Objectif : « L'éducation des femmes est une des questions qui ont occupé le plus vivement l'opinion publique depuis quelques années [...]. Le Conseil supérieur de l’Instruction publique a consacré à cette même question de longues délibérations, et les ministres, Grands maîtres de l’Université, y ont donné une sanction, en publiant les décrets qui organisent, en détail, les établissements de l’enseignement supérieur destinés aux jeunes filles. Des programmes ont été imposés, réglant minutieusement l'ordre des études, leur objet et fixant les méthodes qui devaient être employées. Faut-il applaudir sans réserves à ce beau zèle, se louer de cette action officielle, souscrire à ces décrets, accepter ces programmes ? Nous ne le pensons pas. Plus d'une fois, on a fait fausse route en toute cette entreprise.
Quand il eût fallu se contenter d'apporter à l'éducation des jeunes filles quelque amélioration, on l'a bouleversée de fond en comble [...].
On est parti, dans cette campagne, de plusieurs principes absolument faux, tels que ceux de l'égalité de la femme et de l'homme devant la science [...].Par aversion du christianisme, on a tenu à faire, avant tout, le contraire de ce qui avait été fait, et non content de bannir de l’école la religion qui y a sa place naturelle, on n’a cru pouvoir mieux agir qu’en bannissant aussi de l’éducation les traditions de la pédagogie chrétienne[…].
Nous le disons sans parti-pris : l'organisation de l'éducation des jeunes filles, telle qu'elle est sortie de ces discussions et telle que l'État l'a comprise depuis quelques années, est déplorable et ne peut que produire des plus mauvais fruits [...].
Enfin, quand il est avéré que les programmes édictés par l'État chargent outre mesure les études des jeunes filles, encombrent leur esprit de notions hors de leur portée, à peu près toujours inutiles, et trop souvent fâcheuses, est-ce remédier au mal ou l'agrandir, que de blâmer platoniquement ces programmes, d'un côté, – en les acceptant servilement, de l'autre [...] ?
C'est à combattre ces illusions et ces erreurs que nous destinons cette modeste revue » (abbé Le Nordez, n° 1, janvier 1886).
Contenu.
– Réflexions sur l'éducation en général ; textes de Fénelon, Rollin, Bossuet, Dupanloup, Mme Campan, notamment.
– « Lettres à ma fille » : conseils destinés à la jeune fille concernant son éducation, son rôle comme fille, épouse et mère.
– Causerie sur la pédagogie et la psychologie de l'enfant.
– Programme et comptes rendus des conférences Sainte-Geneviève ; comptes rendus des assemblées générales.
– Éléments de droit usuel ; conseils d'économie domestique et d'hygiène.
– Poèmes ; variétés ; récréations instructives ; voyages.
– Bibliographie ; iconographie
En 1894 : informations sur l’Œuvre de Jeanne d'Arc, association dont le but est de répertorier tous les documents concernant Jeanne d'Arc : livres, photos, statues, etc., et qui milite pour sa canonisation et dont le président de l’Œuvre est également l’abbé Le Nordez.
Table des matières.
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