Objectif : « La revue que nous offrons aujourd'hui à la jeunesse s'adresse aux étudiants des collèges et des universités, aux adhérents des cercles d'études et aux hommes d'œuvres [...]. Notre but, en effet, est essentiellement de travailler à la formation religieuse et morale de la jeunesse en vue de l'action catholique qu'elle est appelée à exercer dans la société contemporaine. L'homme d'action catholique ne s'improvise pas. S'il a le devoir de faire rayonner autour de lui, par ses œuvres, l'idéal chrétien, et de contribuer à en étendre le règne dans la société, il est de toute nécessité qu'il s'en pénètre d'abord lui-même [...]. Faire connaître cet idéal éternel ; apprendre au jeune homme à s'orienter vers lui ; en montrer la puissance d'adaptation ; dissiper les équivoques qui, dans les luttes actuelles, en obscurcissent l'éclat ; signaler les œuvres où il se montre plus particulièrement réalisé, voilà ce que nous voulons offrir à la jeunesse. Pour atteindre ce but, la revue comprendra diverses séries d'études : 1° Se basant sur l'enseignement officiel de l'Église et de la théologie, elle s'efforcera de donner un exposé méthodique et sûr des doctrines catholiques à la portée des jeunes gens. Le dogme, la morale, l'apologétique, l'histoire, fourniront dans chaque numéro matière à des travaux précis et suivis, où l'on envisagera les points les plus actuels, en vue de fournir aux jeunes gens de notre temps [...] l'indispensable fondement de connaissances religieuses dont ils ont besoin pour s'orienter dans la mêlée confuse des problèmes contemporains [...]. 2° À côté de cet exposé doctrinal, la revue travaillera, par des enseignements immédiatement pratiques, à la formation d'hommes de caractère et de conscience, au développement de la moralité et du sens chrétien, en rappelant à la jeunesse les devoirs et les responsabilités qui lui incombent, en l'éclairant sur les obstacles à vaincre, en lui signalant, enfin, les moyens et les ressources qui assurent à la vie cette marque d'honnêteté naturelle et surnaturelle qui doit être l'apanage du jeune homme catholique. 3° La Revue de la jeunesse, sans être un journal d'information, ne négligera cependant point de suivre dans les faits le retentissement des doctrines. Dans les initiatives qu'elle signalera, dans les monographies d'œuvres et les biographies d'hommes illustres qu'elle présentera, son but sera de dégager les leçons qui peuvent être utiles à la formation de la jeunesse. Un compte rendu analytique des principaux articles de revues permettra aux lecteurs de suivre le mouvement religieux, intellectuel, moral et social de la jeunesse en France et à l'étranger [...]. 4° Pour aider les jeunes gens à remplir la mission apostolique qui leur incombe à l'heure présente, la revue publiera des plans d'études religieuses, morales, apologétiques, appuyés d'une bibliographie précise et choisie ainsi que des analyses détaillées d'ouvrages d'études » (n° 1, octobre 1909).
« Nécessité pour les catholiques de se mieux pénétrer des enseignements de l’Église ; nécessité d’approfondir le côté social de la doctrine chrétienne, spécialement dans ses rapports avec l’institution familiale, le devoir professionnel et les questions économiques ; nécessité pour les œuvres d’après-guerre, de continuer et de perpétuer les traditions inaugurées par les œuvres d’avant-guerre » (Th. Mainage, octobre 1915).
« La Revue des jeunes est une revue catholique de culture générale, où se rencontrent les générations diverses qui entendent s’appuyer l’une à l’autre pour s’enrichir. Elle vise surtout l’élite intellectuelle – catholique d’abord, elle emprunte son inspiration à la foi, en mettant en tête ce qui doit être en tête, soucieuse par dessus tout de l’impeccabilité doctrinale. Organe de pensée et d’action, elle voudrait aider ses lecteurs à faire rayonner leur catholicisme dans tous les domaines. Organe d’information, elle apporte une riche moisson de faits et d’idées sur toutes les manifestations de la vie catholique, intellectuelle et sociale en France et à l’étranger » (janvier 1925).
« Nous ne changeons pas, nous nous élargissons seulement […]. Le public ? Toute une jeunesse ardente et incertaine, attend un organe qui soit le reflet de son activité, qui s’ouvre à ses préoccupations jeunesse diverses : grands élèves qui préparent les écoles, étudiants des écoles et des facultés, jeunes avocats, jeunes ingénieurs, jeunes professeurs qui, dans tous les coins de France, travaillent à leur avenir et à l’avenir du pays, en cherchant aux problèmes nouveaux des solutions nouvelles » (février 1929).
« Nous croyons, sans forfanterie, que le message de cette modeste revue est adapté aux besoins de beaucoup de jeunes gens, de jeunes filles et de jeunes foyers d’aujourd’hui soucieux d’un jugement sain et désireux d’un stimulant fraternel. “Il y en a trop qu’on laisse dormir” disait Saint-Exupéry... Ceux-là, aidez-nous à les réveiller, afin de mettre quelques idées justes dans leur esprit et un grand amour dans leur cœur » (novembre 1940).
« Du point de vue du patriotisme, il ne saurait y avoir de neutralité. Du point de vue religieux, si on veut redonner à la France l’esprit de sacrifice, de dévouement, il est indispensable que l’enseignement soit spiritualiste... À plusieurs reprises, le Maréchal s’est plu à rappeler que la notion française du travail “d’ouvrage bien fait” suivant la page célèbre de Péguy, est une notion chrétienne » (décembre 1940).
« Nous avons à mettre au premier plan de nos préoccupations le redressement familial français. Il exige un assainissement moral [...]. Il faut supprimer de la France nouvelle toute cette pourriture de la luxure cyniquement étalée, ces appels à l’exaspération sexuelle, [...] aussi le problème de la préparation au mariage pour nos cadets est-il capital [...]. L’idée de Patrie - cette famille agrandie - sera exaltée [...]. Le plus grand service que le maréchal Pétain ait rendu à son pays, c’est peut-être d’avoir, par son exemple, au soir de sa vie, restitué dans toute son ampleur la notion même de l’autorité » (P. Dunoyer de Segonzac, janvier 1941).
Dans le seul numéro de L’Étoile filante (1945) il est indiqué : « L’Étoile filante, cahier des Routiers universitaires, est le fruit d’un travail en équipe. C’est d’abord un organe de liaison, c’est aussi un moyen d’expression mis à ta portée. Elle se propose d’une part de nous aider à penser notre scoutisme d’autre part de nous ouvrir sur les problèmes du temps ».
Contenu.
Pour le contenu de la revue, le premier extrait de l’objectif, donne un très bon aperçu. On peut ajouter à partir de 1929 des rubriques sur les jeunesses dans le monde et sur les mouvements de jeunesse en France. Pendant la Seconde Guerre mondiale plus particulièrement : – Éditorial, souvent d’inspiration pétainiste : « Jalons de route » par M.D. Forestier, aumônier général des Scouts de France, ou « se tenir mobilisé ». – Chronique des mouvements de jeunesse, articles sur les chantiers de jeunesse. – Témoignages, souvent de chefs d’équipes « sur lesquels repose tout le travail éducatif dans les chantiers » et aussi sur « la valeur du travail » ou sur « les jeunes patrons devant les tâches d’aujourd’hui ».
Table des matières.
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