Objectif : Le Conférencier populaire « se dit qu’il arrachera des mains des enfants du peuple les manuels infâmes condamnés par les évêques, qu’il fera l’instruction et l’éducation de ce peuple auquel il faut une croyance et qui n’ayant plus, hélas ! celle du bien, court à celle du mal qui compte tant d’adeptes [...]. Dire que le peuple français est insensible à la parole, que la conférence est inutile, c’est montrer une ignorance absolue du caractère de ce peuple qui se laisse prendre, au contraire, aux mirages de l’éloquence et à la magie des mots, comme les alouettes au miroir. Tout le mal dont nous souffrons, les excès du parlementarisme, le progrès du socialisme, la lâcheté et l’indifférence religieuse trouve sa cause dans la parole plus encore peut-être que dans l’écrit. Notre époque assure le succès de la parole au détriment même de l’action. Comment pourrait-on nous blâmer, dans ces conditions, de nous servir des armes auxquelles nos adversaires doivent leurs plus retentissantes victoires ? » (Gaëtan Moisand, juin 1910).
Contenu.
– Retranscriptions et résumés de conférences. – Informations sociales diverses.
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