.
– Articles de pédagogie : actualités, initiatives, innovations, expériences, réalisations, bilans.
– Échos de la formation des enseignants.
– Conseils relatifs à l’autorité du professeur dans sa classe, à la patience de l’éducateur et à sa mission face aux enfants difficiles.
– Remarques sur le développement de la personnalité de l’enfant et de l’adolescent.
– Chroniques consacrées aux jeunes filles et à leur éducation : les humanités, les camps de vacances, l’attitude morale des adolescentes face à la vie. Valeur éducative de certaines destinées féminines.
– Suggestions pour une pédagogie religieuse : formation spirituelle et conscience chrétienne. Rôle du prêtre formateur.
– Dossiers sur la pastorale et la catéchèse, le rôle du surveillant, la vie de la communauté scolaire, les bibliothèques, les sports, les classes préparatoires, les vacances, éducation et liberté.
– Présentation de courants artistiques ou de pensée comme l’humanisme, l’existentialisme, le baroque, le symbolisme.
– Partie scolaire consacrée aux questions de méthode : plans, explications de textes, exemples de dissertations, analyses, leçons, commentaires, problèmes, corrigés, en relation avec toutes les disciplines d’enseignement.
– Vie et œuvre d’écrivains français et étrangers.
– Textes officiels, programmes d’enseignement ; épreuves d’examens et concours.
– Bibliographie, études critiques d’ouvrages, résumés, revue des revues.
– Nouvelles de l’Alliance et de l’Union, vie de l’ADDEC.
– Enquêtes, expériences, pages pratiques, discographie, documentation.
– Offres et demandes d’emploi ; nécrologie ; publicité.
À partir de 1970, nouvelle orientation de la revue à la suite de sa collaboration avec l’Institut supérieur de pédagogie qui fait partie de l’Institut catholique de Paris : place de plus en plus importante accordée aux réalisations pédagogiques.
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