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Presse de l'éducation

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Titre : Revue internationale de pédagogie. Internationale Zeitschrift für Erziehungswissenschaft. International Education Review.

Date(s) :

1931 - 1944

1948 -     ⇒

Organe :

Commentaire organe : Organe, à partir de 1951, de l’Institut de l’UNESCO pour l’éducation, établi à Hambourg.

Responsable(s) : Directeurs successifs de publication : professeur Friedrich Schneider à Cologne puis à Salzbourg et Dr Paul Monroe, directeur de l'International Institute of Teachers College à New York puis Dr Alfred Baeumler, professeur de philosophie à l'université de Berlin et Dr Isaac Doughton, Head Department of Education, State Teachers College à Mansfield (USA), Kenneth Robinson, Paul Fisk, Michael Green, Peter Sutton. En 1940, la revue n'a plus à sa tête que son directeur allemand, Alfred Baeumler.
Secrétaires successifs de la rédaction : Dr Theodor Wilhelm, de la Hochschule Lehrerbildung d’Oldenburg, Wilhelm Christian Schneider (Salzbourg), Jeremy Greenland, Maurice Byrne, Johanna Kesavan, Elke Schlinck-Lazarraga, Claudia Böttger, Hannelore Jäger, Evelyne Witt, Dietlind Broders.
Directeurs successifs de l’Institut de l’UNESCO pour l’éducation : Jaime Torrès Bodet, Walther Merck, M. Langeland, Dr Robinsohn, Ravindra H. Dave, P. Belanger.
Comité directeur international important. À noter pour la France : Roger Gal, Louis Legrand, Gaston Mialaret.

Description matérielle : Parution trimestrielle puis bimestrielle puis à nouveau trimestrielle. 25 cm, 660/320 p., 12 marks puis 1680 AF puis 28,50/56,75 NF, puis 40/186 florins.

Existence aussi au début d'un titre en italien Rivista internazionale di pedagogia qui disparît à la reprise de 1948.

Lieu(x) d'édition :

Editeur(s) :

Commentaire édition : Édité successivement à Cologne chez J.P. Bachem, à Berlin par la Weidmannsche Buchhandlung puis chez Duncker et Humblot, à Salzbourg chez Otto Müller Verlag, à a’s-Gravenhage (Hollande), à La Haye chez Martinus Nijhoff. Siège social de la rédaction : Unesco Institute for Education, 70 puis 58 Feldbrunnenstrasse (Hambourg).

Objectif : « Ce que j'attends de la Revue internationale, c'est un progrès scientifique et un progrès social.
En tant que revue scientifique, elle constituera un organe de premier ordre pour la pédagogie comparée. Or, la pédagogie comparée a besoin d'une revue qui se consacre entièrement à elle. Nous ne sommes qu'au premier début de cette science et il faut travailler à la constituer comme science véritable. La pédagogie comparée présente un aspect sociologique et un aspect psychologique. Du premier point de vue, elle a pour but de nous expliquer comment des groupements sociaux de structures semblables ou différentes aboutissent à des systèmes d'éducation convergents ou divergents. À cet égard, nous soupçonnons à peine à quelles raisons sociales profondes tient le grand mouvement contemporain de rénovation pédagogique. Une revue comme la Revue internationale, par la collaboration de représentants de tous les milieux et de toutes les nations, peut aider à résoudre ces problèmes. Du point de vue psychologique d'autre part, nous ne savons pas si l'enfant est le même partout ni à quel point son développement mental est influencé par le milieu adulte. Nous ne savons donc pas si les mêmes méthodes d'éducation morale, sociale ou même purement intellectuelle conviennent à tous les enfants. Là encore, nous avons besoin d'une centralisation des recherches et d'une revue qui fasse place à la psychopédagogie comparée.
Quant au progrès social que j'attends de la revue, il est considérable aussi. Les éducateurs ont tout à gagner à se connaître d'une nation à l'autre. Leur travail ne peut qu'être fécondé par la documentation sur ce qui se fait ailleurs. Non seulement, il importe de favoriser cette collaboration du point de vue de la compréhension entre les nations, mais encore du point de vue strictement technique et professionnel, une large information internationale est aujourd'hui nécessaire.
En tant que directeur du Bureau international d'éducation je ne puis donc qu'applaudir à votre tentative. L'idéal que je viens de définir est le nôtre, au Bureau international d'éducation. Mais nous n'en avons pas le monopole et nous sympathisons avec tout mouvement qui marche dans le même sens. À un certain point de vue, nous nous complétons même. En effet, en tant que revue indépendante, vous êtes plus libre que nous. Nos publications et notre bulletin étant purement impersonnels et, en un sens, officiels, nous ne pouvons que constater objectivement sans faire place aux points de vue trop particuliers. Tandis que vous êtes en état de défendre toutes les causes et de faire place aux campagnes les plus diverses. Nous nous complétons donc » (Jean Piaget, n° 1, avril 1931).

« La publication de cette revue vise à informer sur tous les problèmes théoriques et pratiques de la pédagogie, de la psychologie, de la sociologie éducatives, de l’éducation familiale, scolaire et sociale, sur les recherches en cours, les grandes rencontres internationales, et généralement sur l’évolution des problèmes éducatifs dans les divers pays du monde. Elle s’efforce en outre de créer un réseau d’informateurs dans les divers pays et d’obtenir des personnalités compétentes qu’elles lui signalent régulièrement les réalisations et les publications les plus importantes dans leur contrée [...].
Il faut qu’elle devienne un instrument sélectif d’information et de travail pour tous les éducateurs, les chercheurs et les spécialistes qui ont rapport avec les problèmes éducatifs » (R. Gal, n° 1 de 1962).

Objectif de l’Institut de l’UNESCO.

« La création de l’Institut de l’UNESCO pour l’éducation de Hambourg en 1951 a été certainement l’une des créations les plus prometteuses pour l’avenir et les plus fécondes dans l’immédiat parmi celles que la grande institution pour l’avancement de la science, de l’éducation et de la culture a créées dans le monde, au sortir de la dernière guerre. L’une des plus originales aussi, des plus pratiques, diffusant le plus utilement les grands principes de coopération et de compréhension, non seulement sur le plan des idées mais aussi sur le plan d’un travail en commun, objectif, très proche des utilisateurs et prenant appui sur leur travail même dans leur propre pays [...].
Les premières intentions étaient nettement pacifistes. Au sortir de la guerre et du nazisme, il s’agissait selon les statuts d’établir en Allemagne un centre de contact entre les éducateurs de différents pays, et de leur permettre aussi de comparer et d’échanger, sans préjugés de nationalité, de race ou de culture, leurs connaissances et leurs expériences dans les divers domaines de la pédagogie ;
d’entreprendre des recherches concernant les principes et les objectifs fondamentaux de l’éducation et d’examiner les méthodes pédagogiques les plus efficaces, en utilisant en particulier les méthodes scientifiques modernes de la psychologie, de la pédagogie comparée, de la sociologie, etc. ;
de participer à l’action entreprise par l’UNESCO en vue d’obtenir le soutien entier des éducateurs dans sa campagne pour le maintien de la paix, et dans la mise en œuvre de son programme d’éducation pour la compréhension internationale.
Avec l’évolution des événements, on jugea bon d’étendre la portée même de ce travail, primitivement centré sur l’Allemagne et à faire de l’Institut simplement ce centre d’échanges et de compréhension [...]. Financées d’abord par les contributions de quelques pays et de l’UNESCO, les activités de l’Institut sont actuellement supportées essentiellement par l’UNESCO et aussi par la République fédérale d’Allemagne, ainsi que par la ville de Hambourg » (R. Gal, n° 1 de 1962).

Contenu.

Avant 1940 chaque article est publié dans la langue de son auteur, anglais, français ou allemand, et accompagné d'un résumé dans les deux autres langues. Les contributions concernent essentiellement les États-Unis, l'Angleterre, la France et l'Allemagne, mais quelques autres pays européens sont également concernés. Les articles en français concernent notamment les nouvelles expériences pédagogiques comme celles de Freinet, la formation des maîtres, l'éducation des jeunes filles, la comparaison internationale entre les systèmes éducatifs, les réformes pédagogiques, etc. ainsi que de comptes rendus de congrès internationaux d'éducation.

Pendant la guerre, la revue est, malgré son titre trilingue, essentiellement rédigée en allemand. Ses articles peuvent concerner néanmoins d’autres pays que l’Allemagne et l’Autriche. Ils sont suivis d’un résumé en français, anglais, italien. Ils sont d’inspiration nationale-socialiste. La collaboration provient d’auteurs dont les pays sont proches de l’Allemagne : Japon, Slovaquie, Espagne, Italie, Portugal, Croatie, Bulgarie, Roumanie, etc.
– Articles sur hérédité et éducation, les sciences de l’éducation, les idées pédagogiques en Allemagne.
– Nouvelles brèves concernant l’éducation dans différents pays dont la France.
– Bibliographie et en particulier bibliographie de l’histoire de l’éducation allemande ; tribune libre.
– Numéro spécial consacré au philosophe et pédagogue allemand Jean-Frédéric Herbart.
– Quelques articles en français sur les bibliothèques scolaires, provenant du Bureau international de l’éducation (Genève), sur l’éducation dans l’Europe nouvelle, compte rendu d’une conférence faite en 1941 à l’Institut allemand de Paris « l’École à l’époque de la mobilisation totale des énergies nationales ».

Après une interruption de quatre années au lendemain de la guerre, la revue réapparaît en 1948 avec des contributions dans les trois langues d’origine : français, anglais, allemand. Celles-ci sont suivies d’un résumé dans les deux autres langues mais progressivement l’anglais tend à devenir exclusif.

La revue acquiert à nouveau une dimension internationale et prend ses distances avec ce qu’elle a publié pendant la guerre. Elle se réclame de ses premières origines (1931) : « grâce au professeur Friedrich Schneider qui a collaboré à sa fondation et appartient au comité directeur, une certaine continuité est assurée avec la Revue internationale de pédagogie qu’il avait, dès avant la dernière guerre, fondée et dirigée. Malgré cette parenté, la présente revue – il faut le souligner – est d’une conception toute nouvelle. Le lien qui l’unit à l’Institut de l’UNESCO pour l’éducation de Hambourg en garantit le caractère indiscutablement international et l’indépendance à l’égard de tout préjugé nationaliste » (le comité directeur, n° 1 de 1955).
– Nombreux articles sur l’éducation scolaire, extra-scolaire, périscolaire dans différents pays : l’enseignement, la pédagogie, l’innovation pédagogique, l’éducation comparée, l’échec scolaire, la délinquance des mineurs, le rôle de l’éducateur, l’éducation des parents, l’éducation populaire, l’éducation des adultes, l’éducation permanente, la formation professionnelle.
– Psychologie de l’enfant, les jeunes en Europe occidentale.
– Articles sur la sociologie de l’éducation, l’éducation et le nouvel ordre économique, l’éducation à la paix, les femmes et l’éducation.
– Moyens audiovisuels dans l’éducation, la technologie de l’éducation et les mass media ; équipement et constructions scolaires.
– Articles sur l’éducation dans le Tiers-monde, l’éducation pour les enfants des travailleurs migrants.
– Annonces et comptes rendus de congrès internationaux, communiqués divers ; bibliographie.

Table des matières et index des auteurs.

Mot cle(s) :

Cote : Cote BnF : 8° R. 41074 (inc. ; 1931 - 1980).
Cote INRP : P. 2084 (1981 ->).