Objectif : « À M. Henry Jouin, secrétaire-gérant de la Revue des associations catholiques pour la classe ouvrière Mon cher ami, Au mois de septembre 1856 je fondais le Jeune ouvrier, revue destinée au patronage des apprentis et des jeunes ouvriers […]. Le Jeune ouvrier a vécu cinq ans : il a certainement fait un peu de bien […]. Pourquoi Le Jeune ouvrier a-t-il cessé de paraître ? je vous le dirai en toute franchise : nous manquions de collaborateurs et d’abonnés […]. Aujourd’hui, mon cher ami, après dix ans années de silence, de regrets, de méditations, vous allez reprendre la tâche interrompue […] vous me semblez l’homme choisi par la Providence pour diriger cette œuvre importante » (A. Le Boucher, n° 1, juillet 1870).
« Venez à nous jeunes gens instruits qui consacrez si noblement les loisirs de l’étude à instruction du pauvre dans les patronages de nos grandes cités ; vous, surtout, prêtres des villes ou des campagnes qui prenez soin des ouvriers dont vous êtes entourés, quel que soit d’ailleurs l’âge ou le nombre de vos chers protégés, soyez des nôtres. À nous, vous tous qui aimez le bien, la vertu, la paix, car nous cherchons tout cela » (H. Jouin, n° 1, juillet 1870).
Objectif de l’Union.
« L’Union des associations catholiques pour la classe ouvrière a pour but de mettre en commun l’expérience, les efforts, la prière et les mérites de tous les hommes de foi qui, sous une forme ou sous une autre, se consacrent généreusement au salut du peuple. Au moyen de “l’union fait la force” elle veut soutenir d’abord, développer ensuite, toutes les œuvres catholiques qui préparent à l’Église et à la Patrie une génération d’ouvriers honnêtes et chrétiens […] Le but de l’Union étant la préservation de la foi et des mœurs de la classe ouvrière, elle exclut absolument les œuvres de pure philanthropie. L’Union embrasse sans exception toutes les associations qui se dévouent au salut des apprentis et des ouvriers ; elle respecte les méthodes adoptées par chacune d’elles, ne s’ingère pas dans leur organisation intérieure et se propose uniquement de leur servir de lien et de centre. Elle demande donc à ses membres un esprit large, exempt de rivalité et de tendance exclusive. Enfin comme c’est pour la défense et la lutte que cette Union fraternelle a été fondée, elle ne constitue pas seulement entre les directeurs une ligne de prières, mais encore une ligne d’action. L’esprit de l’Union peut donc se résumer ainsi : amour du Saint Siège et de l’Église ; salut de la classe ouvrière ; liberté dans les moyens et unité dans le but ; esprit de zèle et d’initiative » (janvier 1872).
La revue fut fondée en juillet 1870 par Henry Jouin. En octobre 1872, le bureau central de l’Union des associations catholiques pour la clase ouvrière lui demande de faire de la revue l’organe exclusif de l’Union. En mars 1874, l’Union lui retire sa confiance et manifeste son souhait de fonder un autre organe. En 1875 tentative de faire reparaître la revue dans un premier temps par H. Jouin lui-même (numéro de janvier-avril 1875) puis en octobre 1875 par le Secrétariat du comité de l’Œuvre.
Contenu.
– Présentation détaillée de patronages de jeunes ouvriers. – Chronique des activités de l’Union ; compte rendu des congrès des œuvres de jeunesse ou de manifestations organisées par ces œuvres. – Publication de cours et conférences de physique, histoire, ethnologie « chaque numéro de la revue devra renfermer la matière d’une conférence instructive. Il est opportun, croyons-nous, de répandre l’instruction dans les jeunes esprits qui se groupent autour de nous ». – Articles sur le travail, la classe ouvrière, l’organisation ou le droit du travail ; économie sociale. – Série d’articles sur la fondation et le fonctionnement des œuvres. – Musique, pièces de théâtre à jouer dans les patronages. – Bibliographie ; correspondance.
Table des matières.
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