Objectif :
« L’auguste Pie IX, de sainte mémoire, avait précédemment tracé les règles de l’enseignement populaire […] : “La doctrine chrétienne”, écrivait-il “doit avoir la première place en tout ce qui concerne, soit l’éducation, soit l’enseignement, et dominer de telle sorte que les autres connaissances données à la jeunesse y soient considérées comme accessoires”. Nous n’avons pas besoin d’insister pour faire comprendre la haute sagesse de ce programme […].
Il a fallu pour le contredire une secte nouvelle, ennemie de toute religion et de toute vraie liberté, dont les membres se sont appelés francs-maçons ou libres-maçons, parce qu’ils ont formé le projet de bâtir l’édifice de la société civile, en repoussant systématiquement l’autorité paternelle de Dieu, le salut apporté au monde, par Jésus-Christ, son fils et les bienfaits répandus sur la terre par l’Église catholique […].
Comment donc pourrions-nous demeurer insensibles, en présence du zèle infernal de ceux qui s’acharnent à étouffer dans l’enfance non seulement la vie surnaturelle, mais même les premiers germes de la foi ?
Grâce à Dieu, les pères de famille présentent encore leurs enfants au saint baptême, […] nos instituteurs et nos institutrices sont baptisés et enfants de la sainte Église.
Malheureusement, ils rencontrent aujourd’hui beaucoup d’obstacles, lorsqu’ils veulent suivre dans l’accomplissement de leur noble tâche, les inspirations de l’Évangile et de leur conscience. La plupart des livres scolaires sont écrits par des hommes qui méconnaissent les dogmes fondamentaux de la religion et les maîtres chrétiens ont souvent de la peine à trouver des livres et des devoirs en rapport avec leurs sentiments religieux. C’est pour seconder le désir qu’ils ont de remplir fidèlement leurs obligations, que nous avons entrepris la publication de L’Éducation catholique. Désireux de suivre en tout la direction infaillible du vicaire de Jésus-Christ nous étudierons, dans les écrits des docteurs, dans la pratique des âges de foi et dans les enseignements des pasteurs de l’Église, les meilleures méthodes d’éducation populaire.
Notre première préoccupation, on le comprend, sera de faire connaître les moyens à prendre pour donner aux enfants une instruction chrétienne vraiment sérieuse, et pour les affermir dans la connaissance des vérités de la foi et des pratiques religieuses, qui sont la sauvegarde de la vertu.
En même temps nous ne négligerons rien de tout ce qui est utile au progrès de l’enseignement primaire : les principes de la lecture, de la grammaire et du calcul seront exposés avec soin dans notre bulletin et accompagnés d’exercices pratiques choisis de manière à faciliter l’application des règles, en formant l’esprit et le cœur des enfants. Nous apporterons une attention spéciale aux études historiques dont plusieurs écrivains abusent pour conspirer contre la vérité. Nous traiterons aussi les questions pédagogiques les plus utiles ; en un mot cette revue embrassera une série d’exercices qui suffiront pour préparer convenablement les candidats au brevet élémentaire de capacité […].
Notre publication ne s’adresse pas seulement aux instituteurs et institutrices chargés de la direction d’une école, mais encore aux parents qui s’occupent eux-mêmes de l’éducation de leurs enfants et à toutes les personnes qui voudraient s’appliquer à l’étude pour acquérir une instruction personnelle plus étendue » (n° 1, mars 1881).
Contenu.
– Étude de l’Évangile, actes du Saint-Siège.
– Notes détaillées sur les fêtes de la quinzaine, remplacées ultérieurement par des articles de direction spirituelle.
– Articles concernant la pédagogie et l’éducation chrétiennes.
– Exercices de grammaire, dictée, arithmétique, composition française, lecture, histoire, géographie, leçons de choses, sciences physiques et naturelles, histoire sainte.
– Résultats et commentaires des examens du brevet de capacité ; nomination d’enseignants.
– Actes officiels et nouvelles concernant l’enseignement.
– Biographies, nécrologie, bibliographie.
Par la suite, la revue publie également des articles d’économie domestique, d’agriculture et de travaux manuels.
Vers la fin de son existence, elle consacre une place de plus en plus grande à la formation morale et spirituelle ; les articles de doctrine et de morale chrétiennes prennent plus d’importance, aux dépens des autres sujets.
Un supplément est destiné plus particulièrement aux maîtres ; il comprend :
– Articles sur la liturgie, étude du latin liturgique, notions de théologie.
– Généralités sur la littérature, l’histoire, la géographie, les sciences physiques et naturelles.
– Articles de pédagogie.
– Proverbes et pensées, poésies, variétés, biographies.
S’y ajoutent par la suite, et jusqu’en 1908 :
– Devoirs pour la préparation du brevet, sujets donnés aux examens.
– Articles et études de psychologie, d’horticulture, d’économie domestique, de comptabilité.
– Leçons de langues vivantes : anglais, allemand, espagnol, italien (thèmes et versions).
– Bibliographie, communications et comptes rendus d’activités de l’Académie des inscriptions et belles-lettres.
Des numéros entièrement consacrés à un seul cours comme la morale, l’histoire, la pédagogie, etc.
Table des matières.
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