Objectif : Objectif et Contenu.
« Quand le bien a commencé, a-t-on dit, il suffit qu'il dure pour devenir meilleur. Les rédacteurs des Annales de l’éducation n’ont rien à désirer, si leurs lecteurs trouvent que ce mot peut s'y appliquer. En commençant ils ont tâché de les rendre bonnes : elles durent ; ils espèrent qu’elles deviendront meilleures […]. Plus ils se sont occupés d'éducation, plus la réflexion a confirmé leurs principes. Ils n’ont cherché, ils ne chercheront jamais que ce qui est vrai ; ils sont convaincus que la vérité seule est utile […]. Indiquer le but vers lequel l'éducation doit tendre, et les principes fondamentaux qui doivent présider à sa marche, quelle que soit la route qu'elle suive pour y arriver, voilà tout ce qu'ils croient possible. Ils voudraient éclairer leurs lecteurs, et ne prétendent point les diriger ; c'est à leur raison qu'ils s'adressent, et c'est par elle seule qu'ils essaient d'exercer sur leur conduite une influence qui cesserait, à leur avis, d'être salutaire, si elle voulait s'étendre plus loin, c'est-à-dire dominer de plus près. Telle est l'intention des articles généraux destinés à prouver et à développer les principes de l'éducation ; quelques-uns de ces articles se bornent à une discussion philosophique ; d'autres, comme le ‘Journal adressé par une femme à son mari sur l'éducation de ses deux filles’, font suivre l'application de ces principes dans un cas particulier et à des caractères donnés. Ces mêmes principes se trouvent rattachés à l'histoire de la raison humaine, dans l'examen des opinions qu'ont eues à ce sujet les hommes distingués de divers pays et de différents siècles qui s'en sont occupés spécialement ou par occasion. On a déjà rappelé et discuté celles de Rabelais, de Montaigne, de Kant. On présentera et l'on discutera, de la même manière, celles de Fénelon, de Locke, de Rousseau, de Pestalozzi et de plusieurs autres. L'éducation physique a été traitée dans son ensemble, par un homme capable de la concevoir. L'ouvrage qu'il nous a communiqué dans ses lettres touche à sa fin ; il aura conduit l'enfant jusqu'à l'âge où il devient homme, et envisagé, sous le point de vue le plus général, les grands changements qui s'opèrent dans son être physique pendant cette période de la vie. Il reprendra ensuite successivement les diverses maladies de l'enfance, leur caractère, les circonstances qui les accompagnent, et indiquera les principaux remèdes qu'on y peut appliquer. Des ‘Lettres sur l’étude de la physique et de la chimie’, et sur celle de l'histoire naturelle, sont destinées à donner aux parents des notions exactes sur l'état de ces sciences […]. Les sciences naturelles ont aujourd'hui une utilité si étendue et inspirent un intérêt si général qu'elles sont une partie essentielle de toute bonne éducation […]. Des ‘Contes’ et des ‘Voyages’, qui ont pour but de faire bien comprendre aux enfants de toute nature de leurs devoirs et de les instruire en amusant leur jeune imagination, ne sauraient être déplacés dans un recueil qui s'adresse aux parents […]. Enfin, les Annales de l’éducation rendront un compte exact des ouvrages qui paraîtront sur ce sujet, et dont les parents pourront se servir […]. Tel est le plan, telle sera la marche des Annales de l’éducation : les rendre aussi complètes et aussi variées qu'il sera possible en ne perdant jamais de vue l’utilité, tel est le but des rédacteurs ; atteindre à ce but est leur unique désir » (F. Guizot, janvier 1813).
Les Annales de l'éducation contiennent également :
– Extraits d'ouvrages pédagogiques et présentation de méthodes d'enseignement, en particulier celle de L. Gaultier. – Articles et nouvelles sur l'éducation et l'instruction dans différents pays : Angleterre, Allemagne, France, Suisse et, surtout, États-Unis. – Listes d'ouvrages sur l'éducation parus à l'étranger, en particulier lors de la Foire de Leipzig.
Table des matières semestrielle et récapitulative au dernier volume.
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