Responsable(s) : Directeur de la publication : Jacques Brunetti.
Comité de direction : Cosnard, ancien directeur d'école publique, Parisot, directeur de l'école publique d'Abidjan-Plateau, Dr J.-B. Ekpa, représentant des parents d'élèves, Tano, représentant du Syndicat national des instituteurs, Acky, représentant des mouvements de jeunesse et de la Fédération des œuvres laïques.
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Objectif : « Il n'est pas excessif de dire que l'école publique a fait la France actuelle, telle qu'elle est considérée dans le monde : la terre humaine par excellence. Les habitants de la métropole sont tellement imprégnés de la mentalité qu'a diffusée, depuis trois quarts de siècle, l'école publique jusque dans les régions les plus reculées, qu'ils sont portés à ne plus voir suffisamment son immense œuvre.
Ce n'est pas le cas pour le corps enseignant d'Afrique noire. Il constate à tout instant que l'obstacle premier, énorme, à l'évolution du pays, à son accès aux idées de liberté et d'égalité, à l'humanisme qui donne tout son sens à la vie, est le manque d'écoles.
L'école publique commence avec de faibles moyens. C'est alors que se dessine la perspective de l'immense besogne : instruire et éduquer pour lutter contre les routines désastreuses, les coutumes haïssables parce qu'inhumaines, les superstitions, les maladies ; pour promouvoir la large philosophie humaine que les petits et les humbles ont toujours si opiniâtrement reconnue leur […].
Ici le personnel enseignant peut d'emblée faire du travail positif. C'est d'autant plus facile que l'Africain sent profondément la valeur de l'école. On constate que toute la vie des jeunes, gravite autour d'elle.
Il leur manquait un journal où serait apparu leur monde si particulier et si concret, et non l'univers des illustrés européens pour la jeunesse, incompréhensibles ou compliqués pour eux parce que basés sur des critères qui, ici, sont inconnus ou différents […].
Samba doit être le journal de tous les écoliers et écolières d'Afrique noire qui fréquentent l'école publique. Il désire leur faire sentir qu'ils appartiennent tous, de Dakar à Brazzaville, à la même grande famille qui étudie dans une atmosphère de tolérance (de respect mutuel des croyances, devrions-nous dire), en faisant le lent apprentissage de l'humanisme. Samba constitue donc le lien idéal des élèves et des anciens élèves de l'école publique, le trait d'union indispensable des organisations postscolaires et périscolaires qui seront nombreuses, dans un avenir proche, si le corps enseignant prend, en temps voulu, les initiatives indispensables.
À cet effet, Samba est ouvert à tous les maîtres. Sur leurs conseils ou sur le désir de leurs organisations, toutes les chroniques peuvent être créées » (n° 1, mars 1956).
Contenu.
– Nombreuses histoires pour enfants, plutôt moralisantes, souvent illustrées par des dessins ou des photographies, et adaptées au milieu africain ; bandes dessinées, feuilletons, histoires de victimes de larcins favorisés par l'ignorance et par la croyance dans les sorciers : « si tu es pauvre, l'école te donne les moyens de mieux vivre ».
– Réponses à des questions d'enfants africains, en particulier sur leur milieu naturel, leurs camarades, ou sur la France.
– L'examen d'entrée en sixième : sujets et corrigés.
– Conseils d'hygiène et de soins.
– Quelques articles destinés aux filles : comment élever un bébé, apprendre à coudre, à broder, à faire la cuisine, …
– Récit de la visite d'Houphouët Boigny, ministre du gouvernement français en 1956, en Côte d'Ivoire, son pays.
– Photographies de Côte d'Ivoire, nouvelles de toute l'Afrique, reportages sur les usines.
– Pages pour les parents.
– Jeux ; publicité.
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