Responsable(s) : Directeurs successifs de l’Œuvre : chanoines Daniel-Marie Fontaine, F. Blétit, Muffat, Daniel Brottier, père Louis Le Retraite, le RP Marc Duval, le RP Joseph Boegly, Jean Gosselin. Gérants successifs de la revue : père J. David, Maurice Valin, A. Mouillier, A. Roumegoux.
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Objectif : Objectif de l'Œuvre.
Historique : « Le 19 mars de l’année 1866, l’Œuvre d’Auteuil fut réellement fondée. C’est ce jour-là, que pour la première fois quelques enfants ramassés dans la rue furent, sous les auspices de l’institution naissante et par les soins du saint fondateur, élevés du ruisseau, d’où l’abbé Roussel venait de les recueillir » (mai 1926).
« L’Œuvre d’Auteuil fondée il y a 30 ans par l’abbé Roussel, a des sympathies charitables dans tout notre pays de France. Recueillir des orphelins ou de pauvres abandonnés, les vêtir, les nourrir, et surtout les conduire au Dieu de la Première Communion, voilà le premier but de l'Œuvre. Mais il ne saurait suffire si l'on ne mettait entre les mains du jeune homme un honnête métier qui lui permette plus tard de gagner son pain et la vie des siens. Or de nombreux bienfaiteurs de notre Œuvre ont souvent exprimé le désir de la mieux connaître. Ils voudraient s’associer à nos fêtes, suivre les progrès de leurs protégés, s’intéresser aux travaux des ateliers, voire même les encourager en devenant leurs clients. Et telle est la raison d’être des quelques lignes qui vont suivre en désirant la périodicité mensuelle sous ce titre de Courrier de l’Œuvre. Ce Courrier est extrait d’un grand journal hebdomadaire, artistique imprimé par nos orphelins et bien connu sous le nom de la France illustrée. Tous nos bienfaiteurs n’ont pas le loisir de suivre cette publication, ils n’en gardent pas moins le droit d’avoir des nouvelles de leurs pupilles et ils en auront régulièrement par le Courrier de l’Œuvre. Les liens de charité, qui unissaient ainsi les petits pauvres à leurs protecteurs et bienfaiteurs, n’en seront que plus étroits » (abbé D. Fontaine, n° 1, juillet 1897).
« L’Œuvre fondée en 1866 par M. l’abbé Roussel abrite aujourd’hui 200 apprentis de 13 à 18 ans venus de tous les coins de France et un nombre variable de petits païens de Paris et de banlieue qui viennent s’y préparer, quelques uns au baptême, tous à la première communion […]. L’Œuvre depuis sa fondation, a ainsi recueilli, logé, entretenu plus de 25 000 orphelins […]. Au point de vue social ; quelle perspective que le sauvetage de centaines de milliers d’enfants qui deviendront de bons, d’honnêtes ouvriers » (abbé Brottier, septembre/octobre 1926).
L’Association Notre-Dame de la première communion et de la persévérance « est érigée canoniquement dans le sanctuaire de l’Œuvre d’Auteuil et approuvée par Pie IX et Léon XIII ». « Cette association ou confrérie est une union de prières entre les enfants qui se préparent à la première communion de l’Œuvre d’Auteuil, et les fidèles, enfants ou adultes, de l’un ou l’autre sexe qui veulent s’unir. Pour être membre de cette association et avoir part, à perpétuité aux prières quotidiennes des prêtres, religieux et enfants de la première communion, il suffit d’envoyer son nom à M. le directeur 40 rue La Fontaine. On reçoit en retour une gracieuse image de Notre-Dame de la première communion. On conseille aux associés la récitation quotidienne d’un ‘pater’ ‘ave’ et ‘gloria’ et trois fois ‘Notre-Dame de la première communion et de la persévérance, priez pour nous’ ! (100 jours d’indulgence). On recommande spécialement de faire inscrire dans cette confrérie tous les enfants qui suivent le petit ou le grand catéchisme préparatoire à la première communion » (texte présent à partir de 1897).
L’Œuvre d’Auteuil par l’intermédiaire du Foyer rural qui place les enfants à la campagne fonde les maisons de Saint-Michel de Bretagne, de Saint-Charles du Vésinet et de la Motte-Grenet en Charente maritime. Avec la maison d’Auteuil elles abritent 700 enfants. En 1933 installation des premiers centres agricoles : Orphelinat Saint-Roch (Tarn-et-Garonne) orphelinat Saint-Martin (Indre-et-Loire) orphelinat Saint-Martial (Corrèze), etc. Ils comptent 1 200 orphelins en 1933, 1 800 en 1937. Les orphelins recueillis apprennent un métier (agriculture, mécanique, imprimerie, pâtisserie, cordonnerie, menuiserie, lithographie, etc. L’Œuvre vit des dons et de la vente de ses productions : pâtes, confiseries, divers produits alimentaires, travaux d’imprimerie.
« Malgré les agrandissements successifs, Auteuil, Le Vésinet, La Motte-Grenet, Saint-Michel de Bretagne, Saintry […] ne peuvent supporter plus que les 800 pensionnaires actuels. Le Foyer rural offre des possibilités très vastes, et il y a de plus l’immense avantage de rejoindre la grande idée du retour à la terre dont se préoccupent tous les esprits que la désertion des campagnes inquiète si justement […]. Les personnes qui voudront faire placer un enfant, devront le présenter 40 rue La Fontaine et fournir 1° certificat de baptême ou de première communion 2° bulletin de naissance 3° un certificat médical 4° un certificat du directeur du patronage et de l’école qu’il a fréquentés. Si l’enfant n’est pas baptisé ou n’a pas fait sa première communion, il devra suivre pendant trois mois, 40 rue La Fontaine à Paris, les cours de catéchisme de l’Œuvre de la première communion. Si l’enfant est accepté, l’Œuvre engagera immédiatement les pourparlers avec une famille et avertira les responsables de l’enfant du jour et de l’heure qui ont été fixés pour le départ. L’Œuvre place les pupilles à demeure à la campagne et les parents doivent s’engager à les y laisser au moins pour un an » (1933).
L’Œuvre reçoit des jeunes garçons âgés « de quatorze ans au moins et de 15 ans et demi au plus [...], orphelins de père ou de mère, ou abandonnés, [...ayant] des aptitudes pour l’un des métiers enseignés » (permanent). Puis l’âge d’admission s’abaisse jusqu’à 7 ans et un enseignement général peut leur être dispensé.
Contenu.
– Vie de l’Œuvre et de ses orphelinats : visites, bénédictions, messes ; nouvelles constructions ; portraits de ses bienfaiteurs. – Vie des orphelins qui lui sont confiés, témoignages d’anciens élèves. – Formation professionnelle des jeunes orphelins, travaux des apprentis. – Éditorial du directeur sur l’Œuvre, ses bienfaiteurs, la foi... ; articles de dévotion à Sainte-Thérèse de l’Enfant Jésus et au père Daniel Brottier, ancien responsable de l’Œuvre, mort en 1936 et dont l’Œuvre milite pour la béatification ; relation des grâces obtenues par son intercession. – Extraits littéraires de la France illustrée. – Appels aux bienfaiteurs, ventes de charité. – Bibliographie ; rébus ; publicité importante pour les productions de l’Orphelinat qui organise en particulier des tombolas et vend différents objets religieux. – Iconographie abondante.
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