Objectif : « Aux institutrices C’est à vous, mesdames les institutrices que ces lignes sont adressées. Notre journal ne se propose pas seulement de vous tenir au courant de tout ce qui peut vous intéresser au point de vue professionnel : programmes d’études, sujets de devoirs, conférences, livres nouveaux, règlements, promotions. Il a encore une ambition : il aspira être pour vous un conseiller et un ami. Votre premier devoir et, par suite, votre principale préoccupation, c’est d’instruire les enfants qui vous confiées. Mais l’instruction ne saurait suffire ; il faut y joindre l’éducation […]. Conduire vos jeunes filles jusqu’au certificat d’études et aux brevets, c’est faire œuvre utile ; leur apprendre la politesse, la modestie, la bonté, l’amour du devoir, toutes les qualités qui feront d’elles des femmes loyales et des mères dévouées, c’est accomplir la tâche la plus haute, la plus sacrée, la plus nécessaire […]. Vous aider dans ce travail parfois ingrat, toujours très noble ; vous soutenir de notre sympathie, vous faire part de nos idées et de nos sentiments ; vous conseiller même au besoin voilà le souhait que nous formons » (Marsile, n° 1 , octobre 1897).
« L’École nouvelle entend se consacrer, cette année comme les années précédentes, avec la même foi, avec le même cœur, à la défense de l’esprit laïque dans l’école. Fondée pour servir le grand dessein scolaire de la Troisième République, celui des Jules Ferry, des Paul Bert, des Buisson elle ne manquera pas à son programme. Comme par le passé, elle luttera énergiquement contre tout ce qui endort ou enchaîne : elle combattra sans trêve, méthodes surannées, procédés routiniers, abstractions et formalismes ; elle défendra l’enseignement concret, vivant, joyeux, qui stimule l’effort et ne le fait porter que sur les connaissances nécessaires. Elle n’oubliera pas que l’école laïque doit être la fille ardemment reconnaissante de la Révolution française. Toutefois, elle ne saurait sortir du domaine de l’éducation et faire acte de propagande pour ou contre telles solutions politiques ou sociales. Son devoir, comme celui de l’école, est simplement d’éclairer, d’affermir et de répandre les sentiments de justice et de solidarité qui permettront à la démocratie française d’orienter plus sûrement et plus hardiment sa marche vers un équitable avenir. L’École nouvelle, convaincue que tant vaut l’instituteur, tant vaut l’école, […] continuera de réclamer toutes les mesures nécessaires pour que le recrutement des maîtres se fasse désormais dans de meilleures conditions que par le passé » (E.Devinat, octobre 1902).
Contenu.
– Partie générale : articles intéressant l’école et le personnel enseignant (nouvelles méthodes pédagogiques, cinéma à l’école, cours d’adultes, CAP, rapports de congrès, colonies de vacances, vie des amicales, égalité des salaires entre instituteurs et institutrices, problème de la population, de la fréquentation scolaire, etc.). – Actes officiels concernant l’organisation de l’école et le personnel enseignant. – Débats pédagogiques sur la nécessité de l’enseignement du chant, du dessin, de l’économie domestique. – Sujets d’examens et concours. – Revue des revues.
La revue possède, à certains moments, plusieurs suppléments, dont le contenu est le suivant : « Pour les maîtres » : – Préparation au certificat d’aptitude pédagogique. – Articles pédagogiques (la mémoire, les distributions de prix, les cours professionnels, le bilinguisme). – Actualités scientifique et littéraire, nouvelles littéraires.
« Pour les écoliers, les adultes, les candidats » : – Préparation aux examens (certificat d’études, CAP). – Leçons et exercices pour les matières suivantes : éducation morale et civique, histoire et géographie, langue maternelle (vocabulaire, grammaire, orthographe, locution, composition), sciences mathématiques et physiques, économie domestique (pour les différents niveaux de l’enseignement).
« Pour les bébés » : – Page destinée aux enseignants des classes maternelles et enfantines. – Iconographie, publicité.
Table des matières.
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