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Titre : Éducation (L') enfantine

Sous-titre : Journal mensuel d’initiation maternelle puis Revue d’éducation pour les écoles maternelles, les classes préparatoires, les jardins d’enfants

Date(s) :

1903 -     ⇒

Commentaire filiation : L’Éducation enfantine se considère comme la suite de L’Ami de l’enfance (voir à ce titre).

Responsable(s) : Directreurs successifs de publication : Claire Depoully, directrice d’école maternelle, Mlle H.-S. Brès, Mme Herbinière-Lebert, inspectrice générale des écoles maternelles, G. Duchâteau, Philippe Swetschin, Jean-Jacques Nathan avec Anne Duchemin et Yvette Jenger, Bertrand Éveno ; rédacteurs en chef successifs : Marie-Louise Vert, directrice d’école maternelle à Paris, conteur, poète, A. Langlois-Meurinne directeur de rédaction avec M. Cubertafon en 1988 conseillère éditoriale puis rédactrice en chef.
Rédigé par des inspectrices, des directrices, des institutrices d’écoles maternelles, des médecins, des pédagogues et des journalistes.

Description matérielle : Parution mensuelle puis tous les vingt jours puis bimensuelle (jusqu’en mars 1942) puis mensuelle. 21 puis 27 cm, 100/660 p., 3/750 AF puis 7,50/198 NF.

Porte en en-tête jusqu’en 1966 : « L’enfant : ses jeux, ses travaux, ses joies ».

Les trois premiers numéros portent comme titre La Vie enfantine.

Lieu(x) d'édition :

Editeur(s) :

Commentaire édition : Sièges sociaux successifs : 18 rue Condé, 16 rue des Fossés-Saint-Jacques, 18 rue Monsieur-le-Prince, 9 rue Méchain puis à Gentilly (Val-de-Marne) 3-5 av. Gallieni.

Objectif : « Au temps où les fées allaient de baptême, rien ne leur semblait trop beau pour leur filleul...
Les marraines et les parrains du journal que voilà pensent de même, et ils voudraient, par l’intermédiaire de ces pages, envoyer à beaucoup d’enfants ce qu’il y a de meilleur au monde ; santé, joie, bonté [...].
Eh bien, il faut résolument tendre à réaliser ce rêve de progrès et de bonheur pour les petits enfants. Aussi chercherons-nous partout des conseils : auprès des savants pour apprendre les limites des facultés enfantines, les études qui les dépassent et les précautions et atermoiements nécessaires vis-à-vis des organes incomplètement formés. Certes, il y a un précoce éveil d’intelligence et de curiosité qu’il faut alimenter... Mais avec combien de ménagement !
Comme hygiénistes et médecins, d’autres nous diront quelles influences morbides menacent le berceau, quels soins sont propres à assurer la santé et à développer les forces.
Enfin, de toutes époques et de tous pays, nous convoquerons les éducatrices et les éducateurs d’instinct ou de profession, pour dire comment, lentement, patiemment, prudemment, on suggère une qualité pour la mettre à la place d’un défaut naissant, comment on crée une bonne habitude et comment, à l’école maternelle d’une façon toute particulière, on doit faire avec une foule venue d’ici et de là, un monde en miniature où s’ébauchent et s’exercent les vertus sociales de l’avenir. Voilà l’œuvre entrevue par les amis de ce petit journal et pour laquelle celui-ci sollicite sympathie, conseils, critiques, enfin tout ce qui aide à mieux faire » (H.S. Brès, avril 1904).

« [Nous voulons] faire de l’Éducation enfantine la revue moderne d’éducation pour les petites classes maternelles, enfantines et préparatoires » (n° 1 de 1945).

« Notre programme d’action
Fidèle à une longue tradition, L’Éducation enfantine entend demeurer la revue des écoles maternelles ; mais depuis longtemps déjà les méthodes actives employées dans ces petites écoles sont préconisées pour les classes enfantines - véritables classes maternelles annexées à une école primaire, disent les textes officiels - et pour les cours préparatoires. Cette doctrine semble devoir être consacrée officiellement dans le projet de réforme de l’enseignement qui doit sous peu voir le jour.
Au reste, le rattachement du cours préparatoire à l’école maternelle est effectif dans beaucoup d’endroits et, seule ou à peu près, la question des locaux s’y oppose ailleurs. L’accord paraît unanime quant au principe de l’unification des méthodes.
Or, si une même pédagogie est nécessaire jusqu’à sept ans, elle diffère sensiblement de celle qui convient aux plus grands. C’est dire qu’une formation particulière devrait être donnée aux maîtres et aux maîtresses chargées des petites classes.
Cette idée nous est chère. Nous avons pensé que cette revue pourrait, dans une certaine mesure, la mettre en pratique en contribuant à la préparation du personnel spécialisé des cours préparatoires et des écoles maternelles.
L’Éducation enfantine va donc s’adresser désormais non seulement aux écoles maternelles, mais aussi aux cours préparatoires, qui en sont le naturel prolongement » (n° 1 de 1945).

« Aujourd’hui, vous découvrez une revue rénovée, dans sa forme et dans son contenu [...]. Pour le contenu, votre revue s’organise selon deux axes : la formation et l’information.
La formation, “le cœur pédagogique”, a été confiée à une équipe d’IDEN et de conseillers pédagogiques [...] qui apportent leur caution scientifique aux dossiers et aux fiches pédagogiques qui les accompagnent. Chaque mois, sur un sujet donné, la présentation des travaux de la recherche et de l’expérimentation des pratiques, viendra féconder la réflexion de l’enseignant et le guider dans son activité de classe. Avec la collaboration d’enseignants et de journalistes, L’Éducation enfantine vous propose certaines informations du monde extérieur et vous offre la possibilité d’en exploiter la richesse. Communiquer avec l’environnement signifie également accueillir le regard des partenaires ; tout au long de l’année, une psychologue scolaire et diverses personnalités confrontées à l’univers maternel vont s’exprimer dans L’Éducation enfantine. Vous informer, c’est aussi enrichir votre patrimoine personnel d’idées et de matériaux, en vous faisant partager les ressources issues de l’école. C’est pourquoi L’Éducation enfantine nouvelle sera un lieu d’échanges et une bourse d’idées entre les enseignants » (B. Éveno, septembre 1988).

Contenu.

Revue très illustrée et structurée de la même façon presque tout au long de son existence.
Elle est composée de deux parties :
I.– Partie générale.
– Articles, points de vue, réflexions sur le métier d’institutrice, l’école maternelle et l’éducation périscolaire, écrits par des inspectrices de l’école maternelle.
– Articles de formation et de réflexion sur des questions pédagogiques, présentation des mouvements pédagogiques, études, expériences, enquêtes auprès des maîtres pratiquant les nouveautés pédagogiques, présentation de travaux sur la petite enfance.
– Articles d’éducation morale : la responsabilité, les bonnes habitudes... ou d’éducation pratique : les problèmes quotidiens que pose l’enfant à l’instituteur comme la sieste, la règle du jeu, la justice ; articles sur le rôle social de l’école.
– Page de savoir-faire pratique qui facilite la vie quotidienne dans la classe : rangement, bricolage, organisation du coin des activités...
– Articles documentaires sur la psychologie de l’enfant ou plus pratiques comme la rubrique « le regard du psychologue » ; série d’articles sur les problèmes psychopédagogiques des enfants différents : sourds, handicapés moteurs, déficients moteurs cérébraux...
– Articles d’hygiène, de santé, de diététique.
– Conseils à l’intention des parents pour un meilleur dialogue institutrice - famille.
– Présentation de techniques nouvelles : la linogravure, l’audiovisuel...
– Activités de l’Organisation mondiale pour l’éducation préscolaire (OMEP), de l’Association des institutrices des écoles maternelles ; présentation du Bureau international d’éducation, travaux du Comité français pour l’éducation périscolaire...
– Exposé de ce qui se fait en France, à l’étranger : expériences pédagogiques, comment devient-on éducatrice aux États-Unis, l’éducation périscolaire en Italie…
– Portraits de grands éducateurs : J.-J. Rousseau, Platon, H. Wallon, O. Decroly, J. Dewey, M. Montessori, le professeur Zazzo... ; interviews de partenaires de l’école maternelle.
– Informations sur le certificat d’aptitude à l’inspection des écoles maternelles : date des épreuves, programme, sujets, conseils, résultats ; liste des postes vacants, nominations.
– Cours « Pauline Kergomard » de formation continue (date, programme, conférences), de l’association L’École des parents ; stages CEMEA, (danse rythmique, marionnettes).
– Présentation de matériel éducatif, liste de films fixes, bibliographie, mémento administratif.
– Prix récompensant des directrices d’écoles maternelles, carnet, concours de photos.
– Courrier des lecteurs, petites annonces, jeux.

De 1949 à 1966 un supplément illustré en couleur propose des jeux sensoriels : jeux d’observation, d’identification, de préparation à la lecture, au calcul... ,remplacé par un grand dessin ou un poster pour favoriser l’expression.
À partir de 1958 apparaît une rubrique consacrée aux débutantes (législation, jeux, préparation de classe, rapport école - famille). En 1968, une rubrique science et éducation présente des faits scientifiques ayant une influence sur la pédagogie. En 1970, figure le programme de radio scolaire pour les classes maternelles. À partir de 1988 un dossier par numéro fait le point sur un problème précis : l’enfant à la maternelle, l’enfant et son corps, les mathématiques, le jeu éducatif.

II.– Partie pratique ou partie scolaire qui s’intitule ensuite fiches pédagogiques et fiches ressources.
Cette partie évolue dans la présentation, pour une utilisation plus facile, et dans le contenu, en fonction de l’évolution des méthodes pédagogiques. Elle se subdivise par tranches d’âge ou par niveau.
– Pour les plus petits : informations et propositions d’exercices dans le domaine des activités manuelles, de l’expression corporelle ; suggestions d’activités, d’exercices sensoriels et d’observation, d’éveil musical, activités pluridisciplinaires autour d’un conte, d’un thème.
– Pour les plus grands : apprentissage des techniques dans les domaines de l’écriture, de la lecture, des mathématiques, de l’éveil scientifique.
– Marionnettes puis activités d’expression et de création : les contes et comptines, la poésie, l’éducation musicale par le chant, l’audition d’œuvres musicales, le rythme, la danse.
– Fiches sur l’utilisation de l’audiovisuel.

À partir de 1969 apparaissent de nouvelles fiches pratiques pour les classes maternelles rurales : mobilier, aménagements, outils, organisation, activités spécifiques...

À partir de 1990 on note une ouverture vers l’Europe avec la présentation de la scolarisation enfantine dans les pays de la communauté européenne.

Mot cle(s) :

Cote : Cote BnF : Microfilm M 11277 (inc. ; 1904 - 1959), 4° R. 2248 (1960 ->).