Responsable(s) : La revue est dirigée par Vincent d'Indy jusqu'à sa mort en 1931. Bien qu'il ait désigné comme successeur Louis de Serres, secondé par Guy de Lioncourt, une scission se produit à la Schola en décembre 1934, 49 professeurs sur 54 allant fonder l'École César-Franck, qui publie les Échos de l'école César-Franck (voir à ce titre). Les Tablettes de la Schola sont alors dirigées par Nestor Lejeune, qui reçoit le soutien de musiciens tels qu'Olivier Messiaen et Daniel Lesur, mais non des disciples orthodoxes de Vincent d'Indy.
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Objectif : « En créant ses Tablettes, la Schola a cherché à répondre à un désir formulé très souvent par ses habitués, soucieux d’être informés en temps utile de ses diverses manifestations. En envoyant donc régulièrement deux fois par mois son bulletin à domicile, la Schola comblera une lacune et contentera bien des gens. En ajoutant aux annonces de brèves notes sur ses concerts, sur ses voyages de propagande, son action en dehors, en parlant de ses artistes, de ses élèves, en mettant au courant le public de ses exercices d’école, en signalant ses élèves méritants, etc., la Schola a cherché par des actes à répondre à ceux de ses détracteurs qui souvent à plaisir, par la conversation ou par le journal, cherchent à entraver son action ou dénaturer l’esprit de ses tendances. Les Tablettes ne s’abaisseront jamais à la polémique, elles répondront aux paroles par des faits et pour ne pas susciter de jalousies ne s’occuperont que des choses intéressant directement la Schola » (n° 1, février 1902)
« À partir du présent numéro, Les Tablettes de la Schola porteront sur le titre la mention “Supplément à La Tribune de Saint-Gervais”, la revue musicale de la Schola, et seront servies gratuitement avec l’abonnement complet à cette revue. C’est qu’en effet les Tablettes sont, par leur origine, une partie intégrante de La Tribune, que l’importance grandissante de l’école a fait détacher de la revue-mère. Cela dit suffisamment que l’une et l’autre se complètent » (octobre/novembre 1910).
« L’idéal qui dès 1897 avait réuni dans une commune action Charles Bordes, Alexandre Guilmant et Vincent d’Indy, reste toujours profondément ancré dans le cœur des scholistes. Nous nous efforçons de poursuivre ce noble idéal qu’ils nous ont appris à connaître, à aimer et à servir. Plus que jamais, nous ressentons la nécessité de la Schola, et nous comprenons le rôle qu’elle est appelée à remplir. Quarante années de labeur ont donné les plus réconfortants résultats. Le mouvement scholiste s’est propagé à travers la France entière et à l’étranger […]. Mais un but bien plus élevé encore avait sollicité le Maître, celui de préparer l’avenir par les cours de composition. Et c’est la gloire de Vincent d’Indy, d’avoir, suivant l’enseignement qu’il avait reçu de Franck, formé à la Schola toute une génération de compositeurs, dont l’influence rayonne à travers le monde et s’étend de jour en jour. La tâche de mener à bien les destinées de la Schola est pourtant lourde : mille difficultés surgissent. Elles ne sont pas d’une nature artistique, elles sont d’ordre purement matériel. Nous nous trouvons actuellement devant une situation que la dureté des temps a rendu sérieuse. Pour faire face à toutes les dépenses, les ressources de l’école sont limitées. Les élèves ne sont tenus qu’à des versements fort peu élevés. Mais nous savons que la plupart d’entre eux ont l’existence difficile et la Schola tient absolument à leur faciliter les études sans accroître leurs charges. Dans ces conditions, cédant aux pressantes instances de ceux qui aiment la Schola et s’intéressent à son œuvre, la direction a pensé qu’il serait bon de grouper ces bonnes volontés, en fondant une Association des amis de la Schola » (L. de Serres, G. de Lioncourt, Marcel Labey, octobre/novembre 1933).
Contenu.
– Programmes et comptes rendus de concerts. – Informations sur les cours, les professeurs, les élèves et sur les voyages de propagande de la Schola. – Articles sur des compositeurs ou sur de grandes oeuvres musicales que le mouvement scholiste veut faire aimer du public. – Articles sur l'esthétique musicale, les formes musicales, les instruments et, parfois, l'enseignement de la musique. – Notes bibliographiques et revue critique de presse.
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