Objectif : Objectif des ENIL.
« Pendant de nombreuses années, à des jeunes gens possédant une formation générale de différents niveaux, les écoles d'agriculture pratiques, régionales ou nationales, ont pu donner un ensemble de connaissances portant sur les sciences physiques, chimiques et biologiques, ainsi que sur les techniques agricoles simples ou approfondies. Cependant, compte tenu des moyens pédagogiques propres à chaque école, les diplômes délivrés portaient la marque des établissements ou de leur spécificité. Ainsi les écoles nationales de l'industrie laitière (ENIL) sont apparues, dès l'origine, comme des établissements fortement spécialisés. Entre autres missions, les écoles d'agriculture devaient participer aux actions de vulgarisation des techniques en agriculture. Les résultats ont été variables, en fonction des enseignants et des circonstances locales. Certains établissements ont pu créer et entretenir des contacts fructueux avec les professionnels, contribuant ainsi au progrès et pouvant dispenser, de ce fait, un enseignement apprécié, faisant appel à une expérience vécue. Tel a été le cas des ENIL [...]. Les ENIL, fortement appuyées par leurs anciens élèves et les demandeurs de main-d'œuvre, ont préféré demeurer des établissements à enseignement technologique marqué. En s'efforçant de concilier les besoins propres de la profession et le cadre général des examens, elles ont adopté les terminologies des diplômes de l'enseignement agricole […] en élaborant des programmes, des méthodes pédagogiques et des structures d'examen imprégnées par les réalités des métiers du lait […]. C'est ainsi que les ENIL ont élaboré et mis en place de nombreuses actions techniques. En créant notamment l'Association nationale pour la formation et le perfectionnement du personnel de l'industrie laitière (ANFOPEIL), l'enseignement laitier a certainement contribué à développer encore les liens qui unissent professionnels et enseignants. Cette spécificité de l'enseignement et ce contact permanent avec les professionnels devaient conduire tout naturellement les responsables à chercher une voie d'expression. La revue qui paraît aujourd'hui en porte témoignage. Puisse cette nouvelle publication vaincre d'une part les difficultés inhérentes à toute entreprise de cette nature et d'autre part, surtout, montrer l'intérêt d'une collaboration confiante et efficace du service public et d'un grand secteur de notre économie agricole » (G. Constant, directeur général de l'Enseignement des études et de la recherche du ministère de l'Agriculture, n° 1, octobre 1975).
Et de la revue.
« La revue doit être une notice permanente de l'enseignement laitier, c'est-à-dire des écoles de laiterie, du Centre national de formation des apprentis laitiers et de l'Association nationale de formation et de perfectionnement du personnel de l'industrie laitière, structures qui permettent aux ENIL d'assumer des actions pré et post-scolaires […]. Ne nous leurrons pas, notre revue est d'abord destinée essentiellement aux techniciens. Depuis une décennie, ces derniers font des complexes à force d'entendre vilipender leur spécialité et monter au pinacle les sciences économiques, comme la gestion, l'informatique, etc. Il faut les aider à bien comprendre ce qu'ils font, leur donner des explications de détail, des éléments de comparaison et de concertation […]. Ainsi donc, notre objectif est que l'enseignement laitier participe à fond à sa revue […]. Ce n'est pas la revue d'une école mais de toutes » (G. Brenet, n° 1, octobre 1975).
Contenu.
– La technologie laitière dans le monde, l'innovation (nouveau matériel, emballages, …), l'économie laitière.
– Informations diverses : congrès, stages, bibliographie, nominations, promotions.
– Rubrique de l'ANFOPEIL, courrier des lecteurs, petites annonces ; publicité abondante.
Un tiers de la revue se compose d'articles divers : les ENIL de Poligny et de Surgères, la production du lait, les progrès récents dans la fabrication du fromage, …
À partir de 1979 la publicité est plus présente mais la revue devient aussi plus pédagogique, rendant compte d'expériences faites par l'École de Poligny, la station de recherches, le laboratoire départemental et la cave coopérative d'affinage du Comté. On trouve donc aussi :
– Articles techniques et professionnels sur la production du lait et du fromage, sur les progrès dans l'industrie laitière.
– Articles à visée pédagogique, rédigés par des ingénieurs en agronomie et surtout par des professeurs techniques des ENIL (le plus souvent celle de Poligny). Ces articles sont techniques et détaillés, dotés de nombreux schémas.
– Compte rendu du colloque du centenaire de l'enseignement laitier (en mai 1988) faisant aussi le point sur les formations ; comptes rendus des congrès internationaux de laiterie, des salons internationaux de l'équipement laitier.
– Vie des amicales, vie des écoles, stages proposés par l'ANFOPEIL.
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