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Titre : Revue pédagogique

Sous-titre : Sous les auspices et avec la collaboration de membres de l'Institut, professeurs et inspecteurs de l'enseignement public, ….. Puis pédagogique publiée sous les auspices du Ministère de l'Éducation nationale

Devient :

- Enseignement (L') public en (1927)

Date(s) :

1878 - 1942

Organe :

Commentaire organe : À partir de 1882, la revue est l'organe du Musée pédagogique puis elle est publiée sous les auspices du secrétariat de l’Éducation nationale.

Responsable(s) : Directeurs (de 1878 à 1882) : Charles Hanriot, professeur de faculté puis Hippolyte Cocheris, inspecteur général. À la mort de ce dernier, en 1882, le titre est repris par le Musée pédagogique.
Rédigé par des enseignants de tous les niveaux, des inspecteurs d'académie, des directeurs d'écoles.

Description matérielle : Parution annoncée mensuelle, en fait bimestrielle. 19/22 cm, 1300/400 p., 9/70 F.

Porte en tête au début : « Musée pédagogique et Bibliothèque centrale de l’enseignement primaire ».

Quelques changements dans le sous titre.

Lieu(x) d'édition :

Editeur(s) :

Commentaire édition : Siège social de la rédaction : 110 rue de Grenelle.

Objectif : Objectif du Musée pédagogique.

« Cet établissement central [le Musée pédagogique], avec ses riches collections françaises et étrangères, avec sa bibliothèque spéciale qui sera bientôt, dans son domaine propre, une des plus complètes d'Europe, avec ses échanges internationaux, ne rendrait pas tous les services qu'on est en droit d'en attendre s'il n'était qu'un dépôt ou un conservatoire : destiné presque exclusivement aux membres de l'enseignement primaire, il ne doit pas attendre leurs investigations, il doit en quelque sorte aller au-devant de leur curiosité, signaler à leur attention, mettre à leur portée les documents, les renseignements, tous les moyens d'instruction et de progrès qui lui parviennent, de quelque point que ce soit de la France ou de l'étranger. Analyses, traductions, rapports originaux, comptes-rendus de missions, d'expériences et d'études pédagogiques, chroniques du mouvement scolaire dans les divers pays, aucune forme de communication ne doit être négligé par le Musée pédagogique pour faire profiter notre personnel enseignant de tout ce qui s'est dit ou s'est fait de meilleur dans le monde entier. Or, il ne peut remplir cette partie de sa tâche que par la publication régulière d'un organe qui distribue en quelque sorte le trésor d'idées et de faits dont il est le dépositaire.
La revue que nous inaugurons est donc tout naturellement le bulletin du Musée pédagogique (juillet 1882).

Et de la revue.

« Tous ceux qui se préoccupent de l'avenir de notre patrie demandent que l'éducation populaire soit enfin élevée au niveau des droits et des devoirs attribués aujourd'hui à chaque membre de la communauté des citoyens.
Nous voulons apporter notre modeste concours à l'œuvre de l'éducation nationale et, encouragés par de hautes sympathies, nous entreprenons de fonder une revue ayant pour objet unique de généraliser les bonnes méthodes d'enseignement primaire.
Notre revue présentera le tableau du mouvement pédagogique en France et à l'étranger. Elle ne craindra pas de proposer à l'imitation de nos maîtres les procédés d'enseignement et d'éducation dont l'expérience des autres pays aura démontré l'efficacité.
Pour atteindre le but qu'elle se propose, la revue doit être à la fois théorique et pratique. C'est pourquoi, à l'exposé des méthodes les plus accréditées, nous joindrons de nombreuses applications, pour chacune des matières de l'enseignement. Chaque numéro comprendra trois parties. Dans la première, trouveront place des études comparées sur la législation de l'instruction primaire, l'histoire de l'éducation dans les temps anciens et chez les modernes, l'appréciation critique des méthodes en usage dans nos écoles ou dans celles des autres nations, et les vues générales sur les diverses branches de l'organisation scolaire. Dans la seconde partie seront traitées les questions de détail qui ont rapport à l'administration de l'école, au régime éducatif et à la bonne direction de l'enseignement.
La préparation au brevet, les variétés pédagogiques et autres rentreront aussi dans cette deuxième partie. Dans la troisième, les principes généraux et les notions détaillées, qui forment l'objet des deux premières parties, recevront leur application au moyen d'une série de petits devoirs pour les élèves et d'exercices variés, dont l'ensemble offrira aux maîtres un utile répertoire de sujets appropriés à leur enseignement quotidien.
Un feuilleton spécial, annexé à la revue, mais pouvant s'en détacher, donnera les nominations, arrêtés, décrets, circulaires et nouvelles intéressant l'instruction primaire » (Ch. Hanriot, janvier 1879).

« Par définition et par essence, la nouvelle Revue pédagogique n'est, pas plus que l'ancienne, un simple bulletin officiel et un recueil de documents administratifs. Notre rôle dans ce journal est avant tout d'encourager l'étude, de provoquer les travaux personnels, de permettre à toute opinion pédagogique de se produire et de se défendre, de donner carrière à une discussion libre et digne. Le personnel de l'enseignement et de l'inspection primaire, si nombreux aujourd'hui, n'est pas et ne doit pas être une arme de fonctionnaires silencieux et passifs. C'est un corps soumis, sans doute, aux règles de la discipline professionnelle, mais composée d'intelligences actives, vivantes, avides de progrès, toujours à la recherche du mieux, obligées de se surveiller et de se stimuler elles-mêmes sous peine de tomber rapidement dans la routine et l'impuissance. Partout où il y a des maîtres et des écoles, il faut qu'on pense et qu'on cherche, il faut qu'on améliore et qu'on perfectionne si l'on ne veut déchoir. C'est pour cela que l'administration n'a cru ni sortir de ses attributions ni contrevenir aux principes qui ont jusqu'ici dirigé sa conduite, en ouvrant largement aux membres de l'enseignement public et privé qui voudront répondre à son appel une sorte de tribune où ils pourront faire entendre leur voix, apporter leur témoignage, poser les questions ou essayer de les résoudre, mettre en commun, enfin, leur expérience, leurs doutes, leurs lumières. Ce journal fait pour eux pourra bientôt l'être par eux dans la plus large mesure, s'ils le veulent.
La revue telle que nous la souhaitons, c'est en quelque sorte un congrès pédagogique permanent et universel. Dès lors, elle vaudra surtout ce que la feront valoir ses collaborateurs nés, c'est-à-dire tous les amis de l'instruction primaire dans ce pays.
Les parties dont elle se composera sont indiquées d'avance par les explications qui précèdent et par les traditions du recueil qu'elle continue. Des articles de fond sur des sujets de doctrine, de critique ou d'histoire pédagogique ; quelques morceaux emprunts aux maîtres de la pédagogie étrangère ; un choix des rapports et des mémoires les plus intéressants et les plus instructifs pris parmi ceux qui sont adressés au ministre à la suite de missions ou d'inspections générales ; un échange de communications sur les questions d'intérêt scolaire que les circonstances mettront en lumière ou que nous signaleront nos lecteurs ; une revue de la presse française étrangère donnant la primeur à des articles ou des publications importantes qui ont trait à l'éducation ; un courrier de l'intérieur et un courrier de l'extérieur, double chronique du mouvement pédagogique en France et à l'étranger : tel est le cadre de la revue.
Pour le remplir, le comité de rédaction est assuré d'obtenir le concours d'écrivains et de penseurs qui veulent bien mettre leur talent au service de notre cause. Mais, le comité ne saurait trop le redire, cette revue est surtout une œuvre d'instruction mutuelle et, pour agir avec efficacité sur le corps enseignant, c'est dans le corps enseignant lui-même qu'elle compte trouver son point d'appui » (juillet 1882).

[Cette publication] « fait confiance au personnel enseignant, à ces milliers de professeurs et d’instituteurs qui savent qu’il n’y aurait point de relèvement pour notre pays s’ils n’apportaient pas à cette obligation sacrée toutes les générosités de leurs cœurs, toutes les forces de leur intelligence, toutes les ressources de leur expérience professionnelle […].
Au début d’une vie nouvelle de fraternité française, il est bon, il est indispensable que l’enseignement public groupe à leur intention les vérités propres à éclairer leur route, à orienter leur action […].
Ses rédacteurs […] s’efforceront de rassembler, à la suite des messages où le chef de l’État a frappé comme en une incorruptible médaille, les principes de sa doctrine sur l’École, les textes officiels, décrets, arrêtés, circulaires qui, jour après jour, la réalisent progressivement » (Jérôme Carcopino, janvier/février 1941).

Contenu.

Les objectifs donnent une idée du contenu de la revue. Précisons qu'elle contient également :
– Devoirs scolaires en orthographe, grammaire, style, arithmétique, géographie.
– Sujets de pédagogie mis au concours par la revue ; commentaires sur les meilleures réponses qu'ils inspirent.
– Préparation au certificat d'études primaires et au brevet de capacité ; rapports sur les examens des différents certificats d'aptitude pédagogique.
– Articles variés sur des établissements scolaires, des manifestations culturelles, des conférences, (tels que les « Jeudis de Villepreux »), des colonies de vacances, etc.
– Publication des acquisitions de la bibliothèque du Musée pédagogique, listes d'ouvrages offerts au Musée.
– Articles nécrologiques sur des personnalités du monde de l'enseignement et de la pédagogie.

En 1941-1942 :
– Discours de J. Carcopino, d’Abel Bonnard, du maréchal Pétain sur l’éducation ou la jeunesse française.
– Textes officiels réorganisant l’Éducation nationale ; publication des rapports destinés au maréchal Pétain et établis par le ministère à propos des bourses, de la gratuité de l’enseignement secondaire, du baccalauréat, du statut des fonctionnaires.
– Présentation abondamment commentée des réformes de l’enseignement public.
– Comptes rendus de conférences faites aux membres des chantiers de la jeunesse.
– Informations, commentaires et rapports sur les examens et concours.
– Articles sur l’exercice de composition française et sur son rôle dans l’orientation professionnelle.

Table des matières et Table générale (1878 - 1892).

Mot cle(s) :

Cote : Cote BnF: Microfilm 8° R. 1913 (1878 - 1926 : Revue pédagogique), Microfilm 8° R. 1913 bis (1927 -1942 : L’Enseignement public).
Cote INRP : P. 2.